“réforme” des retraites
Category: Global
Themes: Luttes salariales
TRAVAILLEURS,
On vous dit que l’État est archi endetté (1.500 milliards €), que la caisse de la sécurité sociale connaît un déficit abyssal et que donc vous devez vous sacrifier pour sauver le système. Notamment accepter de travailler plus longtemps pour avoir une retraite plus petite.
La réalité c’est que le système capitaliste est un système économique suranné et parasitaire. Ce système misérable qui repose sur l’exploitation mesquine et méprisable du travaille salarié, comme autrefois le féodalisme reposait sur l’exploitation de la main d’oeuvre servile, est devenue une entrave au développement de l’humanité. Il n’a survécu jusqu’à nos jours que grâce à deux guerres mondiales.
Depuis 1975, tous les 5 à 10 ans, l’économie capitaliste connaît des cycles d’expansion et de récession. C’est-à-dire que tous les 5-10 ans on a une récession qui dure en moyenne deux ans. Après l’avant dernier cycle qui s’est terminé en 2000 et la récession qui s’en est suivie, la croissance industrielle de tous les États d’Europe et d’Amérique du Nord, a été quasi nulle : 1% de croissance moyenne annuelle pour les USA, sur la période 2000-2007, 0,47% pour le Japon, 0,5% pour la France, -0,6% pour l’Angleterre, -0,2% pour l’Italie, seule l’Allemagne a fait exception avec 2,3%.
A chaque récession les prélèvements obligatoires diminuent et le déficit de la sécurité sociale devient abyssal, sans parler de toutes les exonérations de charges consenties au patronat. Et que dire de l’avenir ? En 2009 le monde a frôlé une récession de type 1929 qui n’a été évitée de justesse que par une fuite en avant dans l’endettement. Quant à la Chine qui nous montre des chiffres mirobolants de croissance industrielle, en partie truqués, son expansion actuelle se fait à coup d’investissements étatiques de plusieurs centaines de milliards de dollars et en laissant filer le crédit. Presque la moitié du crédit sert à la spéculation. L’on peut donc dire que la Chine, tout comme l’Europe et les États-Unis, se trouve dans une situation de surproduction.
Comment la bourgeoisie maintient en état de survie ce système économique qui garantit ses privilèges de classe ? En pressurant le prolétariat, en maintenant un taux de chômage élevé pour faire pression sur les salaires, en remplaçant les CDI par le travail précaire, en rendant le travail plus flexible et en augmentant la charge de travail, etc, etc.
Le résultat c’est que d’un côté la misère s’accroît (d’après l’INSEE, 13,5% de la population française vit avec moins de 850€ par mois) et de l’autre c’est la richesse et le parasitisme. Est-ce que ces mesures, qui depuis maintenant trente ans sont appliquées aussi bien par des gouvernements de droite que de “gauche”, sont efficaces, ont-elles portées à une reprise économique ? Non, le seul résultat c’est le développement dans des proportions gigantesques d’une couche de parasites (PDG, actionnaires, spéculateurs, etc) et un endettement croissant des États et des particuliers.
Nous sommes à la veille d’une nouvelle crise de surproduction d’une ampleur supérieure à celle de 1929. Le système capitaliste l’a frôlée en 2009 et s’en est sortie de justesse par une fuite en avant dans l’endettement. Et aujourd’hui l’on vous demande de passer à la caisse !
Croyez-vous que les mesures proposées par le gouvernement vont résoudre le problème ? Non, ces mesures sont totalement bidon; elles présupposent une croissance telle que le taux de chômage serait ramené à 4,5% de la population active et qu’elle apporterait des excédents suffisants pour combler le trou des caisses de chômage. On se moque de vous. Depuis les années ’80, d’après l’INSEE, jamais le taux de chômage n’est descendu en dessous de 9%. Or les données de l’INSEE, sur cette question tout comme sur celle de l’inflation, sont des chiffres de propagande. En s’appuyant sur la population en âge de travailler et celle qui a effectivement un travail, on peut estimer le nombre de chômeurs réel à 5 millions avant 2007, et aujourd’hui il doit avoisiner les 7 millions. Quant au taux de croissance de la production industrielle (la base de toutes richesses avec l’agriculture), on l’a vu précédemment il était quasi nul pour la période qui a précédé la récession. C’est pourquoi ces mesures ne tiennent pas la route. Aujourd’hui on vous demande de travailler jusqu’à 62 ans, mais demain, dans 2-3 ans, si la crise n’a pas frappée avant, on vous demandera de travailler jusqu’à 65 ans et après demain jusqu’à 67 ans !
Pourquoi devrait on se sacrifier, alors que la production annuelle de richesse par habitant est supérieure aujourd’hui à ce qu’elle était il y a 10 ans et fortiori il y a 20 ans et 30 ans ? Pour sauver un système économique fondé sur l’exploitation du travail salarié et garantir les privilèges d’une minorité de parasites ?
Souvenez-vous de ce qui est arrivé aux ouvriers de Moulinex qui ont tout accepté pour éviter la fermeture de leurs usines; résultats ils se sont tous retrouvés licenciés.
La grande bourgeoisie industrielle et financière avec son gouvernement prépare tout un train de mesures d’austérité pour vous faire payer l’addition de la crise.
Cependant la solution existe; elle s’appelle Communisme ! Le capitalisme à fait son temps, car il a développé à une échelle considérable les bases économiques de la société communiste. Toute la production est organisée collectivement et est centralisée, les moyens de production requièrent une organisation sociale et ne peuvent être produits et utilisés par un seul individu comme au temps de l’artisanat. Les travailleurs ne possèdent pas la propriété personnelle du produit du travail et des moyens de production. Il y a contradiction entre cette base économique et les rapports de production mercantiles du capitalisme.
C’est pourquoi il faut s’opposer à la bourgeoisie et à son État en rejetant ses soit disant “réformes” et ses mesures d’austérité.
Il faut d’abords le faire sur le terrain économique par la lutte syndicale, en redécouvrant le sens de la solidarité et de la fraternité entre travailleurs, en dépassant les divisions de catégorie, de génération et de race. En rejetant toute défense des intérêts nationaux et d’entreprise qui ne sont rien d’autre que la défense des intérêts du capital.
Pour cela il faut mettre sur pied un vrai syndicat de classe, un syndicat, qui à la différence des organisations de collaboration de classe (CGT, CFDT, FO, etc), n’organisera pas les travailleurs sur la base de la catégorie, mais cherchera au contraire à dépasser toutes les divisions. Un syndicats qui n’hésitera pas à mener des luttes radicales en dépassant les limites d’entreprise et régionales. Un syndicat qui cherchera à organiser des grèves générales à l’échelle nationale et même, le moment venu, à l’échelle internationale.
Mais pour sortir de ce système économique qui nous conduit tout droit dans le mur, l’organisation syndicale n’est pas suffisante, il faut en plus s’organiser sur le plan politique en vue du renversement par la force de la grande bourgeoisie industrielle, commerciale et financière et de son expropriation.
Pour cela il faut rejoindre les rangs de votre parti, le PARTI COMMUNSTE INTERNATIONAL, qui se tient fermement sur les bases programmatiques du communisme révolutionnaire qui visent à l’abolition des rapports de production capitalistes (le capital et le salariat) afin de permettre le libre développement de la société communiste.
Le vieux monde doit accoucher du communisme et cela ne peut être fait que par la force et la lutte de classe.
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