– Téhéran : Plusieurs milliers de travailleurs se sont rassemblés devant le ministère du travail. Les forces de répression sont intervenues et des affrontements ont opposés travailleurs et forces de répression. On note également des affrontements entre des ouvriers de plusieurs usines et les forces répressives rue Nabad et une manifestation sauvage de 4.000 personnes rue Ferdowsi sous le slogan “unité des travailleurs et des étudiants”.

Une manifestation hostile au pouvoir a démarré en ce 1er Mai à Téhéran dans la rue Azadi à 14h30 locale. Le cortège se dirige vers le ministère du Travail, Les rues menant vers la rue Azadi, comme la rue Avesta, sont bloquées par des agents de sécurité. Des agents des bassidj’s en civil parcourent la plupart des artères et des piétons sont fouillés dans les rues.

vers 13h30 locale, une quarantaine de travailleurs qui se dirigeaient de la rue Navab vers la rue Azadi pour y manifester en ce 1er mai, ont étés la cible d’une charge violente des forces de sécurité en motos et des bassidj’s ont frappés à coups de matraques éléctriques et de barres de fer, des travailleurs sans défense qui ont riposté. Deux d’entre eux ont dû être hospitalisés.

A 11h00 locale également, au croisement des rues Behboudi et Azadi, des agents de sécurité, des pasdarans et des miliciens du Bassidj agressaient les passants en les frappant et en les arrêtant, pour empêcher le moindre rassemblement de protestation.
Les places Baharestan, Toupkhaneh, Vali Asr et Azadi débordent de miliciens, d’agents de sécurité et de leurs véhicules. Les agents en civil en voitures noires se sont déployés dans tous les quartiers du centre ville.

Dans l’entrée ouest de la place Azadi, il y a des check-points et les agents contrôlent les véhicules un par un.

Une unité de commandement des forces de sécurité installée depuis deux jours dans un kioske au Parc Danechjou sert de PC de surveillance.

A l’extrémité ouest de la rue Molavi, qui constitue l’entrée de Téhéran, il y a aussi un point de contrôle des papiers d’identité.

– Chiraz : Rassemblement de 1.500 travailleurs, essentiellement des télécommunications et de différentes usines de la ville.
Les ouvriers de Chiraz ont organisé un rassemblement de protestation à l’occasion de la Journée Internationale des Travailleurs.

Le rassemblement a eu lieu devant l’avenue Azadi de Chiraz. Les manifestants tenaient des banderoles où on pouvait lire “Licencier les travailleurs c’est les conduire vers un avenir noir” et une autre : “Travailleurs, meilleurs voeux pour votre journée, nous ne cesserons pas tant que nous n’aurons pas obtenu notre dû”.

Un ouvrier a dit lors du rassemblement qu’il avait été licencié du complexe industriel de Gooshe Fars il y a quelques mois et n’avait pas reçu sept mois de salaire. L’ouvrier anonyme a expliqué que le complexe industriel Gooshe Fars était fermé depuis plus de deux mois et que 1.200 ouvriers étaient maintenant au chômage.
Les ouvriers de l’usine Gooshte Fars avaient déjà protesté en mars et en avril 2010

– Tabriz : Une foule importante s’est rassemblée dans la matinée devant le siège local du travail pour protester contre les licenciements, le chômage et la pauvreté.

Plusieurs centaines de travailleurs se sont rassemblés devant le Département du Travail à Tabriz pour célébrer la Journée Internationale des Travailleurs.

Selon les rapports reçus par Militants des Droits Humains et de la Démocratie en Iran, plusieurs centaines de travailleurs et d’habitants se sont rassemblés devant le Département du Travail rue Khomeini à Tabriz et ont protesté contre les licenciements massifs, le chômage et la pauvreté.

La manifestation a commencé à 11 heures (heure de Téhéran) et des centaines de personnes continuaient de protester alors que la soirée commençait.

Les témoins rapportent que plus de 40 véhicules appartenant aux agents du régime stationnaient sur le lieu de la manifestation. Un grand nombre de motards avec des matraques patrouillaient aussi dans les rues. Les agents en civil du Ministère des Renseignements et les Gardes Révolutionnaires étaient également massivement présents.

– Sanandaj et Qom : Affrontements entre manifestant(e)s et forces de répression.

A Sanandaj, dans l’ouest de l’Iran, une centaine de travailleurs et d’habitants ont manifesté devant le Comité d’aide sociale de la ville en lançant des slogans hostiles au régime. Le rassemblement a vite tourné en affrontement avec les forces répressives qui ont procédé à cinq arrestations. La veille déjà, des rassemblements de la population avaient fini en heurts avec les forces de sécurité.

A Qom la ville sainte du pays les employés de l’usine de porcelaine Hamid, ont transformé la cérémonie officielle du 1er Mai dans la mosquée Hosseiniyeh Echgh-e-Ali, en protestation contre la politique répressive des mollahs.

Les ouvriers ont interrompu le discours de Talebi, directeur de la « Maison des Ouvriers » du régime, et en l’absence de toute possibilité de s’exprimer, ils ont réussi à crier leurs protestations.

Les ouvriers l’ont empêché de poursuivre son discours alors qu’il fustigeait les salariés qui protestaient devant le gouvernorat sous prétexte qu’ils alimentaient la propagande des médias étrangers. Les ouvriers criaient pourquoi devaient-ils être privés de leurs droits et se taire sous prétexte que cela pourrait paraître dans la presse étrangère. Ils ont ajouté qu’ils ne pouvaient pas reconnaître la moindre compétence à un régime qui a aussi peur d’un rassemblement de travailleurs et qui réprime les salariés avec sa garde anti-émeute

– Qazvin : Plusieurs milliers de travailleurs se sont rassemblés pour célébrer le 1er Mai, en particulier les ouvriers de l’industrie de la porcelaine

On déplore des blésses dont certains grièvement et des centaines d’arrestations dans les villes ou on eus lieu des affrontements

Grosse manifs également dans les facs de téheran

Slogans entendus dans les manifs sauvages à l’université de Téhéran à l’occasion du 1er Mai, Journée Internationale des Travailleuses et des Travailleurs

-“Nous sommes tous Neda, nous sommes tous Sohrab, nous sommes une seule voix !”

-Mort à toi !” (Ahmadinejad) et “La liberté ou la mort”

– “Le sang dans nos veines appartient à notre peuple”

– “Etudiants / ouvriers, unissons-nous !”

Demain 2 mai 2010 les profs rentrent en gréve

Le conseil de coordination des syndicats d’enseignants en Iran a publié une déclaration pour une grève de la faim massive des syndicats d’enseignants pour protester contre les exécutions illégales et les condamnations à des peine de prison à l’encontre d’enseignants. En appelant à une grève de la faim prévue par le comité central de l’association des syndicats du 2 au 8 mai, les syndicats appellent aussi tous les enseignants à se joindre à eux le 2 mai, journée des enseignants.

Rien n’est jamais fini en iran depuis juin 2009 a suivre donc