Une «boîte à outils», des boîtes à idées …

Pour se former théoriquement, échanger, partager, discuter, …

Pour développer notre esprit critique, pour voir ce qui est à notre disposition, pour éloigner la tristesse, pour renforcer la solidarité, …

Des outils pour l’autonomie, pour nos autogestions, pour les luttes, pour comprendre, pour notre vie collective, pour nos devenirs, pour nos inventions collectives, pour nos agencements collectifs d’énonciation, pour reprendre l’offensive, pour notre puissance, pour notre dynamisme, pour vieillir moins vite, …

Des théories, des concepts, des idées, des textes, …

Des discussions, des débats, des échanges de savoirs, des questions, …

Les théories politiques, le genre, le féminisme, le différentialisme, l’idée libertaire, l’écologie, …

Différents modèles, diverses interprétations, …

Les théories héritées du passé sont-elles encore valables ?

Les grands auteurs et les petits, les grands ancêtres et les oubliés/iées, des philosophes, des sociologues, des psys, des historiens/nnes, des syndicalistes, des féministes, des anonymes, …

L’idée d’Université populaire, l’autogestion de notre formation politique, la recherche / action, la reprise de l’esprit des Bourses du travail du début du XXème siècle, …

Notre période est complexe, nous avons besoin de croiser les approches, …

L’ouverture est nécessaire pour ne clore le sens des situations.

Une rotation des préparations personnelles ou collectives. On peut partir des questions déjà existantes.

Un rythme ? Toutes les 3 semaines ? Un lieu ? B17 ou dans différents espaces de vie ? On peut tourner et assumer notre nomadisme, …

Bientôt une « philo pride » !

Il y a forcément besoin de travail personnel et collectif pour avancer, pour s’approprier les théories. Impossible de transmettre les concepts ou les idées par transmission de pensée ou en avalant un comprimé, les neurones ne s’usent que si on ne s’en sert pas !

Respect du rythme personnel, pas d’examens ni de contrôle continu, pas de classement, …

II nous faut chercher, partager, transmettre et essayer de vérifier certaines hypothèses, étudier, débattre, inventer, confronter les analyses, évaluer les théories critiques existantes, etc.

La ou les procédures ? La méthode ? Des exposés, des notes de lecture, des discussions, …

Pour qui ? Avec qui ? Les personnes qui le désire !

« Penser froid, vivre chaud ! » nous propose Peter Sloterdijk. Deleuze et Foucault parlaient en 1972 de la théorie comme d’une « boîte à outils »

« C’est ça, une théorie, c’est exactement comme une boîte à outils. Il faut que ça serve, il faut que ça fonctionne. Et pas pour soi-même. S’il n’y a pas des gens pour s’en servir, à commencer par le théoricien lui-même qui cesse alors d’être théoricien, c’est qu’elle ne vaut rien ou que le moment n’est pas venu. On ne revient pas sur une théorie, on en fait d’autres, on en a d’autres à faire. C’est curieux que ce soit un auteur qui passe pour un pur intellectuel, Proust, qui l’ait dit si clairement : traitez mon livre comme une paire de lunettes dirigées sur le dehors, eh bien, si elles ne vous vont pas, prenez-en d’autres, trouvez vous-même votre appareil qui est forcément un appareil de combat ».

« Les intellectuels et le pouvoir. Entretien entre Michel Foucault et Gilles Deleuze », L’Arc, no 49, Aix-en-Provence, mai 1972, pp 3-10 et Dits et Ecrits Tome II, Gallimard, 1994, pp. 306- 315. Disponible ici : http://www.monde-diplomatique.fr/2006/05/A/13489

Projet proposé par Philippe Coutant

Nantes le 17/03/2010