quand on voit les dégats liés au système capitaliste, on se pose sincèrement la question suivante : comment se fait-il qu’il n’apparaisse aucune opposition radicale de masse contre ce système mortifère.

dans leur fors intérieur, beaucoup de travailleurs ( chomeurs, actifs ou retraités ) sont conscients de l’impasse de ce système.

mais l’aventure stalinnienne a éradiqué toute espoir qu’un autre monde est possible. ( les anars et les trotskistes, pour ne citer qu’eux, croiaient qu’avec la fin du système soviétique un boulevard s’ouvraient à eux , on en rigole encore ….. )

alors dans une telle période on serait en droit d’attendre des organisations « révolutionnaires » un foisonnement intellectuel et un renouveau de la pensée et de l’action.

et bien pour l’instant c’est tout l’inverse qui se passe : tétanisées ( ? ) par les enjeux , ces organisations ne sont pas du tout à la hauteur de l’enjeu ; deux exemples :

– la CNT de Nantes va organiser des cours de breton : on pourrait en sourire mais c’est plutôt les bras qui en tombent ; dans la situation actuelle, c’est très certainement de cours de breton dont ont besoin les travailleurs !
à défaut d’avoir prise sur la réalité sociale, on essaie de surfer sur un hypothétique sentiment breton ; comme les socialistes , surfer sur le sociétal puisque la sociale s’éloigne !

– le NPA et la jeune femme voilée : c’est du même tonneau mais dans un autre registre ( puisque à la différence de la CNT, le NPA pense qu’habituer les travailleurs à voter dans la démocratie réprésentative a encore un sens ) , plutôt que de mettre en avant une jeune femme en rupture avec l’imposition musulmane, il préfère mettre en avant une jeune femme pratiquante :
le message est clair : la religion est acceptable dans la NPA ; alors que ce qui serait révolutionnaire ( à mon sens ) c’est de montrer concretement que les révolutionnaires sont prêts à acceuillir et à aider les jeunes femmes ( les hommes aussi bien sûr ! )en rupture de leur milieu religieux ce qui serait un signal fort pour toutes celles qui rêvent d’échapper à la tutelle familiale.

d’où le titre de ma contribution : nous ne vivons pas la crise du capitalisme, nous vivons la crise de l’anti-capitalisme !