Grève corporatiste ou grève générale
Category: Global
Themes: Luttes salariales
” La guerre civile est la seule guerre raisonnable , parce que c ‘ est la seule guerre où l ‘ on sache pourquoi l ‘ on se bat . ” Auguste Blanqui ( 1805-1881) . Toute gréve purement salariale ou revendicative , corporatiste , est réactionnaire , car elle ne remet pas en cause globalement , la société spectaculaire marchande techno-industrielle , mais au contraire la renforce . Les syndicats jaunes , pour la collaboration des classes , ou l ‘ accompagnement des classes , ne s ‘ y trompent pas , eux qui encouragent fortement , ce corporatisme séparateur et réducteur . Les réformistes et les gauchistes , veulent simplement freiner la voiture qui va à cent à l ‘ heure dans le mur , et non en supprimer le moteur , comme le veulent les révolutionnaires et les libertaires , qui sont donc pour la grève générale expropriatrice , la gestion directe , la grève illimitée pour refaire tourner la machine aux seuls besoins réels des gens , pour une société d ‘ autogestion généralisée . ” Et sans doute , notre temps , préfère l ‘ image à la chose , la copie à l ‘ original , la représentation à la réalité , l ‘ apparence à l ‘ être . ” pour paraphraser feu le philosophe Allemand Ludwig Feuerbach ( 1804-1872 ) . PAT DIT L ‘ INVITE www.hiway.fr LIEN : www.hiway.fr
Alors que la grève corporatiste est une grève réactionnaire , une grève du type ” mythe de sisyphe ” comme le théorisait feu Albert Camus ( 1913-1960) , car la grève purement d ‘ ordre salarial , n ‘ est pas révolutionnaire , ne veut pas transformer radicalement le systême , mais simplement s ‘ y adapter . Et c ‘est un éternel recommencement sisyphien de luttes le plus souvent vouées à l ‘ échec , car sans soutien des autres secteurs du travail aliéné/ salarié . Tout étant lié et relié , seule la gréve générale sauvage et illimitée et expropriatrice de tous les corps de métiers , saura faire plier le capitalisme . Il y a une droitisation générale des mentalités et des groupes politiques , partout évidente sur la planète . Beaucoup n ‘ aspirant en fait , qu ‘ à prendre la place du tyran , voir les gauchistes parlementaristes , ou les anarchistes d ‘ Etat à la chomsky . Les syndicats sont devenus les meilleurs défenseurs du système capitaliste , et aucun capitaliste ne voudrait plus se passer de ce ” syndicalisme ” de collaboration ou d ‘ accompagnement . Il est la perpétuité du système marchand et surtout sa meilleure garantie . Mais le syndicalisme n ‘ est – il pas forcèment réformiste ? ne doit-il pas composer avec les lois de la bourgeoisie et du patronat ? et l ‘ anarcho-syndicalisme ne risque t-il pas de simplement devenir anarcho-possibilisme ? PAT DIT L ‘ INVITE www.hiway.fr LIEN : www.hiway.fr
En fait , c ‘ est Pierre Bietry qui fonda en 1902 , la fédération nationale des jaunes de France . Le nom de jaunes , viendrait du fait que le local des briseurs de grève , était souvent bombardé de pierres , et une fois les vitres brisées , il fallait les changer et les remplacer par du papier huilé de couleur jaune . Mais aussi et plus probablement , les jaunes anti-grévistes se faisaient lançés dessus par les ouvriers rouges et grévistes , des oeufs . Biétry représentant une droite ” prolétarienne ” et nationaliste , une sorte de populisme ouvrier bien avant l ‘ heure … et bien , si nous devions envoyer des oeufs à tous les syndicalistes jaunes de notre temps fasciste libéral , il en faudrait beaucoup ! puisque tous les chefs syndicaux , cgt , cfdt , fsu , cgc , unsa , fo , pour les principaux , sont des jaunes à peine déguisés en ” rouge ” … voilà pourquoi le prolétaire , qui est sans parti , sans patrie , n ‘ est jamais le bienvenu dans les syndicats , à la télévision , à la radio , et même dans les organisations à prétention ” révolutionnaire ” . Car il ne possède rien , et il ne chérit que la connaissance historique et philosophique , et n ‘ ayant que la vérité à défendre , il est détesté de tous les milieux politiques et surtout de tous les milieux ” intellectuels ” . FIN . PAT DIT L ‘ INVITE www.hiway.fr LIEN : www.hiway.fr
ne vous mettez jamais en grève sans le mot d’ordre du “révolutionnaire”
Vous participeriez à la contre-révolution
Attendez la veille du matin du Grand Soir pour l’envisager
“On” ne manquera pas de vous le faire savoir, mais d’ici là, ménagez vos forces !
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remarque : c’est les patrons qui vont être contents….
Ce commentaire inepte du dénommé Bardet a le mérite de montrer quelle est la réponse des syndicats à la critique parfaitement juste que ce texte leur fait !
L’Invité a à mon sens pleinement raison de poser la question, non des syndicats, mais du SYNDICALISME en tant que tel, et il n’est pas le premier à aller chercher le problème à la racine ; Rosa Luxemburg ou Anton Pannekoek l’ont fait il y a déjà un siècle. Quant au mythe sisyphien, Rosa Luxemburg par exemple le montrait déjà dans Grève de masse, Parti et Syndicats : la classe ouvrière est la seule classe qui va vers la victoire en allant de défaite en défaite.
La seule critique que l’on peut faire à l’Invité est qu’il confond deux choses :
c’est une chose de dire que le corporatisme est un poison qui divise les ouvriers et qui est encouragé par la bourgeoisie par la voix de ses syndicats – dont l’Invité ne souligne pas, par exemple, que dans tous les pays développés ils sont institutionnellement reconnus par l’État capitaliste et même financés par lui ! C’est autre chose de dire que toute grève salariale est réactionnaire, car elle remet effectivement en cause les fondements de la société capitaliste : en protestant contre le sort qui leur est fait, les prolétaires remettent en cause l’ordre capitaliste et la place qu’il leur attribue, et sont amenés à constater que sans renversement pur et simple de cet ordre, aucune amélioration durable de leur sort n’est envisageable. C’est pour cela que Marx disait que « derrière chaque grève se dresse le spectre de la Révolution ».
Confondre corporatisme – qui est une division et donc un affaiblissement de la classe ouvrière – et lutte salariale – qui montre le caractère unitaire du sort des exploités et de leurs revendications – est une erreur.
La conclusion de cela, et ce texte le montre, c’est que les ouvriers n’ont absolument pas besoin des syndicats pour lutter. Ils ont besoin de s’organiser, de s’unir et de réfléchir sur le long terme, et il leur faut le faire EN-DEHORS DES SYNDICATS dont la logique même est une défense du système capitaliste.
Lutter contre les syndicats, les ouvriers le font déjà, parfois. Se débarrasser du syndicalisme, ce sera plus long, mais c’est la seule voie possible…
Souvenez-vous qu ‘ avec l ‘ invité , rien n ‘ est sacré , tout peut se dire , critiquons , autocritiquons , tant que cela reste constructif ! l ‘ invité à manifesté des centaines de fois dans sa vie , avec les drapeaux noirs des anarchistes , et aussi ces dernières années , avec le drapeau anarcho-syndicaliste de la CNT . Et bien sùr , l ‘ on a toujours raison de manifester , de faire grève , et de vouloir des augmentations de salaires ! cela n ‘ empêche nullement une réflexion très critique , sur ce qu ‘ est devenu le syndicalisme en 2010 , de ses limites , s ‘ il n ‘ est pas constitutivement réformiste , s ‘ il n ‘ est pas un frein à une révolution sociale et libertaire , et autres questions … si l ‘ on ne se pose pas ces questions , l ‘ on reste prisonnier (ière) d ‘ un cheminement dogmatique et stalinien . N ‘ ayons pas la crainte des conséquences de la pensée , qui se veut le plus loin possible , des préjugés , des lieux communs , et des jugements de valeurs , même si cela reste de la pure prétention … recevez mon salut libertaire tous et toutes . PAT DIT L ‘ INVITE www.hiway.fr LIEN : www.hiway.fr
je suis souvent terre à terre, et j’aime assez le constat par le fait, et non celui que l’on interprète en puisant ses sources dans les journaux bourgeois
Admettons que vous ayez raison tant sur le fond que sur la forme
J’ai déjà eu, très régulièrement, lors des manifestations à Lille ( la prose du CCI une fois à Paris : c’était une manifestation contre le scandale de l’amiante -prose distribuée par un sans pap’- ) de “révolutionnaires”
En général, ce que je constate, c’est que les différentes obédiences diffusent pendant les manifestations ouvrières, ou font les piquets de grève des usines en lutte (dès qu’elle dure un peu)
Je reviens en général de chaque manifestation d’au moins une vingtaine de tracts et journaux, je les lis très attentivement, en tire très souvent quelques points très intéressants
Là, depuis quelques longs mois, rien, rien de rien, sauf des partis traditionnellement présents (LO, NPA, PG, PCF), mais la Coordination Communiste, le Front Syndical de Classe, Continuer la CGT
Le CCI ne fait plus ses “permanences” mensuelles à la MRES, faute de combattant (?) , depuis un an
Pourquoi un tel échec flagrant ? un tel abandon de la Classe Ouvrière ?
De là à penser que les “révo” se sont repliés en “cellules invisibles” (traqués au quotidien par les RG) pour préparer la veille du matin du grand soir sur Indymédia, c’est une hypothèse à laquelle je me refuse.
Autre hypothèse invraisemblable : ils n’ont plus les financements, depuis l’affaire de l’UIMM
Ça va aller vite sur la question du CCI, qui n’est là que de façon incidente parce que je défends les positions de cette organisation, mais le débat dévie ici largement du thème initial.
Le CCI tient toujours des permanences à Lille ; la preuve, il y en a une samedi prochain :
http://fr.internationalism.org/node/4113
Mais passons. Le vrai problème est la question de la politique syndicale menée par les organisations légalement reconnues comme « représentatives » par l’État, et par quelques autres qui les singent.
La lutte à Dreux a été par exemple emblématique de l’impasse syndicale : lutte isolée, repliée sur l’entreprise, explorant le cul-de-sac de « l’autogestion », dont on sait depuis Lip – voire avant pour ceux qui connaissent l’histoire du mouvement ouvrier – qu’il ne mène à rien. Quel bilan en tirons-nous ?
Parlons aussi des luttes qui ont fait reculer l’État : parlons par exemple de la lutte anti-CPE. Quelles en sont les leçons ?
Ça, ce sont des questions à poser. Libre à certains de battre le pavé avec les organisations de « Gauche » qui ne sont là que pour montrer qu’elles existent et justifier les prébendes que leur verse l’État capitaliste ! Ce n’est en tout cas pas là qu’on réfléchit et qu’on tire des leçons des luttes !
Hier, j’étais dans un des cortèges de la Fonction publique ; la vie, la vraie vie, le mouvement, la réflexion même, se trouvaient chez les lycéens qui s’étaient invités, pas chez les porteurs de brassards, de casquettes et de banderoles, qui étaient plutôt gênés aux entournures visiblement par ces invités trop remuants à leur goût !
Invités qui, comme l’auteur du texte, refusaient d’ailleurs de se laisser encager derrière des banderoles dans lesquelles ils ne se reconnaissent pas !
Qu’en conclure, sinon que l’auteur de ce texte a en grande partie raison ?