Honorables travailleurs et peuple d’Iran !

Quatre ouvriers de la compagnie de sucre de canne Haft Tapeh, Fereydoon Nikoofard, Jalil Ahmadi, Ghorban Alipoor et Mohammad Heydari ont été arrêtés et envoyés en prison, suite à la confirmation de leurs condamnations à des peines de six mois de détention par la cour d’appel. Un autre travailleur, Ali Nejati, est sur le point d’être arrêté (*).

Dans le même temps, Farzad Kamangar, Mansoor Ossalou et Ebrahim Madadi purgent toujours de longues peines de prison. Mehdi Farahi Shandiz est toujours emprisonné, sans avoir été accusé, six mois après avoir été arrêté lors du Premier Mai à Téhéran, tandis que d’autres personnes arrêtées le Premier Mai, après avoir passé deux mois en prison, sont également poursuivis.

Ces travailleurs n’ont commis aucun crime. Leur seul crime est d’avoir protesté contre l’injustice et les retards dans le paiement des salaires, d’avoir célébré la journée du Premier Mai et d’avoir construit des organisations pour défendre leurs droits humains les plus fondamentaux.

Les ouvriers emprisonnés de la canne à sucre sont de façon répétée descendus dans les rues aux premiers rangs de leurs collègues pour protester contre le non-paiement des salaires et la détresse que subissaient leurs familles. La réponse du système actuel aux revendications les plus basiques des travailleurs sont les matraques, le gaz lacrymogène et des procès fabriqués.
Après avoir travaillé des années dans les pires conditions pour la société Haft Tapeh et avoir créé pour des milliards de Tomans de richesses, ces ouvriers avaient toutes les raisons de descendre dans les rues pour protester contre les salaires impayés et les conditions de vie épouvantables que l’inhumain système capitaliste imposait à eux et à leurs familles. Ils avaient raison de construire leur organisation indépendante et d’unir leurs forces contre les abus sans fin de l’employeur.

Ouvriers amoureux de la liberté d’Iran

Enchainés les ouvriers du sucre pour avoir constituer leur organisation et pour avoir protesté contre le non-paiement des salaires signifient faire taire le moindre cri pour la liberté des ouvriers du pays. Nous devons nous lever en rangs serrés et appeler à la libération immédiate et inconditionnelle de ces travailleurs.

Le Syndicat Libre des Ouvriers Iraniens condamne l’arrestation et la détention des ouvriers d’Haft Tapeh et la détention continue de Farzad Kamangar, brahim Madadi, Mansoor Ossalou et des autres personnes éprises de justice qui sont dans les prisons du pays. Nous appelons les travailleurs et tout le peuple d’Iran à soutenir la revendication de libération immédiate et inconditionnelle de ces prisonniers et d’apporter leur soutien à leurs familles.

Notre syndicat met de côté une somme mensuelle de 3 millions de rials (en plus des dons versés par nos membres et d’autres travailleurs) et appelle tous les travailleurs et le peuple d’Iran d’envoyer des dons pour les familles des ouvriers emprisonnés d’Haft Tapeh. Notre syndicat se tient fermement avec les travailleurs d’Haft Tapeh dans leur lutte pour leurs droits humains, et continuera de lutter pour leurs libérations, sans oublier de soutenir leurs familles.

L’organisation, la grève et les assemblées sont nos droits inaliénables !

Vivent les travailleurs d’Haft Tapeh !

Vive la solidarité ouvrière Internationale!

Syndicat Libre des Ouvriers d’Iran, 14 novembre 2009

www.ettehadeh.com

k.ekhraji@gmail.com
Fax: 02144514795

(*) Ali Nejati, le président du syndicat, a commencé à purger sa peine de six mois de prison le lundi 16 novembre (notre du traducteur).

Appel à la solidarité avec les ouvriers emprisonnés d’Haft Tapeh
17 11 2009

Communiqué du Comité de Solidarité Ouvrière Internationale

http://www.kargaran.org/

Ali Nejati, président du syndicat des travailleurs du sucre d’Haft Tapeh, est maintenant le cinquième travailleur a commencé sa peine de six mois de détention à la prison de Dezful. Il rejoint ses collègues Fereydoon Nikoofard, Jalil Ahmadi, Ghorban Alipoor et Mohammad Heydari,qui ont été arrêtés et emprisonnés plus tôt dans le mois.

Les emprisonnements viennent après une longue et difficile lutte des travailleurs de la canne à sucre, qui a duré des mois, pour le versement des salaires impayés et le droit de constituer leur syndicat.

Dans les jours qui ont précédé son arrestation, Nejati a rédigé plusieurs courriers au nom des travailleurs de la canne à sucre et de ses collègues emprisonnés, appelant à la solidarité les travailleurs en Iran et à l’échelle internationale.

“Alors que les employeurs peuvent s’organiser librement, les ouvriers qui constituent leurs organisations indépendantes sont poursuivis et jetés en prison” écrit Nejati dans son courrier daté du 7 novembre. “Le jour est venu de soutenir les travailleurs qui se sont battus à Haft Tapeh pour les droits des ouvriers, et qui ont été élus par les travailleurs d’Haft Tapeh pour les représenter au sein d’une organisation indépendante. Demain et dans l’avenir, lorsque nous serons sortis de prison, il n’y a aucun doute que nous accomplirons la part de notre devoir pour les ouvriers”.

Dans un communiqué daté de samedi, le Syndicat Libre des Ouvriers Iraniens a rappelé l’appel d’Ali Nejati à soutenir les travailleurs de la canne à sucre emprisonnés et leurs familles.
Nous devons obtenir la libération de ces travailleurs ! Touché par des mois de protestations révolutionnaires du peuple, le régime en Iran est plus vulnérable que jamais. Il ne peut pas et ne doit pas être autorisé à continuer ses habituels actes de persécution des travailleurs qui doivent être refusés. Votre solidarité est plus nécessaire que jamais. Merci de publier les nouvelles de ces travailleurs emprisonnés et d’aider par tous les autres moyens à votre disposition pour obtenir la libération de ces travailleurs.

Nous pouvons les libérer !

Comité de Solidarité Ouvrière Internationale du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran, 16 novembre 2009

Pour tout contact : wpi.workers.iran@gmail.com

Pour participer à la campagne de solidarité avec les militants ouvriers d’Haft Tapeh, voir l‘appel de l’UITA et les messages de protestation envoyés par des syndicats français à l’ambassade d’Iran dont vous pouvez vous inspirer pour envoyer des courriers au nom de vos structures syndicales.

Pour participier a la campagne de solidaritè

http://www.iuf.org/cgi-bin/campaigns/show_campaign.cgi?…c=452

Pour plus d’information sur les soulévements populaires en Iran deux sites en français

Mouvement des femmes Iraniennes et Afghanes du 8 mars

http://www.8mars.com/

Iran Echo site de camarades exilés et réfugiés politiques Iraniens

http://www.iran-echo.com/index.html