68 grévistes de la faim au CRA de St Exupéry

Hier un rassemblement a eu lieu devant le CRA pour soutenir les grévistes de la faim. Les associations de soutien craignent que pour régler « le problème » les grévistes soient rapidement expulsés, au mépris de leurs droits.

A suivre …

Voici la lettre qu’ils ont fait parvenir au directeur :

À l’attention de M. Le Directeur du Centre de Rétention

Lyon, le 15 octobre 2009

Monsieur,

On vous informe qu’à partir de ce Jour on a entamé une Grève de la Faim, pour les raisons suivantes :

1 – Le Gouvernement empêche la CIMADE de faire son devoir selon la loi.

2 – On conteste les décisions des Juges, (Bonjour, 15 jours) qui sont basées seulement sur une politique du chiffre, de 28.000 expulsés par année.

3 – On conteste les prolongations automatiques sans examiner du tout nos situations administratives.

4 – On conteste les fausses informations de reconduites aux Frontières. Nous ne sommes pas du tout informés de notre départ en direction de nos Pays.

5 – Certaines personnes sont renvoyées dans des pays qui ne sont même pas les leurs, tandis que d’autres sont renvoyées dans leurs pays sans l’autorisation du Consulat des pays concernés.

ON EXIGE NOTRE LIBÉRATION, ICI, MAINTENANT, TOUT DE SUITE.

6 – On demande l’intervention d’une organisation neutre, pour revendiquer nos Droits selon la Justice, la Liberté, l’Égalité et la Fraternité. La plupart des cas : nous sommes jugés sur la forme et non pas sur le fond.

7 – On demande à la Préfecture de réexaminer nos situations cas par cas.

8 – Certains détenus ont été frappés par la PAF d’autant plus qu’il y avait des mineurs, et nous trouvons cela inhumain, humiliant, il y a de quoi se révolter face à ces actes semblables.

9 – Nous nous plaignons des soins, des médecins. Nous sommes dans un pays laïc, tandis que nos repas ne sont pas cachères, le racisme règne aux centres de Rétention. La Laïcité n’est pas respectée.

10 – Il faut procéder par une méthode de réadmission des retenus et prendre en considération leurs attachements familiaux.

Signé par 68 retenus du Centre de Rétention Administratif de Saint-Exupéry.