Des milliers d’affiches, de tracts, de graffitis et de slogans on étés collés partout dans la région

Des photos des opérations villes mortes sur ce site en farsi

http://www.eshterak.net/

Cette grève a débuté pour commémorer l’anniversaire des massacres du 18 et 19 aout de l’année de la « révolution » islamique qui chassa le régime pro américain du Shah et de la dynastie Pahlavi

On trouve également des infos en anglais sur ces massacres commis par le régime de Khomeiny au Kurdistan iranien sur le blog révolutionner road

http://shooresh1917.blogspot.com/2009/08/desire-which-w….html

et la traduction en francais sur :

http://rrinfrench.blogspot.com/

Les protestations continuent également a Téhéran et dans d’autres grandes villes iranienne toujours suivant la même tactique des rassemblement et manifs sauvages suivi de l’éternel jeu du chat et de la souris avec les bassij’s en civil et les terribles voltigeurs a moto, suivie la nuits des fameuses « manifs des toits » qui continuent elles aussi

Nouveau témoignage des atrocités commise au terrible camp de Kahrizak que les iraniens décrivent comme un équivalent encore plus barbare que les prisons de Guantanamo et d’Abou Graib en Irak

Voici la traduction de quelques témoignages d’anciens prisonniers de la prison de Kahrizak

La torture commençait à l’entrée du camp de Kahrizak. Ils obligeaient d’abord les prisonniers à ramper sur le ciment, les pierres et les épines, en même temps ils les arrosaient de coups jusqu’au bord de l’évanouissement. Ils torturaient les prisonniers à coups de bâtons, de câbles, de fils électriques tressés et des chocs électriques. Ils les suspendaient au plafond par les mains attachées derrière le dos avant de les frapper. Parfois, ils leurs attachaient les mains et les pieds, les soulevaient et les balançaient avant de les jeter au loin.

Ils frappaient les prisonniers sur la plante des pieds si fort, qu’ils se mettaient à gonfler comme des matelas et après ils les obligeaient à marcher dessus. Des fois pour humilier et effrayer, ils déshabillaient les prisonniers les uns devant les autres et ils les violaient avec des bouteilles ou des bâtons en les couvrant d’injures. Les tortures ne s’arrêtaient pas. Parfois ils attachaient un prisonnier à un lit et obligeaient les autres à lui faire de choses qu’il est impossible à un être humain de répéter.

– De nombreux prisonniers souffraient de problèmes psychologiques et 13 d’entre eux ont été tués. Ceux qui avaient des fractures aux bras et aux jambes, n’étaient pas hospitalisés. L’hôpital Sadjat servait seulement à ceux qui allaient mourir et les fractures n’étaient pas considérées comme des urgences. C’est pourquoi beaucoup de fractures se ressoudaient de travers.

Au début ils apportaient de l’eau dans des camions citernes de gasoil. L’eau avait un gout de gasoil et on ne pouvait pas la boire.

Pour la nourriture la ration était une pomme de terre et un quart de pain sec par jour. Dans les jours les plus chauds, un tuyau d’eau a explosé et l’eau a été coupée. Ces jours-là on a tous failli mourir de soif. L’eau était aussi coupée plusieurs jours par semaine

Entretien avec une personne arrêtée sur les tortures en prison 17 08 2009

Le texte suivant est la retranscription d’une interview avec une personne qui a été arrêtée ces deux derniers mois. Elle a été publiée en anglais le 16 août par HRAI

http://hra-iran.net/

et pour la sécurité de la personne interrogée son identité est restée secrète.

•Peux-tu expliquer les circonstances de ton arrestation ?

– J’ai été arrêté vers 22 heures par les forces anti-émeute, des agents en moto, sur un des côtés de la rue de Guisha (Kooye Nasr). J’ai été battu et emmené au poste de police 127.

•Il y avait d’autres personnes avec toi ?

– Certainement. Au moment de mon arrestation, j’avais été emmené au poste de police avec au moins vingt autre personnes.

•Tu disais que tu avais été battu dès que tu as été arrêté. Tu peux en dire plus ?

– Oui. A la seconde où nous avons été arrêté, les agents nous ont attaqués avec des matraques et ont commencé à nous battre sans raison. Ils disait que nous étions des émeutiers qui avions incendié des voitures de police. Je n’avais aucune idée de quoi ils parlaient.

•As-tu participé aux manifestations ?

– Non, je traversais juste la rue pour aller à la maison d’un parent. J’ai passé 25 jours en prison sans raison et sans avoir rien fait de mal.

•Comment as-tu été traité pendant ta détention ?

– Après avoir été emmenés au poste de police, ils nous ont mis en prison. Nous étions 25 dans une cellule qui n’avait de la place que pour dix personnes. A 3 heures du matin, nous avons été emmenés dans la cours du poste. Ils nous ont menottés, poussés contre le mur et ont commencé à cogner sur tout le monde. Les soldats nous insultaient et disaient qu’à cause de nous, ils avaient été en état d’alerte pendant trois jours et n’avaient pas pu dormir. Sous pression, ils ont perdu tout contrôle et nous battaient autant qu’ils pouvaient. Quand les coups dans la cours ont cessés, une personne en habits civils qui s’est présenté comme un policier de la sécurité a commencé à m’interroger et à interroger d’autres prisonniers. Il ne faisait que répéter une seule question : combien de motos de la police avez-vous incendiées ? lorsque j’ai répondu “aucune” et dit que je ne savais pas que quoi il parlait, il a commencé à me battre et a écrasé sa cigarette sur mon visage. Il insultait en permanence et tentait de me décourager en utilisant un langage obscène. Il a demandait mon nom, mon lieu de naissance et ma formation. J’ai passé la nuit dans la prison du poste.

•Qu’est-ce qui s’est passé, pour toi et les autres, le lendemain ?

– Ils nous ont emmenés à la station de police Shapoor. Ils nous alignés et nous ont fait nous asseoir pendant 11 heures la tête sur les genoux. J’étais si proche de la personne devant moi que ma tête touchait son dos. Si quelqu’un essayait de jeter un coup d’œil, ils le battaient à coups de matraque sur la tête et le visage. Ils nous ont donnés tellement de coups que nous étions incapables de marcher. J’avais des échymoses sur toutes les jambes. Nous avons été assis dans la cours jusqu’à 23 heures. On nous a donné aucune nourriture ni eau et avons dormi cette nuit-là sur l’asphalte de la cours. Le jour suivant, la même chose s’est produite, et ils ne nous ont toujours donné ni nourriture ni eau. A 23 heures, nous avons été menottés et les yeux bandés et nous ont mis dans un van pour quitter le poste de police.

•Combien étiez-vous au poste de Shapoor ?

– Il y avait plus de 500 personnes mais 60 d’entre nous ont été emmenés au poste de police. Au poste de la police de sécurité, nous avons encore été battus et mon nez a été cassé à deux endroits. Ils étaient très brutaux. J’ai été tellement battu pendant trois jours que je ne pouvais même plus sentir la douleur.

•Étiez-vous interrogés à tout moment ou avions vous accès à un avocat ?

– Absolument pas. Pendant cette période, nous étions seulement battus et menottés. Nous n’avons jamais été interrogés. Ils ont pris nos empreintes digitales et nous ont photographiés. Ils ont emmenés six d’entre nous en cellule d’isolement. Le jour suivant, à 16 heures, nous avons été ramenés dans l’enceinte de Shapoor. On nous a dit que ceux qui feraient une confession télévisée et admettraient avoir été trompés pour prendre part aux manifestations, ne seraient pas jugés. Ceux qui avaient un haut niveau d’études étaient erncore plus victimes d’intimidations que les autres. Ils ont séparés ceux qui étaient toxicomanes ou avaient des cicatrices ou des tatouages sur leurs bras pour des interviews. Il y avait environ 500 détenus de l’autre côté de la cour. ils étaient traités exactement comme nous l’avions été les jours précédents. Nous avons dormi cette nuit sur l’asphalte de la cour dans l’enceinte de Shapoor. Vers 3 heures du matin, nous avons été menottés et les yeux bandés, et ils nous ont emmenés à la prison Evin. Ils nous ont mis par groupe de 8 dans des cellules. Le jour suivant, nous avons été placés en isolement dans la section 1 de la prison Evin, où nous sommes restés une semaine. Les conditions étaient un peu meilleures et nous avions accès aux toilettes. Après une semaine, nous avons été transférés à la section d’isolement 7.

•As-tu été interrogé ou interpellé pendant ta détention à Evin ?

– Oui. J’ai été interrogé trois fois et à chaque fois pendant six heures. Au début, mon interrogateur me répétait constament qu’avouer était le moyen de sortir de cette situation et que cela m’aiderait d’avouer. Il avait un papier avec tout l’historique de mon téléphone. Il avait aussi imprimé tous mes messages SMS. Il m’a montré quelques photos et me demandait d’identifier les gens qui étaient dessus. Ils m’ont mis sous une extrême pression psychologique pour me faire confesser par écrit avoir attaqué les forces de sécurité et incendié leurs motos. Mais rien de tout cela n’était vrai.

•Lors de ta détention, as tu vu des gens détruits émotionnellement ou qui se sont faussement accusés ?

– Je ne sais pas pour ce qui est des affaires légales des autres, mais parmi les détenus, il y en a quelques uns qui ont attirés mon attention à cause de leur état psychologique. Un jeune homme qui a été ammené à Evin après moi, dormait tout près de moi (je dois précisais que nous dormions sur le côté et très près les uns des autres parce que la cellule était rempli bien au-delà de ces capacités). Une nuit, j’ai été réveillé parce qu’il tremblait. Je me suis réveillé. Il avait 18 ans et avait des hallucinations pendant son sommeil. Lorsque je lui ai demandé pourquoi il était si terrorisé, il m’a répondu qu’après son arrestation, ils l’ont emmené au poste de police. Après l’avoir plusieurs fois violement battu, il lui ont bandé les yeux, placé sur un tabouret et mis une corde autour de son coup. Ils l’ont menacé plusieurs fois de faire basculer le tabouret et qu’ils se débarasseraient de son corps après l’avoir pendu, et que même sa famille n’en saurait rien. ils ont même fait basculer quelques fois le tabouret pour le terroriser. Deux des codétenus ont fait des tentatives de suicide. Un d’entre eux s’était préparé depuis un an pour l’examen d’entrée à l’université et se retrouvait dans une cellule de prison plutôt que de passer cet examen. L’autre avait dit que sa mère avait eu une attaque cardiaque pendant sa détention. Une autre personne s’est pendue à cause de sa souffrance psychologique.

•Sais-tu ce qui est arrivé à ces trois personnes ?

– Les deux qui se sont ouverts les veines ont été emmenés à la clinique de la prison, et je crois qu’ils ont survécu. Je ne sais pas ce qui est arrivé au troisième.

•Commet étais tu traité à la prison Evin ?

– Les conditions de détention étaient très mauvaises. Les gardes et les soldats humiliaient les prisonniers. Les lieux étaient remplis bien au-delà de leurs capacités et il n’y avait pas assez de personnel pour s’occuper des détenus. Les soins médicaux étaient inexistants. Voilà quelques unes des conditions que je peux nommer.

•Il y a-t-il eu des visites d’organisations internationales ou de défense des droits humains, et si oui, cela a-t-il amélioré les conditions de détention ?

– Un jour, on nous a dit que des représentants de l’ONU devait venir le lendemain pour filmer la prison. Ce jour-là, ils nous ont donné à tous des rasoirs et nous ont laissés prendre une douche. Ils ont menacé que quiquonque se plaindrait, verrait le cours normal de son affaire être suspendu et que sa libération serait repoussé. La seule chose à laquelle nous pouvions penser était de sortir de cet enfer, aussi nous avons été silencieux.

•Peux tu nous donner plus de détails sur la visite de l’ONU ?

– Ce fut le seul jour où les gardes nous souriaient et étaient gentils avec nous. Ils nous ont donné du yaourt pasteurisé avec notre repas. Les employés de l’ONU ont interrogé les détenus sur leur traitement et leurs conditions de détention. Nous avons tous dit que nous étions contents. Ils nous ont filmé et sont partis.

•Combien de jours en tout as-tu été prisonnier et de quoi as-tu été accusé ?

J’ai été détenu environ 28 jours. Ils m’ont libéré quand tous les bleus ont disparus de mes jambes et de mes bras. Mon nez a été cassé et les ecchymoses autour des yeux se sont lentement améliorées. J’ai été libéré sous caution jusqu’à la date de mon procès et ai été accusé d’avoir provoqué une émeute et détruit des propriétés publiques sans aucune preuve pour étayer l’accusation.