Un résumé rapide des événements de cette fin de semaine en Iran

Depuis le 12 aout la contestation gagne aussi les petites villes de province ou les forces répressives sont les moins nombreuses

-les manifs sauvages se multiplient de jour et aussi de nuit dans les grandes villes elle rassemblent entre 100 et mille personnes par quartiers environ, la tactique est simple les gens réunissent par le bouche a oreille, ( il évitent de communiquer par portables car ceux-ci sont généralement sous écoutes avec la complicité de Nokia et Siemens) lors des manifs de nuit par exemple certains coupent les éclairages public , quand le gros du reste de la manif provoquent les voltigeurs a moto , le but du jeu est que les gens tiennent la rue autant qu’il le peuvent et aussitôt les voltigeurs motocyclistes aperçus, ils se dispersent, les font courir et les épuisent, c’est une sorte de jeu du chat et de la souris en version iranienne.

Mais le plus gros danger pour les manifestant ne sont pas forcément ces voltigeurs motocyclistes mais plutôt les bassij’s et les pasdarans en civil ( pasdarans qui sont souvent dans la vie des patrons et des chefs d’entreprises enrichis grâce au régime ). Qui agissent de manières très similaires a celles des baceux français, ils fondent dans la foule en bandes rapides et compactens et se saisissent des manifestants isolés soit pour , les arréter les tabasser ou les tuer ( avec des armes blanches, barre de fers, cables electriques);

Quand aux mères de disparu-es, de prisonniers et de « disparus ». un peu sur le même modèle que les folles de la place de mai en argentine lors de la dictature de Videla elles ont lancée pour consignes de se rassembler tout les soirs entre 18 heures et 20 heures (heure locale iranienne )dans les parcs et jardin des villes, consignes qui sont très suivies

On signale également de nombreuses grèves dans de nombreuses entreprises, malgré la répression des briseurs de grève qui chargent systématiquement les grévistes sur les piquets de grèves

17 aout Plus que deux jours avant le déclenchement de la gréve générale et d’opérations « villes mortes » au kurdistan Iranien beaucoup d’iraniens savent qu’elle sera massive et attendent les premiers résultats de cette gréve générale avec impatience

Les bouchons a clous anti voltigeurs motocylistes

On voit de plus en plus apparaitre diverses formes de sabotages en Iran parmi ses formes les plus connues citons les bouchon a clous ,généralement confectionés a l’aide de bouchons en plastiques de bouteilles de soda ou d’eau ou de minérale, ou de tubes en mousse ou en plastique garni de clous ou de vis, but de la manouvres les manifestant les sèment un peu partout dés qu’il voit les voltigeurs en moto le résultat est généralement imparable et est devenu la crainte numéro un de ceux-ci

Vidéos de ces bouchons à clous anti voltigeurs

http://www.youtube.com/watch?v=W_vXBZgFhes

Les manifs sur les toits

Tradition qui remonte a la révolution de 1979 contre le régime pro américain et pro yankee du Shah les habitant passé minuit montent sur les toits, et crient des slogans comme « a bas le dictateur » d’immeubles a immeubles c’est assez impressionnant quand ces cris fusent en echo de quartier a quartier, et cela permet si vous n’avez pas un bassij habitant dans votre immeuble de laisser des guetteurs aux fenétres des étages de l’immeuble ( de nombreux crieurs des toits ayant été arrêtés les gens s’organisent pour laisser des observateurs chargés de prévenir ceux qui crient des slogans des toits en cas ou votre immeuble verrait l’intrusion et des charges de bassij’s arriver et monter dans les étages)

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Qu’est-ce qui se passe en Iran ?

Article et analyse écrite par Navid Minaee, secrétaire de l’Organisation de la Jeunesse Communiste iranienne (et publié comme édito dans le bulletin du 14 août de “YCO News“. Ce bulletin en anglais peut être téléchargé à cette adresse.

http://www.4shared.com/file/125058824/e59fcc35/cyonews_…-sess

Le peuple d’Iran, après ce qu’ils appellent les élections islamiques, et prenant comme prétexte la fraude évidente lors des élections, s’est rassemblé par millions dans les rues d’Iran. Il n’y a pas de doutes que le peuple s’opposait aux résultats de l’élection. Le peuple s’opposait à un gouvernement qui a joué avec son sens de l’intelligence pour pouvoir continuer sa politique de répression ces quatre prochaine années via Ahmadinejad. Ahmadinejad, qui est entré sur la scène politique avec le programme d’une large répression et censure contre toute critique, a du faire face pendant les quatre premières années de sa présidence, aux grèves ouvrières et aux protestations des femmes et des jeunes contre les règles moyen-âgeuses de l’Islam, la pauvreté, la misère, l’inflation et le chômage. Mais, il a largement investi dans la police anti-émeute. Les manœuvres de la police à Téhéran sont une des méthode d’Ahmadinejad pour réprimer le peuple.

Cependant, le peuple d’Iran est depuis trente ans sous la répression violente du gouvernement islamique, trente années d’exécutions de masse, de tortures moyen-âgeuses, de viols dans les prisons, de vie sous le seuil de pauvreté, de vie sous les veilles et rétrogrades règles islamiques. Aujourd’hui, ils sont des millions dans les rues et ces protestations ne peuvent pas seulement être contre les résultats des élections ! On ne peut pas attendre du peuple d’Iran qui vie dans l’enfer du gouvernement islamique de se mettre maintenant derrière une fraction de ce même gouvernement et de vouloir que le régime islamique lui dise comment s’habiller, que manger, avec qui coucher et la couleur des habits à porter.

Le principal slogan du peuple lors des récentes protestations est “à bas le dictateur !”. Le peuple s’oppose au régime du dictateur, un régime qui les a maintenus sous le seuil de pauvreté et qui pille les biens collectifs, un régime qui ne considère pas les femmes comme des humains, qui emprisonne des jeunes parce qu’ils portent des couleurs joyeuses ou pour leurs relations, qui les viole et les tue secrètement dans les prison. Le peuple d’Iran s’oppose au régime du dictateur qui ne donne pas aux travailleurs leurs droits fondamentaux et pousse leurs familles dans la misère, au développement de la pauvreté, de l’obscénité et de la toxicomanie, alors que les autorités sont propriétaires d’imaginables richesses. Le peuple d’Iran a affirmé de nombreuses fois “nous ne voulons pas un gouvernement islamique”, c’est ce que crie le peuple dans les rues d’Iran.

Personne ne peut penser que le peuple est descendu dans la rue, sachant qu’ils risquaient leurs vies, pour que Moussavi soit président, alors qu’il était ministre de la République Islamique d’Iran. Moussavi était la personne responsable lors de la plus sombre période du régime, lorsque dans les années 1360 (1980) des milliers de prisonniers politiques étaient exécutés.

En regardant les crimes commis par le régime islamique ces trente dernières années, la répression des opposants, la répression de la jeunesse qui veut être heureuse, l’obligation faite à des millions de gens de vivre sous le seuil de pauvreté alors que les hautes autorités et des ayatollahs milliardaires volent les biens collectifs, et de l’autre côté, des millions de personnes qui protestent en criant “à bas le dictateur !” et “nous ne voulons pas de gouvernement islamique”, si quelqu’un prétend que le peuple veut toujours une fraction de ce gouvernement inhumain, alors que cette fraction était membre des hautes autorités, c’est d’abord nié tous les crimes commis par le régime islamique, ensuite c’est insulter le peuple d’Iran, et enfin, le plus important, c’est être contre la lutte de ce peuple pour avoir une vie meilleure et humaine, libre, heureuse, sûre et loin des inhumaines lois islamiques.

Le peuple d’Iran, depuis le début de ce régime, n’a pas accepté ce gouvernement et a utilisé toutes les opportunités pour renverser le régime islamique sorti du cimetière de l’histoire avec ses lois inhumaines. Aujourd’hui, c’est le moment de renverser le régime islamique et un jour de fête pour le peuple d’Iran. Selon les nouvelles, le peuple a de plus en plus confiance en lui-même. Il sent sa force et son unité et n’arrêtera ses protestations qu’à la mort du régime islamique.

Navid Minaee