On a les malaises qu’on peut!
Category: Global
Themes: Santé
Elevés, éduqués, domestiqués,
Etriqués, parqués, neutralisés,
Classés, rangés, ordonnés,
Enseignés, lobotomisés, endoctrinés…
Terrifiés, pétrifiés, réifiés,
Et, divertis, divertis, divertis…
Employés, exploités, licenciés,
Spoliés, précarisés, marginalisés,
“Discréminés”, écrasés, étouffés,
Traqués, retenus, expulsés…
Tués, assassinés, suicidés,
Et, divertis, divertis, divertis…
Gazés, matraqués, mutilés,
Interpellés, inculpés, emprisonnés,
Surveillés, assignés, jugés,
Désignés, damnés, condamnés…
Divertis, divertis, divertis…
Divertis, divertissement, diversion…
Entre l’hyper médiation de ses petites palpitations à l’effort, l’hypo-médiation du grand malaise ambiant, et l’effort non médiatique des véritables palpitations de la plèbe, on a les malaises et les médiations que l’on peut, Mister Président !
Nos vertiges ne sont vraisemblablement pas les tiens ! Le malaise n’est vraiment pas là où l’on croit. Et il est sérieux et loin d’être bénin !
Nous, pour tomber vraiment, nous avons les bancs de l’école, les supermarchés, les banques, les maigres fiches de paye, les faux boulots, Pôle emploi, le bitume, les tours, tes flics, leurs bagnoles, leurs matraques et leurs transformateurs électriques, les gardes à vue, les descentes d’avion, la France à fric, les trottoirs de Montreuil, les poutres de nos anciennes usines, les draps des prisons…
C’est-à-dire que tout le monde n’a pas le luxe de s’écrouler à Versailles !
Mais nous…
Chômeurs, précaires, exilés ou sans papiers,
Cagoulés, émeutiers, révoltés et insurgés
Tant que nous ne serons pas dupes,
Tant que des malaises plus profonds nous affecteront,
Même poursuivis, pressés, enfermés,
Nous serons toujours debout !
Nous, sommes partout !
Et plus le malaise sera profond,
Plus nous nous soulèverons !
Des gens qui vont bien.
Si tu l’dit!
Bah , autant dire que le commun des mortels qui fait un malaise vagual repart chez lui, apres etre passé-e aux urgences, avec un doliprane, mais quoi?
Ta poesie, la, elle veut dire quoi?
Que dalle!
Allons bon, encore un-fils-fille de bourge et sa poesie à deux balles pour quoi faire?
Que dalle!
ça ne se voulait pas non plus être de la poésie! Juste un texte et une énumération des malaises qui nous nous affectent encore là où d’autres nous font bien marrer à défaut de nous satisfaire par manque de gravité!
ça ne se voulait pas plus avoir un effet. Et que ce soit un non-évènement nous convient très bien. On laisse ça aux médias et ce type d’attente à leurs spectateurs!
Ce texte n’avait pas plus de prétention qu’un autre. Ni dans sa forme, ni d’ailleurs dans son contenu. C’est peut-être même pour ça qu’il est là. L’essentiel étant ailleurs.
Que la poésie serve que dalle, faudrait en discuter mais il se pourrait qu’on soit plus que d’accord! Dans bien des cas du moins.