Sophie est poursuivie suite à la manifestaction du 5 mai 2009.
Elle est accusée de violences sur policiers et gendarmes dans l’exercice de leurs fonctions à savoir des jets de pierre. On lui reproche aussi le port d’arme en l’espèce des pierres (elle n’en avait pas sur elle lors de son interpellation).

Le juge, à la lecture du dossier, précise que les agents de la BAC Sébastien M. et Yohann T. ont reconnu formellement Sophie en train de jeter des pierres en direction des gardes mobiles. L’identification est basée sur les vêtements.

Selon Bouteloup, directeur de la sécurité publique du calvados, il y aurait eu deux blessés.

L’avocat a remis au juge des photos des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre pour éclaircir les circonstances.

Le Procureur estime qu’un complément d’enquête au regard des photos et attestations produites par l’avocat n’est pas nécessaire, les agents de la BAC ayant formellement reconnu Sophie.

Elle requiert une peine exemplaire de 6 mois de prison avec sursis.

L’avocat intervient ensuite. Il précise que le port d’arme est un fait non établi. Il fait ensuite état des attestations de moralité produites notamment par le proviseur du lycée où elle a étudié et par son directeur d’UFR. Celles-ci décrivent Sophie comme une personne ni agressive, ni violente. Quant aux attestations des manifestants, elles font état de l’improbabilité que Sophie ait pu lancer des pierres. De plus, pour ce qui est de la cagoule et des lunettes de piscine, des tracts distribués en début de manif incitaient à en porter.

L’avocat revient ensuite sur la question de l’identification faite sur la base des vêtements de Sophie. En effet, l’un des agents de la BAC décrit la personne qui a lancé des pierres comme suit : sweat marron, cagoule marron et lunettes de piscine bleues. Le deuxième agent fait une description différente : sweat noir, cagoule beige et lunettes de piscine bleues. L’avocat précise que beaucoup de manifestants portaient des sweat foncés, des lunettes bleues et une cagoule. Il y aurait donc une erreur d’identification.

Il estime qu’on veut faire de Sophie un exemple et qu’une peine de 6 mois est excessive. Il demande la relaxe ou au pire des travaux d’intérêt général de 60 à 70 heures. Il demande aussi qu’en cas de condamnation, celle-ci ne soit pas inscrite au casier judiciaire et conclut en déclarant qu’une condamnation serait une erreur judiciaire.

Le jugement sera rendu le 15 septembre 2009 à 13H30