Le très corporatiste syndicat Alliance écrit que la CNT est connue pour ses «débordements habituels (fumigènes, dégradations multiples et autres)».Ces accusations de dégradations sont graves, infondées, et diffamatoires. Elles discréditent totalement la «présomption d’innocence» avancée par Alliance dans le même article. Quant à l’utilisation d’artifices en manifestation, elle n’est nullement répréhensible légalement et constitue un usage coutumier du monde syndical manifestant.

La CNT y est traitée de «groupuscule». Cette appréciation très orientée laisse penser qu’Alliance connait le nombre de syndiqués à la CNT. Il n’en est rien. En l’espèce, le syndicat CNT du militant inculpé est représentatif sur le Gard à EXAPAQ (où Pascal est suppléant DP), à La MLJA, à DUC, etc. Au cœur du mouvement social, les sections syndicales réalisent un travail syndical conséquent dont la presse s’est déjà fait l’écho.

Depuis le 22 juin, avec l’intersyndicale, la CNT est en grève contre un projet de réorganisation assorti de 184 suppressions de postes au sein groupe de presse et d’édition Wolters Kluwer France (Liaisons, Lamy, AFL, Dalian, etc.).

Le 25 juin 2009, la CNT est devenue majoritaire à la Cinémathèque française.

Le syndicat Alliance s’insurge que l’on «politise l’action» et que l’on interroge le «professionnalisme» des policiers. À ce propos, le rapport du CNRS du 30 juin 2009, relève ce que tous évoquaient déjà : «Les contrôles d’identité effectués par les policiers se fondent principalement sur l’apparence : non pas sur ce que les gens font, mais sur ce qu’ils sont, ou paraissent être».

Dans son communiqué de presse du 2 juillet 2009, Alliance conteste l’enquête en indiquant que : «Les lieux ciblés par les scientifiques ne sauraient être représentatifs de ceux fréquentés par l’ensemble de la population française». Il semble par contre que ces lieux sont représentatifs de la priorité de la Police.

Les constats liés aux violences policières et son impunité sont accablants : Le dernier rapport d’avril 2009 d’Amnesty France intitulé «Des policiers au-dessus des lois», le rapport 2008 de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) qui dénonce la permanence de certaines pratiques jugées abusives de la police française, et enfin le rapport de l’Observatoire national de la délinquance (OND) publié mardi 12 mai qui indique que le nombre de gardes à vue a augmenté de 35% en 5 ans.

En ces temps de régression sociale où les plans de licenciements se multiplient, seules les forces répressives de l’État recrutent. Les militants de la CNT et d’ailleurs le savent et ne s’y trompent pas. C’est d’ailleurs à ce titre que la CNT ne syndique pas la Police. (ni les controleurs sncf, ratp et les « metiers » de la sécurité) Dans son rapport, le CNRS avertit : «L’attention accrue que la police accorde à certaines personnes peut entraîner une augmentation des conflits avec la police».

Il semble que, comme tant d’autres, notre camarade en ait fait les frais…

Union des syndicats CNT du Gard, 4 juillet 2009.