Mardi 18 novembre 2003, un militant d’AC! Nantes a été contacté directement par téléphone, à son domicile personnel, par un commissaire de police qui a dit vouloir l’entendre dans le cadre d’une enquête relative à ce qui c’était passé à l’Assédic le 30 octobre dernier sans donner beaucoup plus de détail. Un rendez-vous a donc été pris pour le mercredi à 17h00.
Des contacts ont immédiatement été pris avec les intermittents pour les mettre au courant, eux-mêmes ont reçu en fin de matinée un courrier adressée à leur porte parole. celui-ci était également invité à se présenter au commisariat vendredi prochain.
Suite à une discussion à quelques uns, une décsion a été prise d’y aller sans appeler à un rassemblement militant.
C’est donc acompagnée de 2 ou 3 camarades d’AC! que le militant d’AC! concernée est allé au commissariat central ou il a été entendu pendant un peu plus d’une heure.
Le commissaire a posé ses questions, enregistré les réponses du militant.
Pas de problème à ce niveau là.
Par contre, vers la fin de l’entretien, il l’a informé qu’une plainte avait été déposée contre lui, “contre vous personnellement, pas contre le collectif…pour dégradation des locaux”.

CE QUI S’EST PASSE A NANTES LE 30 OCTOBRE:

A l’occasion de la journée européenne pour le revenu, AC! Nantes avait pris l’initiative d’appeler à un rassemblement à 11h30 place du Pont Morand à Nantes. Cet appel a été relayé par les intermittents du spectacle et d’autres organisations.
Une centaine de personnes ont répondu à cet appel. Avant de dissoudre le rassemblement nous avons donné rendez- vous à 14h00 dans un autre lieu pour une action décidée en commun (AC! Nantes/Mouvement des intermittents) quelques jours avant.
Une cinquantaine de militant(e)s se sont donc retrouvé(e)s à 14h00, à proximité de la place du Sanitat, c’est à dire de la direction régionale des Assédics des Pays de Loire.
Il s’agit d’un bel immeuble ancien qui doit valoir une petite fortune. Nous avons évidemment trouvé porte close, nous avons demandé par interphone à être reçu, en vain.
Au bout d’un certain temps, disons que la porte en fer forgé à cédé sous la pression militante. Nous nous sommes immédiatement tous engoufrés dans l’escalier, jusqu’au dernier étage où est situé le bureau du directeur. Celui-ci nous a parlé brièvement et avec beaucoup de mépris à l’abri derrière la porte vitrée du couloir et a rapidement tourné le dos, d’où re-pression sur la porte et ouverture, sans casse, quasi-immédiate de la porte en question.
Les dicussions ont alors pu s’engager, une délégation composée de deux chomeu-ses-rs et de deux intermitent-e-s a été reçue dans le bureau du directeur, le reste du groupe s’étant installé dans le couloir et dans la salle de réunion jouxtant le bureau du directeur.
Nous avons exposé nos griefs et nos revendications et exigé l’envoi d’un fax à l’Unédic, ce qui a été fait. Nous avons promis de revenir chercher la réponse lle lundi suivant à 10h00 et nous avons ensuite quitté les lieux après avoir nettoyé et débarassé la table de la salle de réunion, histoire de laisser propre.

Les RG et la police sont arrivés sur les lieux au cours de la négociation et ne sont pas intervenus.

Le lundi, nous sommes allés en délégation chercher la réponse comme prévu… La présence policière était un peu plus importante.
Cette fois là on nous a ouvert la porte et le directeur nous a reçu, une délégation de 4 militant(e)s toujours deux plus deux.
Il nous a apporté une pseudo-réponse mais nous a aussi parlé de trous dans sa moquette et de la serrure de la ported’entrée à changer, de l’image lamentable que nous avions donné avec notre cubitainer de gros rouge dans la salle de réunion, ect…
Il aura garder une attitude très méprisante d’un bout à l’autre. En sortant j’ai cherché en vain des trous dans cette épaisse moquette…

Pour résumer, on se retrouve aujourd’hui avec une plainte pour dégradation des locaux, à l’encontre d’un militant qui selon le directeur de l’assédic menait cette négociation (ce que le militant concerné par la plainte a formellement contesté lors de son audition).

Cette plainte finira peut-être au panier, mais c’est une affaire à suivre.
Nous vous tiendrons au courant.

Contribution réalisée à partir du témoignage du militant d’AC! concerné par la plainte des assedics.

Laurent.