Vendredi de b17 : retour sur strasbourg
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Capitalisme, crise, anti-terrorisme,
Quelles stratégies politiques?
Les discussions sur la stratégie politique ont eu une place importante
dans les des débats politiques des années 70. Elles semblent avoir
laissée place aujourd’hui à une coexistence plus ou moins paisible de
multiples formes d’action collective : manifestation syndicale,
contre-sommet, occupations, forums sociaux, action de désobéissances civiles, black-block, groupes affinitaires, Camp Climat, etc.
Pourtant, chacune forme de lutte ou de protestation collective sous-entend bien des choix stratégiques implicites. A défaut d’être énoncée, ne risque-t-on pas d’en venir à une confrontation stérile entre ces différentes formes. Sans doute, chacune d’entre elles revêt différentes lignes de force mais aussi lignes de tension intéressantes à discerner et à interroger.
Au travers de soirées thématiques sur ces formes de mobilisations collectives, les Vendredis de B17 vous proposent de remettre en débat
collectivement cette question de la stratégie politique. Lors de ces soirées, nous essayerons de mettre en place des dispositifs facilitant les échanges et la convivialité…(discussions en petits groupes, introduction courte du sujet – petite vidéo, intervention rapide – etc.)
B17 : 17, rue Paul Bellamy – 44000 Nantes – 2ème cour
Entrée libre – Partage manger/boire dès 20H00
Prochaine soirée
Vendredi 5 juin – 20h30
L’action directe non-violente
Histoire et actualité de ce mode d’action dans le cadre de la préparation du Camp Action Climat de Notre-Dames des Landes du 9 au 3 août
Vendredi 19 juin – 19h00
Apéro-discut’ de vacances
Discussion ouverte autour de la stratégie politique – propositions bienvenues.
Y’a un très bon texte ici:
http://toulouse.indymedia.org/spip.php?article36575
Il est 15H30 environ, aux alentours
du pont Vauban, ce samedi 4
avril (2009) , quand le gros de la manifestation
se heurte au barrage des forces
de police qui refuse le passage au
cortège. La manifestation devait traverser
le pont ; cela avait même été
négocié en haut lieu.
Les différents cortèges devaient s’engouffrer dans le haut du quartier du Neudorf et faire un bout de chemin avant de revenir sur leurs pas. Mais la manifestation est bloquée, là, après avoir fait à
peine un kilomètre, difficilement, sous les gaz qui étaient projetés
depuis des hélicoptères.
Soudain, la sono de l’Union départementale CGT 67, l’UD locale, annonce que le pont d’Anvers, plus haut est ouvert.
Quelques militants de la CGT coiffés
à raison de casquettes, sous ce soleil
plombant de printemps, dirigent la
manifestation en direction du pont
d’Anvers. Quelques uns de ces militants
sont connus localement
puisque en plus que d’être syndiqués
à la CGT, ce sont des ex-militants de
la LCR, nouvellement encartés au
NPA, bien connu pour être des aficionados
du service d’ordre et du
coup de poing facile, des « bolchéviques d’acier » aiment t-ils s’appeler.
Mais au même moment au
niveau du pont d’Anvers, les affrontements
font rages. Un petit millier
de personnes essayent de faire plier
l’impressionnant barrage policier.
Pour sur, si le rempart venait à
lâcher, la manifestation pourrait se
diriger vers le lieu où le sommet de
l’OTAN a lieu.
Aussi quand le haut du cortège
de l’UD 67 arrive aux niveaux de l’affrontement,
l’incompréhension est
totale entre des confrontatistes et les
mille, deux milles ou trois milles personnes
qui affluent, happées par
l’appel d’un hypothétique passage.
Le service d’ordre de la CGT qui
regroupe une cinquantaine de personnes
va pendant une bonne demiheure
tenter le coup de force avec les
confrontatistes.
Un témoignage
racontera même avoir entendu un de
nos militants CGT/NPA crier « ne
vous en prenez pas à nos camarades
policiers ! ».
Les échanges sont
sévères, essentiellement verbaux,
mais de part et d’autres quelques
coups sont échangés. Les milliers de
personnes venus au Pont d’Anvers
sont dégoûtés par le spectacle et ne
manifestent aucune envie de s’en
prendre aux confrontatistes. La plupart
vont d’ailleurs quitter l’endroit,
et très peu vont soutenir la
manoeuvre, somme toute très peu
habile qui rappelle les tristes manipulations
de la CGT en d’anciens
temps.
Ce qui fait que là où les
CGT/NPA pensait monter une partie
de la manifestation contre les
confrontatistes afin de se présenter
comme les vrais dirigeants du rassemblement,
et espérer que la préfecture
les laisse passer (quelle naïveté
politique !), tout cela tombe en
eau de boudin…
Pendant ce temps, la police a profité de l’accalmie provoquée par la
dissension pour encercler une partie du regroupement. Une bonne partie des confrontatistes a vu l’encerclement arriver et a fui le piège. Nos amis du service de l’ordre aussi.
Mais quelques centaines de confrontatistes et un petit millier de personnes venu là car on leur avait annoncé le pont ouvert se sont
retrouvés pris au piège. La police charge. Les confrontatistes sont pris
au piège et n’ont d’autres solutions pour se protéger que de harceler
vaillamment la police qui avance en pas serrés. La petite foule recule jusqu’à se retrouver à quelques mètre du bassin du Rhin. CertainEs, apeurées par la violence des gaz, des flashball hésiteront même à sauter dans l’eau. Rappelons que même si l’air est estival, en ce début du mois d’avril, l’eau du Rhin ne peut pas dépasser les 10°. C’est un instant de panique et de vives inquiétudes qui durera une vingtaine de minutes. Un groupe de confrontatistes, plus haut, harcèlera les policiers qui se trouvaient face aux manifestantEs, les coinçant ainsi entre deux vagues bleus peu hospitalières. La police n’osera ou ne pourra donner un assaut final, et les personnes qui n’avaient pas choisi la confrontation sortiront d’une manœuvre qu’ils et elles n’avaient pas choisi.
Moralité : On savait que le NPA
lorgnait sur l’espace politique du Parti Communiste, on sait maintenant que certains de ces membres sont même prêts à endosser les pires méthodes pour lui ressembler.