Depuis 2001, plus de 351 personnes sont mortes aux Etats-Unis après avoir été frappées par des Tasers de la police ou des engins similaires. Les médecins ont confirmé que les Tasers ont causé ou contribué à plus de 40 morts. Un bon nombre des personnes décédées faisaient partie de catégories potentiellement à risque face aux effets des électrochocs.

Les Tasers ou engins similaires sont potentiellement mortels, spécialement quand ils sont utilisés sur des personnes vulnérables, comme celles souffrant d’une maladie cardiaque. Cependant, il est aussi arrivé que des personnes en bonne santé meurent après avoir été frappées par un Taser.

De nombreux organismes chargés du maintien de l’ordre utilisent les Tasers pour soumettre des personnes non dociles ou perturbées mais qui ne représentent pas une menace particulière. Par exemple, les Tasers ont été utilisés sur des écoliers, des femmes enceintes, des personnes malades mentales ou droguées, des personnes âgées souffrant de démence ou des épileptiques.

Les Tasers sont fréquemment déployés dans des situations où les armes à feu ne seraient pas une option. Par exemple, la police a utilisé les Tasers sur des personnes non-armées qui ne se plient pas immédiatement aux instructions, qui luttent lorsqu’on leur passe les menottes ou qui essaient de s’enfuir après un incident mineur. Ils ont aussi été utilisés contre des personnes droguées ou trop bruyantes, mais qui ne menaçaient pas de commettre un délit sérieux.

Amnesty International demande que tous les organismes chargés du maintien de l’ordre cessent d’utiliser les Tasers en attendant le résultat de recherches plus poussées, en particulier sur leur utilisation sur des personnes vulnérables, ou qu’ils limitent leur utilisation à des situations au cours desquelles leurs représentants sont face à une menace de mort ou de blessure grave imminente, qui ne peut être résolue par des moyens moins musclés

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