Retour sur la journée du 25 et les arrestations
Catégorie : Local
Thèmes : Répression
Lieux : NantesNozay
Source : 44=Breizh
Porte parole: Jonathan Guillaume
Publié le 26/04/09
NANTES/NAONED — Dès 14h, 44=BREIZH commençait sa journée militante par une intervention auprès du « débat participatif » proposé par le CRJ des Pays de la Loire, rue de la tour d’Auvergne à Nantes. Par la voie de notre porte-parole, 44=BREIZH obtenait une courte intervention et exprimait son point de vue sur le caractère faussement démocratique que voulait souvent se donner la région Pays de la Loire dans ses campagnes de communication, alors que celle-ci s’oppose toujours depuis des dizaines d’années à toute forme de référendum sur la question de la Réunification de la Bretagne. Beaucoup de dents grincèrent, mais plusieurs personnes apprécièrent sourire en coin à l’appui.
Appelant à la manifestation unitaire contre toutes les répressions qui se tenait à 15h, les membres de notre collectif, du SLB/skol-veur et d’Emgann, se sont donc ensuite rassemblés derrière la banderole BREIZHISTANCE, afin de rappeler la répression politique dont souffre régulièrement le mouvement d’émancipation national Breton et de dénoncer celle qui s’abat sur les défenseurs de l’Hôpital de Carhaix, les opposants à l’aéroport de NDL, les manifestants de Saint-Nazaire, etc…. Après un début de manifestation unitaire et animé d’environ 400 personnes, à mi-parcours, un certain nombre de personnes a commencé à s’en prendre aux vitrines d’agences immobilières, de banques, d’assurances, etc… A ce moment, le cortège BREIZHISTANCE a choisi de quitter la manifestation avec d’autres comités de soutien et organisations politiques, afin notamment de protéger notre voiture sono. Notre participation à cette manifestation a consisté à diffuser des tracts, crier quelques slogans et diffuser de la musique. En effet nous ne partageons pas l’analyse faite par certains sur l’utilité politique d’une contestation s’exprimant par le cassage systématique de vitrines. N’importe quelle personne présente ce jour n’aura pu confondre le mode d’action des autonomes et celui plus pacifique que nous avons choisit. Aucune interpellation n’était à déplorer durant la manifestation.
Après la manifestation, la préfecture veut des coupables
Près d’une heure après la fin de la manifestation, une vingtaine de personnes ayant composée notre cortège sirotait un verre dans une ambiance familiale en terrasse du Cercle Rouge, bar situé rue des Carmes. A un moment est apparût au bout de la rue l’officier de la DCRI chargé des « affaires bretonnes » sur Nantes, bien connu des militants et vice et versa. Accompagné de plusieurs policiers, il leur indiquait la terrasse à laquelle nous étions installés. En quelques secondes celle-ci fût entourée d’une dizaine de policiers exigeant que toutes les personnes présentes se soumettent à un contrôle d’identité. Surpris et étonnés nous fûmes plusieurs à leur poser la question de l’utilité de ce contrôle, sachant que l’identité de la plupart leur était déjà connue et que nous ne voyions pas le danger que nous pouvions représenter à boire un verre à cet endroit, accompagnés d’enfants qui plus est. Les policiers nous demandaient de nous exécuter, point. Désapprouvant cette mascarade policière nous avons refusé et leur avons demandé de nous laisser et de partir, ce qu’ils n’ont pas fait. Les gérants du bar extrêmement surpris de la situation leur ont demandé à leur tour de ne pas faire de problèmes et de nous laisser tranquille sachant que nous étions les clients de son bar, lieu privé. Voyant que les policiers appelaient des renforts, nous avons décidé d’appeler la presse. C’est à ce moment là que tout s’est enchaîné, et qu’un un militant ainsi que notre porte-parole furent interpellés : « J’étais rentré dans le bar pour appeler la presse. J’y étais depuis cinq bonnes minutes et je discutais avec un journaliste au téléphone. D’un coup, une demi douzaine de policier en tenue anti-émeute entrèrent dans le bar. Sans que je m’y attende un policier me fit une clef de bras en me passant les menottes, j’eu à peine le temps de comprendre ce qui se passait que je vis des coups de matraque pleuvoir autour de moi avant d’être violemment projeter au sol. Menotté et un genou de policier posé sur le visage j’entendais autour de moi des cris et des bruits de verre sans discerner ce qui se passait. Une fois relevé, j’eu le temps d’apercevoir un camarade la tête en sang et l’enfant d’un ami terrorisé qui pleurait. Les passants autour restaient pantois, indignés par les méthodes des policiers. Une fois au poste, ceux d’entre eux qui m’avaient interpellé m’indiquèrent que j’avais été arrêté car j’avais été vu cassant des vitrines boulevard Guist’hau. Alors que les policiers se foutaient de moi et me criaient dessus, je m’aperçus qu’ils croyaient qu’il n’y avait que moi à avoir été contrôlé. Quelques temps après je vis arriver Alan Haye au poste qui avait connu la même infortune que moi. » Témoigne Jonathan Guillaume
Solidarité face à la répression !
Pendant ce temps la solidarité s’organisait et une quarantaine de personnes se sont rassemblées pendant plusieurs heures devant le commissariat Waldeck-Rousseau. Les premières brèves à la radio indiquaient que « deux jeunes casseurs avaient été interpellés lors de la manifestation ». Après plus de 16 longues heures de garde à vue éprouvante, nos deux camardes sortaient ce matin avec une convocation au tribunal de Nantes pour rébellion le 14 octobre 2009.
Nous dénonçons fermement la répression politique arbitraire qui s’exerce contre notre mouvement et notamment notre porte-parole. En effet, alors que 6 de nos membres ont été condamnés en février dernier à 30 000 euro d’amende, 2 mois de prison avec sursis et 100 heures de TIG pour de simple tags sur des panneaux Pays de la Loire®, nous souhaitons faire savoir que notre porte-parole a été convoqué quatre fois depuis le début de l’année à la gendarmerie et au commissariat pour des interrogatoires et qu’il passera en comparution le 16 juin à Nantes pour avoir été surpris en compagnie d’un membre de 44=BREIZH en train de prendre en photo un barbouillage pro réunification sur un panneau PdL® à Nozay un jour de novembre 2008. L’arrestation clairement ciblée et arbitraire de samedi, témoigne de la répression politique que nous dénoncions ce même jour.
Plusieurs personnes ont été blessées, et une personne hospitalisée. Des plaintes vont sûrement être déposées contre les policiers. Nous demandons à toute personne ayant été témoin de la scène, ou possédant des photos ou vidéos de ce moment de nous contacter par mail à stourmomp at no-log.org
Plutôt que de nous faire peur la répression nous montre la nécessité de nous mobiliser ensemble contre les dérives autoritaires et antidémocratiques de l’Etat français en Bretagne !
Pour 44=Breizh, Blandine Baudoux ■
“En effet nous ne partageons pas l’analyse faite par certains sur l’utilité politique d’une contestation s’exprimant par le cassage systématique de vitrines. N’importe quelle personne présente ce jour n’aura pu confondre le mode d’action des autonomes et celui plus pacifique que nous avons choisit.”
je trouve ca plutot mediocre de causer de ca comme ca, de limiter ce type d’action a “un cassage systematique de vitrine” sans causer de qui casse, pourquoi, et surtout quoi! quand a se poser en victime des mechants flics dans les quarante-douze communiques de presse, c’est lourdingue a la longue, surtout si c’est pour dire “c’est pas moi c’est les autres”.
d’autant que je trouve plutot rigolo que tous les mouvements bretonnisants du monde se soient fendus d’un communique, et que personne n’ai vraiment fait un recit factuel de la manif (a part ouestorch’ et presse-O), comme si tout le monde etait alle a cette manif, comme si tout le monde avait vecu la meme chose. moi je l’ai pas vecue j’y etais pas et dans un sens je suis bien content d’avoir eu d’autres trucs a faire a ce moment la.
T es naze, toi.
Comment quelqu un-e qui ne participe pas à de la casse pourrait dire qui (ce qui serait de la delation) casse, et pourquoi.
Ensuite, quoi? c’est aux gens qui se font peter la tete par les flics d’assumer les actes des autres-partis dans la nature?
Les casseurs-euses vont faire quoi quand les arretés passeront au tribunal? resteront chez eux penardos pendant que d’autres seront condamnés? super.
T’es pas venu a la manif? t avais mieux à faire?
y avait quoi a la télé?
Tu fais quedalle et tu juge?
Tres bien, fais des etudes de droit et deviens juge, c est ta place.
Quand à cette histoire de groupes bretonnats, c etait bien eux les visés. Etonnant, non?
apparement c’est aussi chiant d’emettre une critique contre les gens qui ont casse que contre les gens qui s’en dissocient…
je trouve abuse, dans ce communique, que les “militants bretons” soient poses en victimes, de la police, et surtout des casseurs, ca frise le micro-trottoir dans une gare un jour de greve sncf “bouh on a ete pris en otage”
ouais je suis d’accord que quand tu pete des trucs, faut assumer derriere, ouais je suis d’accord, un blackblock c’est pas que 20 rigolos en sweat a capuche noir qui casse une vitrine, c’est aussi s’arranger pour que la manif dure le plus longtemps possible, que la zone et le temps ou les flics peuvent pas agir soit les plus long possible, que des gens soient prets a proteger le cortege en cas de charge de flics (vehicules et participants). bref, je suis d’accord que quand on casse des trucs faut penser aux consequences et qu’apparement elles ont ete laissees de cote la derniere fois.
apres, c’est carrement DEGUEULASSE de trainer les gens qui ont des modes d’actions differents des votre dans la merde. cette manif etait sensee afficher une solidarite de differents groupes face a la repression. resultat, toute une frange des groupes signataires de cet appel a la solidarite se dissocie d’une autre partie de ces signataires (puisqu’ils sont venus c’est qu’ils approuvent l’appel) sous pretexte que leurs modes d’actions divergent. et ben je trouve ca pourri. ouais c’est degueulasse que vos potes se soient fait arretes, ouais ca rappelle vichy, les rafles dans les cafes, ouais le flic en civil vous a reconnu sur cette terrasse, en meme temps, les gens embarques savaient que le-dit flic en civil connaissait leur gueules, ils ont aussi choisit de venir a une manif (qui peut toujours partir en couille), ils ont choisit de rester trainer dans le coin apres (a ma connaissance c’est la deuxieme histoire d’interpellation dans le centre apres un rassemblement (voir le dernier bidule proIVG)) ils ont choisit de pas filer leurs papiers aux flics (que ca soit un refus politique ou non)… vos potes sont pas des innocents-anges-de-l’immaculee-conception, personne n’est ca, et c’est se victimiser de rebalancer la merde sur les mechants casseurs briseurs de manifs. quand on se la joue revolutionaire, on va pas pleurer que c’est la faute de l’autre la-bas si la maitresse elle t’a puni, ou alors on est pote avec marie-george buffet.
quand au pauvre type qui a commente mon commentaire, je tiens a lui dire que je luis dois rien, ni a personne d’ailleurs, que ne pas participer a un evenement ne m’enleve pas le droit d’avoir un avis dessus, parce que ouais, je suis un individu alors ouais j’ai un avis sur tout, et si ca te fait chier et ben c’est la meme.
je te juge pas, je t’emm****, tout simplement.
(merci a indymedia de me permettre d’utiliser l’autocensure, ca faisait longtemps, et puis c’est vrai, c’est tellement mieux de pas dire de gros mots et de policer nos reactions)
amusez vous bien a vous trainer mutuellement dans la boue et a jamais prendre en compte les critiques, casseurs (irresponsables?), nationnalistes (a la manque?) ou openpublisheurs (moralistes?).
on a qu’a faire des manifs de casseurs, des manifs de syndicalistes, des manifs d’etudiants, que des gens bien etiquetés, tous bien rangés…
c’etait une manif de SOLIDARITE banane.
St Herblain A Gauche Toute
St Ervlen A Gleiz Penn da Benn
Contact : Jacques caillaud, conseiller municipal d’opposition de Gauche.
tel : 06 50 08 14 33
mail : agauchestherblain@ml.free.fr
Communiqué de presse
St Herblain à Gauche Toute dénonce l’intervention policière très violente du samedi 25 avril contre une quinzaine de militants à Nantes à l’issue d’une manifestation antirépressive organisée par différents collectifs à laquelle prés de 300 personnes ont participés.
Alors qu’ils n’avaient commis aucun acte illégale au cours du rassemblement et qu’ils prenaient tranquillement un verre en terrasse, des policiers particulièrement énervés les ont chargé très violemment suite à leur refus d’un contrôle d’identité. La terrasse a été totalement détruite par les forces de l’ordre (ou du désordre). Un jeune militant a été blessé à la tête et victime d’un traumatisme cranien. Plusieurs personnes ont été mollestées. Un enfant de 9 ans a été particulièrement choqué par cette extrème violence totalement démesurée. 2 militants ont été arrêtés, dont Jonathan Guillaume (animateur de 44= BZH et militant d’Emgann), et ont passé presque 24 heures en garde à vue. Ils se sont vu notifiés une convocation le 14 octobre prochain pour rébéllion.
St Herblain à Gauche Toute leur apporte tout son soutien et dénonce la politique répressive violente et systématique visant uniquement à criminaliser le mouvement social et à instaurer la peur chez ceux qui dénoncent et combattent la politique inique, anti-sociale, liberticide et anti-écologique du gouvernement Sarkozy.