Depuis le temps qu’on nous le rabâche, on finit par le savoir, des milliers de crapules en costards et en treillis débarquent à Strasbourg cette semaine.

On sait pas grand-chose d’eux, on sait qu’ils et elles garantissent les intérêts de leurs nations en réprimant tout ce qui pourrait leur nuire.

On n’a pas besoin de long discours pour savoir que c’est pas nos potes

Les conséquences de leur brève venue ici, on les connaît : centre-ville bouclé, surveillance accrue, contrôles et fouilles « au hasard » …

Nous n’allons pas nous offusquer d’une quelconque « dérive sécuritaire », ni d’une « démesure » dans l’usage de la force armée.

Le sommet de l’OTAN déploie son arsenal sécuritaire pour assurer sa bonne tenue, tout comme le monde capitaliste use de la force policière et militaire -l’OTAN au niveau international- pour se défendre et se développer.

Finalement le contrôle et la répression sont ordinaires, ils sont les organes vitaux du monde qui nous oppresse. Ce qui se fait visible tout à coup, ce n’est que la manifestation d’une logique quotidienne.

La paix et la liberté que nous vend l’OTAN, nous n’en voulons pas. Tant que certain-e-s crèvent à l’usine ou croupissent en prison, il n’y aura pas de liberté, il n’y aura pas de paix

On ne peut pas s’opposer à l’Otan et son sommet, sans remettre en cause le monde qui en a besoin.

Si nous serons présent-e-s et impliqué-e-s ces jours-ci, ça ne sera pas une sorte de parenthèse militante, ni un évènement détaché de ce que nous vivons tous les jours.

Nous voulons trouver des outils, des complices, des idées, des modes d’action, nous voulons nous organiser pour mettre à mal cette machine bien huilée.

Face à l’événement spectacle du sommet et du contre sommet, calculé à l’avance, laissons une place à l’imprévu, ne nous faisons pas martyrs, soyons là ou on ne nous attend pas.
Et ça va pas s’arrêter là.

FEU A L’OTAN ET A SON MONDE