Nous condamnons le caractère arbitraire et humiliant de ces arrestations qui n’ont pas pour but l’ordre public mais bien l’ordre politique. Un étudiant a été plaqué contre un véhicule de police durant un quart d’heure parce qu’il possédait un couteau suisse…

Comme d’habitude, l’État souhaite instaurer une ambiance de terreur, qualité essentielle d’un Etat autoritaire. Lorsque la répression est systématique, comment s’étonner que les formes de lutte soient de plus en plus radicales.

Déjà en février, un instituteur a été condamné pour avoir prétendument cassé le pouce d’un agent de police au cours d’une évacuation du rectorat. Ces politiques s’inscrivent dans un objectif global de mise au pas de la population comme on peut le voir à travers la chasse aux sans-papiers, aux sans-logis, aux jeunes des quartiers populaires…

Nous réclamons la libération immédiate de nos camarades, et l’arrêt immédiat de toute procédure judiciaire à leur encontre. Et nous réaffirmons notre volonté de poursuivre le mouvement pour une université publique gratuite et démocratique. Et ce ne sont pas les violences policières qui nous arrêterons. Au contraire, elles ne feront que radicaliser encore le mouvement et nous conforter dans notre lutte.

Ces politiques sécuritaires qui s’accroissent de façon inquiétante depuis 1995 doivent cesser. A l’avenir, plus personne ne sera à l’abri d’un flicage, d’un fichage, de bavures. Le moindre désaccord doit-il se solder par une garde à vue ? Devons-nous avoir peur de militer ? Ou juste avoir peur ?

Plus d’informations sur le mouvement étudiant et la suite de ces honteuses arrestations :