Libération immédiate !

Au départ de la manifestation de l’enseignement supérieur du 18 février dernier, à Paris, Place d’Italie, un groupe de l’Action Française, une organisation néofasciste, nationaliste et royaliste, à chercher à s’infiltrer le cortège pour y diffuser des tracts porteurs d’une idéologie plus que douteuse.
Nombre de personnes déjà présentes ont immédiatement réagi, afin de leur signifier qu’ils n’étaient pas les bienvenus dans cette manifestation. Lors d’un rapide affrontement, quelques coups sont partis, et les membres d’Action Française ont usé d’une gazeuse familiale, avant d’être protégés par les forces de police qui leur ont permis de se réfugier dans un bar. L’attroupement d’étudiants s’est alors dispersé afin prendre part à la manifestation.
Un étudiant, qui travaillait et avait profité de sa pause pour se rendre à la manifestation, a été interpellé et placé en garde à vue alors qu’il retournait sur son lieu de travail. Il est accusé de violence sur plusieurs membres de l’Action Française avec arme par destination. Etant arrivé après l’affrontement, cette arrestation est plus qu’arbitraire ; manifestement basée sur la volonté de désigner un responsable, et, une fois de plus, punir.
Sachant ce que représente l’Action Française et connaissant la teneur haineuse de leurs discours, il est évident que leur présence ne peut être qu’indésirable au sein des manifestations. D’autant plus que ces militants d’extrême droite étaient arrivés armés, dans un but clairement provocateur. La réaction des étudiants est logique, et l’intervention de la police révélatrice.

La garde à vue de notre camarade interpelé a été aujourd’hui prolongée de 24 heures, au vu d’une plainte déposée par l’un de ces royalistes.

Nous exigeons sa libération immédiate et l’arrêt des poursuites.

Nous appelons à un rassemblement de soutien ce vendredi 19 février à 19h et samedi 20 février à 12h devant le commissariat du 12e arrondissement, avenue Daumesnil, métro Gare de Lyon.