Depuis quelques mois, nous, lycéen-ne-s sommes rentré-e-s en révolte et agissons. Les raisons ? Elles sont évidentes :

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De l’ouverture des filières technologiques aux entreprises à la privatisation des facs, des suppressions de postes aux réformes Darcos, de l’augmentation du temps de travail à l’appauvrissement de la population, du service minimum à la criminalisation des luttes par la « justice » et les médias, de l’antiterrorisme à l’emprisonnement de tous-tes dissident-e-s, du contrôle des médias par les pouvoirs économique et politique aux tentatives de récupération de la révolte par les syndicats (prétendus représentatifs), de l’existence d’un ministère de l’immigration et de l’identité nationale à l’enfermement des sans-papiers dans les centres de rétentions, de la biométrie au fichage par notre ADN, du STIC à EDVIGE, des BACeux à la DCRI (Direction Centrale Renseignement Intérieur), de l’arrivée des puces RFID au contrôle d’internet (veille de l’opinion, loi sur la rétention de données), de l’omniprésence policière à la vidéo surveillance, de la majorité pénale à 12 ans aux prisons pour mineurs … Chaque jour le système gagne du terrain sur nos vies. Face à cela s’indigner est inutile. Voilà pourquoi nous passons à l’action.

L’État utilise différents moyens de répression afin de limiter le développement de notre mouvement. Le plus visible est celui de la police : – Charge, gaz, matraque, flashball, taser,
– Arrestations au hasard pour effrayer les manifestant-e-s,
– Arrestations ciblées pour calmer les plus engagés,
– Policiers en civil cherchant à manipuler le cortège afin de légitimer l’intervention policière.
Les administrations de nos lycées suivent les consignes des rectorats et participent activement à la répression en essayant de dissuader les élèves de participer aux manifs et aux blocus (lettres aux parents, exclusions, heures de colles, persécution sur les absences …)
Les médias déforment la réalité et discréditent les manifestant-e-s en les faisant passer pour des débiles incapables de comprendre quoi que ce soit. Ils ont tendance à minimiser l’ampleur de la mobilisation et ont pour habitude de relayer la parole des flics en distinguant les gentils manifestant-e-s des méchants casseurs pour nous diviser.
Ainsi, nous appelons à la solidarité entre tous et toutes malgré les différences de nos modes d’actions. Et ce, par un soutien aux inculpés et une entraide des manifestant-e-s pour éviter voir empêcher les arrestations.

Toutes nos luttes ne sont pas isolées mais bel et bien issues d’un malaise général. Face à l’oppression quotidienne du système, nous nous organisons indépendamment des syndicats. Des coordinations lycéennes locales fleurissent. Pour se rencontrer, partager nos expériences de lutte, s’organiser et se coordonner nous nous réunissons dans la Coordination lycéenne d’ici et d’ailleurs. Nous n’avons pas envie de devenir une instance décisionnelle du mouvement, nous sommes juste un outil de coordination.

Des manifestations ont lieu dans toutes les villes, mais celles-ci, si déclarées, ont un impact très faible. Ne nous arrêtons pas à battre le pavé, trouvons d’autres modes d’actions : Comme à Amiens n’hésitons pas à nous confronter à la police, comme à Lyon ou Dijon bloquons les gares, comme à Grenoble occupons les administrations et comme partout : Bloquons, occupons les lycées, organisons nous en AG et forums.

La prochaine réunion aura lieu à Grenoble le week-end du 7-8 février (rendez-vous à 13h45 à la sculpture devant la gare).