Contre la crise capitaliste, une seule solution: la lutte de classe !
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Depuis des années les différents gouvernements, de gauche et de droite, se sont employés à imposer des «réformes» pour «libérer» le marché du travail des «rigidités» qui «entravaient» le développement économique, pour «alléger» le poids des institutions sociales qui pesaient sur la croissance, pour supprimer des «avantages» accordés aux travailleurs qui freinaient la compétitivité des entreprises françaises.
Résultat de ces mesures selon les patrons:
«Les 35 heures sont devenues un gage de flexibilité et de souplesse pour les entrepreneurs: elles permettent d’absorber sans heurts les pics de production ou d’activité, grâce à l’annualisation du temps de travail. L’organisation et la programmation du travail des salariés sont donc en phase avec les besoins de l’entreprise et adaptées aux fluctuations des demandes du marché»; «les Français ont une durée effective de travail par semaine supérieure à… celle des Etats-Unis, de l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Irlande, la Belgique, les Pays-Bas, les pays scandinaves. La durée effective du travail hebdomadaire est de 38 heures en France, soit une heure de plus qu’en Grande-Bretagne et 2h30 de plus qu’en Allemagne, et un niveau supérieur à la moyenne des 27 pays membres de l’Union Européenne»; «les bonnes performances de la France en termes de coûts salariaux s’expliquent par des niveaux de salaires inférieurs à la moyenne communautaire ainsi que divers dispositifs d’exonérations de charges sociales»; «flexibilité accrue, aménagement du temps de travail, main d’œuvre qualifiée ayant un bon niveau d’éducation: ces facteurs concourent à faire de la France un pays affichant l’une des meilleures productivités au monde: les Français affichent en effet des performances exceptionnelles en termes de productivité, avec une performance supérieure de 20 % à la moyenne européenne»; enfin «le nombre de jours de grève dans le secteur privé en France est inférieur à celui des Etats-Unis, de l’Italie ou de l’Espagne» (Agence française pour les investissements internationaux, nov. 2008).
Les profits des grandes et moins grandes entreprises ont enregistré des records alors que bas salaires, flexibilité du travail, allongement de la durée du travail et de l’âge du départ à la retraite, précarisation croissante et répression devenaient le lot des travailleurs. Telle a été la conséquence de ces mesures pro-capitalistes qui se sont succédées, alors même que le capitalisme connaissait une période de prospérité économique: le capitalisme se nourrissant de l’exploitation des prolétaires, il ne peut y avoir d’intérêt commun en travailleurs et capitalistes.
Aujourd’hui où cette croissance, alimentée en grande partie par la spéculation financière, débouche comme c’était inévitable sur une grave crise économique, ce sont les travailleurs qui sont appelés à faire des sacrifices supplémentaires! Alors que l’Etat distribue à pleines mains les milliards pour venir en aide aux banquiers et aux patrons, ceux-ci licencient ou mettent les travailleurs en chômage technique tandis que le gouvernement s’attaque aux fonctionnaires.
POUR LA LUTTE PROLETARIENNE ANTICAPITALISTE !
Face à ces attaques capitalistes, les appareils syndicaux collaborationnistes se gardent bien d’organiser la nécessaire riposte; en bons «partenaires sociaux», intégrés dans le réseau de la collaboration des classes et financés par les institutions étatiques, ils sont plus intéressés par la bonne santé du capitalisme que par les intérêts des travailleurs! Pour se défendre, les travailleurs ne peuvent pas plus compter sur eux que sur les partis réformistes qui ont démontré, au gouvernement ou dans l’opposition, qu’ils étaient des serviteurs fidèles du capitalisme, ou les partis dits d’extrême gauche qui n’aspirent qu’à prendre la place de ces derniers: les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs propres forces, sur leur propre lutte de classe.
Il est possible de résister victorieusement à toutes les attaques bourgeoises, à condition de mener une lutte réelle! Les travailleurs de Guadeloupe en grève générale depuis plusieurs jours montrent qu’il est possible de mener une lutte qui n’ait rien à voir avec les rituelles «journées d’action» et les manifestations-processions qui ne servent qu’à démoraliser ceux qui y participent.
La seule lutte efficace est celle qui se mène avec des moyens et des objectifs classistes, contre les orientations collaborationnistes et réformistes; qui est centrée sur les besoins exclusifs des prolétaires, unissant les travailleurs de toutes nationalités, de tout sexe, de tout âge et de toute corporation. Cela passe par l’organisation indépendante des prolétaires sur des bases de classe pour pouvoir la contrôler et la diriger au lieu de la laisser entre les mains des professionnels stipendiés de la collaboration avec les bourgeois.
– Augmentation générale des salaires, plus forte pour les bas salaires, en correspondance avec l’inflation!
– Revalorisation de tous les minimas sociaux et du SMIC !
– Réduction de la journée de travail et de l’intensité du travail à salaire égal!
– Non aux licenciements et suppressions de postes!
– Embauche immédiate des travailleurs temporaires et précaires !
– Réduction de l’âge de la retraite et la pension à taux plein!
– Salaire intégral aux chômeurs et demandeurs d’emploi!
– Régularisation de tous les sans-papiers !
– Libération immédiate des travailleurs et jeunes emprisonnés pour défaut de papiers, pour fait de grèves ou affrontements avec la police!
Ces revendications immédiates pressantes des travailleurs ne peuvent être obtenues que par un puissant mouvement de lutte, et en tant que premier pas vers la lutte plus générale pour abattre le capitalisme national et mondial, responsable des crises, des guerres et de la misère.
Préparer cette lutte et reconstituer l’organisation de classe internationale, voilà le plan d’urgence des travailleurs!
Parti Communiste International, 26/1/2009
il faut au contraire développer l’idée de l’abolition de toutes activités salariales…
Mais néanmoins toute lutte est bonne si elle rend de plus en plus ingérable l’Etat.