Je reviens sur le reportage du 19/20 de France 3 (29 decembre 2008) qui traite ce sujet :
On apprends que le patient a attendu 6 heures. Le SAMU aurait contacté 24 hôpitaux en vain.
Un premier médecin est interviewé, on apprends que le patients aurait du être pris en charge dans le
1/4 d’heure.
-> Une expression m’écorche les oreilles venant de ce médecin : il parle d' »offre de soin ».
Patrice Pelloux est interviewé et indique la fermeture de lits pour faire des économies.
Le commentateur ajoute ensuite que plusieurs place était libres en réanimation en Ile de France selon des « sources hospitalières ».
-> Ces sources ne sont pas citées !
Dans une autre interview, un chef de service indique que les médecins réanimateur peuvent refuser un patient et que le système n’est pas informatisé.
-> On insinue donc que sur les 24 hôpitaux pendant les 6 heures pendant lesquelles le SAMU a cherché une place, des médecins urgentistes auraient refusé l’admission mais pas par manque de place.
Puis vient l’intervention de Madame Bachelot, je la retranscrit en entier :
« Pourquoi est ce que l’offre de soins qui existait n’a pas rencontré la demande…la demande de soin qui était évidente…alors ca pose la question d’un pilotage… d’un pilotage régionalise et d’un pilotage unifié »
-> Deux expressions m’écorchent encore les oreilles : « offre de soin » et « demande de soin » il ne manque plus que « marché du soin » !
La ministre nie donc le manque de place en réanimation dans son raisonnement.

On évacue le sous-financement des hôpitaux, la réduction des effectifs de personnel soignant ainsi que la fermeture de lits.
Il est déplorable que des médecins utilisent ces termes de nov langue comme « offre de soin » qui contribuent à appuyer cette cette ligne.

On voit donc comment le « marché » de la santé doit s' »auto-réguler » grâce au merveilleux mécanisme de l' »offre et de la demande » -> le patient/ »client » meurt lorsque sa « demande » ne rencontre pas l »offre ».

Seul gouvernement doit porter la responsabilité des conséquence de sa politique de sabotage du service public de la santé. (et des autres services publics aussi !)

Source : France 3 : JT 19/20 du 29 décembre 2008.
http://jt.france3.fr/1920/