Alors, quelle est la situation aujourd’hui ? Après le temps des chasses du compte Zaroff aux étrangers qui menacent dangereusement notre immonde républing-bling, voici venu le temps des rires et des chants, non! le temps des cerises, mais non! Voici venu le temps des arnacho-autonomes qui font trembler les petites chaumières de moins de 50 ans. Personnellement j’y préfère le terme opposant politique, mais bon, il faut croire que le terme opposant (ne parlons même pas du terme politique) ne fait pas partie du petit, mais vraiment tout petit dictionnaire novlang des ploutocrates, qui tels les rois des cons sur leurs trônes, jugent :

– terroriste : celui pour qui ce n’est pas la classe de faire la couv’ d’un torchon au moins une fois par semaine
– anarcho-autonome (un nouveau synonyme de terroriste) : celui qui ne pense pas à son pouvoir (d’achat) quotidien.

_ Mais oh qu’est-ce tu racontes là, la liberté d’opinion est garantie par la constitution…
_ Hey, téma le bouffon, il croie encore qu’il vit sous un régime de banane démocratique !

L’état providence, moi, j’assiste à sa mort depuis que je suis né, au même moment que la crise d’ailleurs, vous savez celle qui n’en finit pas de durer, celle qui offre des parachutes à ceux qui savent voler dans les caisses et privera les pauvres, le jour où la merde servira de fécaucarburants, de trou du cul. L’état est mort, n’attendons rien de lui, surtout pas la retraite par répartition. Le salut est chez le voisin à qui il suffit de dire bonjour plusieurs fois avant qu’il ne réponde.

Nombreux sont les moutons qui au lieu de craindre l’état, craignent de tomber malade, de perdre leur emploi, leur voiture, ou de se faire agresser par des sauvageons, des racailles. Ils ont tellement peur de mourir qu’ils votent pour des bonimenteurs qui leur promettent la retraite éternelle par capitalisation, plutôt que de les craindre, eux, les hommes de pouvoirs tels qu’ils sont intrinsèquement, des pantins avilis par ce même pouvoir et son corrélaire l’argent, non pas celui que nous connaissons, nous, petits êtres de rien du tout, non, non, non, mais celui avec tout plein de zéros, tout de violet vêtu qui voyage de Monaco au Lichtenstein en passant par la Suisse (merci Denis).

Bon alors, pourquoi nous réjouirions-nous? Justement parce toi l’état ( j’aurais pu utiliser un vouvoiement méprisant, mais le tutoiement sonne mieux) tu commences à avoir peur. Nous les paranoïaques bon à enfermer, nous avons vu clair dans ton jeu et aujourd’hui le masque de cire de tes soi-disant bonnes intentions fond comme du bitume sur nos routes de montagne l’été. Réjouissons nous car tes moches mouches équipés de nanocaméra te rapportent que la colère grogne et qu’elle risque de mordre. Réjouissons nous car maintenant que tu qualifies de terroriste quiconque s’oppose à tes agissements de triste mémoire – cette même mémoire qui me rappelle que les résistants d’autrefois étaient qualifiés de terroristes – tu révèles ton vrai visage.

Je m’étonne alors de lire que certains sont surpris et même scandalisés par la réaction de l’état. Evidemment dans l’absolu y a de quoi être scandalisé, mais entre nous l’état n’a jamais traité les réels opposants politiques d’une autre manière, je ne vais pas vous faire une leçon d’Histoire. Soyons vigilants ensemble et tachons d’avoir toujours à l’esprit que l’état utilisera tous les moyens dont il dispose pour enfermer nos espoirs.L’état tremble, à nous de ne pas nous faire ensevelir sous ses vieux débris.

L’Armedefond