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LE CAPITALISME C’EST LE VOL : l’éthique du capital

« Patrons français et fiers de l’être » (titre d’un article de Jean Jaurès dans La dépêche du Midi du 28/5/1891)

Il n’y a que les naïfs ou les profiteurs hypocrites du système pour s’étonner de l’existence révélée d’une caisse noire de l’UIMM, le syndicat patronal de la métallurgie (d’ailleurs pas fortuitement comme on tente de nous le faire croire, mais dans le cadre d’un règlement de comptes autour de la répartition du pouvoir au sein du patronal, l’évolution des structures capitalistes en France ayant modifié le poids respectif entre les différents secteurs d’activité).
Le capitalisme, le mode de production que nous subissons et qui s’est répandu dans le monde entier repose fondamentalement sur l’exploitation de la force de travail. L’extorsion d’une bonne partie du produit de cette force de travail est la condition première de la reproduction et de l’accroissement du capital et cette extorsion est garantie par un encadrement juridique imposé par tout un arsenal répressif.
Tout comme son fondement est le vol, l’activité capitaliste repose sur une guerre constante basée sur des conflits d’intérêts dans laquelle tous les coups sont permis. Parmi ceux-ci, le rôle de l’argent est roi et il n’y a d’autres frontières à son utilisation dans l’intérêt de ceux qui se le sont accaparé. Tout s’achète pour garantir la paix sociale et calmer ceux qui pourraient avoir un pouvoir de nuisance à ces intérêts; Soit contrainte au chantage, soit nécessité, soit crainte, soit conscience élastique, soit appât du gain ou d’une parcelle de pouvoir, ils sont légion ceux qui abandonnent leurs convictions et/ou leur combat.
L’argent de l’UIMM a arrosé des partis ou des syndicats, des hommes politiques ou des leaders syndicaux petits ou grands ou des militants. Cela peut prendre parfois des voies très détournées. Mais c’est aussi vieux que le capital lui-même et du haut en bas de l’échelle hiérarchique à commencer par les promotions ou l’attribution du meilleur poste au plus docile.
Un bon exemple est encore donné du niveau de corruption sous le capital avec la condamnation le 25 février 2008 du président du comité d’entreprise Volkswagen qui, lui aussi pour garantir la paix sociale a distribué pendant plus de dix ans pour le compte de la direction aux différents représentants syndicaux du trust des gratifications et avantages en tout genre. Lui-même a reçu pour prix de ce « travail » 2 millions d’euros de « primes spéciales » y compris 400 000 euros pour sa maîtresse brésilienne (trois ans de prison alors que le DRH qui finançait et organisait des parties fines n’a écopé que d’un an de prison). Là aussi, selon l’expression de l’ex patron de l’UIMM, il fallait « fluidifier » les relations sociales conflictuelles.
Ce n’est d’ailleurs qu’un des aspects les plus visibles du fonctionnement du système d’exploitation. Il est d’autres formes de corruption qui jouent à une échelle internationale tant pour les politiques des Etats que pour les profits des multinationales (voir les « preuves » dans la guerre d’Irak ou les contrevérités centenaires sur l’amiante ou plus récentes les OGM ou les nanotechnologies)
Le système capitaliste n’est nullement réformable parce que basé sur le profit, tiré de l’exploitation du travail: toutes les formes de corruption, un des volets de la domination, ne disparaîtront qu’avec lui.