La contestation simple, regoupant des personnes de tendances politiques différentes comme non politisées et trop fortement limitée dans ces analyses pour pouvoir être à l’origine d’une insurection prolétarienne et encore moins la mener à son terme. J’entend sous ce terme contestataire tous les individus qui individuellement ou au sein d’une association conteste par divers moyens la politique réactionnaire du gouvernement français (et dans un sens plus large toute politique bourgeoise).
Ces individus n’ont pas de description type mais certains caractères peuvent être communs à une grande partie ( gouts musicaux contestataires : rap, Kenny Arkana …, esprits rebels : canabis, alcool … préférences aux entreprises non multinationales : boycott de macDonald’s … haine envers la sociéte de consommation : anti-pub…). Certains surf sur cette vague contestataire pour détourner les masses, ainsi toutes les organisations écologiques, humanitaires, de consommateurs, anti-pub… soutiennent et son ancrées dans le système capitaliste, elles sont donc nuisibles aux intêrets du prolétariat.

Ces contestataires n’ont pour la plus grande partie qu’une notion vulgaire de la conscience de classe
(pour certains ce sont les pays les plus impérialistes les mauvais allant même jusqu’à inclure le prolétariat de ces pays dans le mauvais camp, pour d’autres le camp des honnètes peut inclure des bourgeois altruistes …). Cette vision de la conscience de classe trahit la crise de la conscience de classe dans le prolétariat en général laissant la voie libre à des pseudos théories des plus farfelues et des plus nuisibles à la cause prolétarienne.
Pour avoir personnelement fréquenté les milieux étudiants je déplore que ceux-ci ,réputés comme étant parmis les plus éveillés dans les théories socialistes comme dans les stratégies de luttes, ne se distinguent hélas pas de ces contestations stériles beaucoup sont pour le moment acquis au idées libertaires naives ,celles-la même sur lesquelles surf Besancenot pour recruter en vue de son nouveau parti réformiste. Un autre trait caractéristique des luttes actuelles est la « non-violence » qui se retrouve là encore dans les mouvements étudiants (n’allant pas sans rappeler les mouvements baba-cools des années 60-70 qui n’aidèrent pas les mouvements sociaux de l’époque),
je ne dis pas qu’il faille aller à la confrontation sans raison et de manière irréflechie mais cet état d’ésprit est de taille à empecher l’usage de la force lorsque celui-ci sera judicieux.
En bref ce manque de conscience de classe et de théorie révolutionnaire empéchent pour le moment le prolétariat de se constituer comme une force stable consciente de son combat à mener contre la bourgeoisie son ennemi véritable. Ce qu’il faut c’est une organisation politique réellement révolutionnaire ,qui regroupe les diverses organisations actuelles non pourries ou déformées, regroupant les masses révolutionnaires pour que le prolétariat s’instruise et qu’il s’organise indépendament de toutes bureaucratie et de tout réformisme.