Le mouvement anti-LRU a pris d’autres formes après la fin du blocage des bâtiments. La loi LRU n’est toujours pas abrogée et, pire encore, elle est en train d’être mise en application par l’intermédiaire des décisions des Conseils d’administration au sein des universités françaises.

En effet les C.A. votent d’une part leur nouvelle composition (passage 60 à 20/30 membres) et d’autre part les nouveaux statuts. Le C.A. de l’université de Caen s’est prononcé en octobre dernier pour l’abrogation de la loi LRU. Pourquoi voter aujourd’hui de nouveaux statuts conformes à cette loi? Certaines universités, comme celle de Rennes, les ont refusés par vote officiel du C.A.

Nous considérons que le vote sur les statuts ou sur tout autre élément d’application de la loi n’a pas à avoir lieu. Pour cette raison, le collectif “Sauvons l’université” (enseignants chercheurs et personnels BIATOSS) et le collectif étudiant ont décidé d’empêcher la tenue du CA du vendredi 025 janvier 2008. Celui-ci s’apprêtait à voter les statuts de la LRU. Pour le Ministère, chaque CA qui vote les nouveaux statuts représente une petite victoire.

Bloquer ces votes correspond au “dernier ” acte de résistances possible. La loi ne laisse aucune marge de manoeuvre véritable dans l’élaboration de ces statuts. La possibilité de “limiter les dégâts” en les élaborant nous mêmes est donc un leurre. Nous devons être vigilants quant à la tenue des prochains CA et vous appelons à venir nombreux refuser l’université libérale, marchande, inégalitaire élaborée par la LRU.

Nous proposons à l’ensemble des personnels et des étudiants de venir aux réunions du collectif “sauvons l’université” le mardi à 17h00 en salle AD 020 (annexe droit) et aux comités de luttes étudiants le mercredi à 14h en amphi Poincaré (bat. Science), afin de nous préparer collectivement et démocratiquement aux Etats généraux de l’université que nous organiserons au printemps. Nous vous communiquerons les dates de CA et les autres informations importantes par le biais d’affichage et lors des collectifs.

Notre souhait est de ne pas tomber dans le fatalisme de la LRU, mais bien d’inventer une université démocratique, plus accessible et plus ouverte.

Les collectifs, “étudiants” et “personnels”, de l’UCBN