1 – Cet article comporte deux erreurs factuelles :

A/ – Que nous aurions changé brutalement, ce lundi dernier, et sans raison compréhensible, de posture (en demandant que le patronyme de notre fils soit protégé dans les médias selon l’usage, lorsqu’il s’agit d’un mineur), alors que cette demande de notre part remontait au tout début de l’affaire, comme l’indique notamment un mail de notre part aux journaux locaux, daté du 7 décembre dernier, à 13h15 exactement ;

B/ – Que nous aurions multiplié les « conférences de presse », alors que nous n’en avons jamais tenu qu’une seule à cette date, celle du 6 décembre dernier.

2 – D’autre part, cet article comporte une question importante à propos de notre saisie de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), par l’intermédiaire du sénateur Autain : « Cette démarche [saisir la CNDS] ne risque-t-elle pas d’interférer avec le travail de l’IGPN [l’enquête de la  »police des polices »] ? ».

A cette question posée par « Ouest-France », notre réponse est claire : Oui, il y a possibilité d’interférence, mais non, assurément, ce n’est aucunement un « risque » ou un problème. Bien au contraire, c’est une chance supplémentaire d’accéder à la vérité des faits, et une garantie démocratique.

La Loi instaurant cette Commission de déontologie n’a voulu que donner une garantie supplémentaire de recours aux personnes susceptibles de se plaindre d’un abus policier. Il ne vous aura pas échappé que toute plainte contre la police est une affaire très compliquée pour de simples citoyens. Une autorité impartiale n’est pas de trop parfois pour rétablir l’équilibre entre le fort et le faible. Nous ne doutons pas que si un membre de votre famille était dans une situation aussi difficile que la nôtre, vous n’
hésiteriez pas à recourir à toutes les possibilités du Droit.

Pour conclure, nous vous prions de recevoir nos voeux 2008 pour que toute la vérité soit faite sur cette affaire, avec le concours de la presse, élément décisif de la démocratie, et notamment sur les points suivants :

– Quel a été le déroulement précis des faits du 27 novembre dernier au Rectorat, avec notamment la présence d’un policier armé et cagoulé ?
– Y a-t-il eu pour la première fois en France une blessure grave due à l’
expérimentation d’armes de nouvelle génération dans le cadre d’une manifestation à caractère politique et social ?
– L’usage de ces armes sans sommation, et d’autres violences, était-il « strictement nécessaire et proportionné au but à atteindre » (art. 9 du Code de déontologie de la police), alors que les jeunes manifestants ne représentaient de menace ni pour les lieux ni pour les personnes ?
– Quels sont les procédures précises qui réglementent et accompagnent l’
usage de ces armes dans le cadre d’une manifestation ?
– Comment un mineur a pu être gravement blessé, alors que lui et le groupe de manifestants étaient déjà ressortis sur la voie publique, en dehors du Rectorat ?
– Est-ce que des policiers ont visé sciemment des manifestants à hauteur du visage ?
– Pourquoi l’intersyndicale n’a toujours pas été reçue par le Préfet ?

Les parents de Pierre