{{Organisation des travailleurs pour résister au sabotage des directions syndicales collaborationnistes !}}

Aujourd’hui ce n’est pas encore le retour de la révolution prolétarienne, mais seulement le début de la véritable lutte de classe contre les capitalistes et leur Etat. Chéréque s’est fait sortir de la manif de mardi, mais son collégue Thibault a montré le bout de l’oreille en appelant les travailleurs à économiser leurs forces, les négociations devant durer des semaines ! Les médias ont compris 5 sur 5 en expliquant que c’est un appel implicite à la reprise du travail. Au moins Chéréque était plus franc quand il disait ouvertement qu’il fallait « suspendre » la grève parce que les négociations allaient durer un mois – quitte, bien sûr, à la reprendre dans un mois, dans un an ou à la saint Glin-Glin !

Les travailleurs lui avaient répondu en votant massivement la poursuite de la grève : chacun sait que en absence de rapport de force établi par la grève, il est impossible de faire reculer les patrons et le gouvernement. Mais face au sabotage plus hypocrite des autres directions syndicales, le vote de la poursuite de la grève ne suffit plus. Sans organisation indépendante en comités de grève élus, sans leur coordination et l’établissement d’un comité central de grève chargé de diriger la lutte sur la base des véritables revendications (et non du « grain à moudre » pour faire passer la pilule de la capitulation), les travailleurs vont être impuissants et désarmés face aux manœuvres des appareils syndicaux collaborationnistes.

Les premiers exemples de formations de comités de grève démontrent que les travailleurs peuvent réellement prendre leur lutte en main. Les actions dites de « sabotage » de cette nuit qui sont sans doute une réponse à Sarkozy et à l’ouverture des négociations/capitulations d’aujourd’hui, sont un signe de la détermination de certains grévistes. Il ne faut pas condamner ces actions comme le font bruyamment à l’unisson le gouvernement, la direction et les syndicats, mais utiliser cette détermination pour maintenir et étendre la grève, y compris en s’adressant aux autres travailleurs et aux jeunes : piquets de grève effectifs, délégations massives auprès des autres entreprises, etc.

La lutte des travailleurs des transports et autres n’est pas une lutte pour maintenir des « privilèges » : les privilégiés, ce sont les capitalistes dont Sarkozy est l’homme de paille ; leur combat doit être soutenu par tous les travailleurs parce qu’il est l’avant-garde de la lutte contre l’aggravation des attaques anti-prolétariennes décidée par le gouvernement. Les centaines de milliers de grévistes et de manifestants de mardi l’ont compris : à la généralisation des attaques, il faut répondre par la généralisation de la lutte !

Organisation indépendante des travailleurs en rupture avec le collaborationnisme !

Retour de la lutte de classe anti-capitaliste !

Parti Communiste International
Correspondance :
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