Samedi 17 novembre 2007 à 14h30 sur le Parvis des Droits de l’Homme Place du Trocadéro à Paris/ Métro Trocadéro (lignes : 9 et 6)

L’Humanité a considéré il y a plusieurs décennies qu’elle se doit de donner à l’enfant le meilleur d’elle-même en proclamant la Déclaration des droits de l’enfant, puis en adoptant la Convention internationale relative aux droits de l’Enfant, ainsi que d’autres textes dont la Convention de la Haye de 1993 sur l’adoption internationale, et qu’elle a invité les parents, les hommes et les femmes à titre individuel, ainsi que les organisations bénévoles, les Etats à reconnaître ces droits et à s’efforcer d’en assurer le respect. Tous ces textes mettent en avant l’intérêt supérieur de l’enfant.

Aujourd’hui, au nom d’une prétendue action « humanitaire », l’association “Arche de Zoé” s’est livrée, au mépris de leur dignité et de leurs droits, et à l’insu de leurs familles, à une tentative d’évacuation dissimulée de 103 enfants tchadiens confiés à eux pour être éduqués et soignés sur place.

Cette opération jette l’opprobre sur tous ceux qui travaillent véritablement et sérieusement dans l’Humanitaire. On ne peut pas adopter des enfants sans s’assurer – même en période de guerre ou de catastrophe naturelle – que ceux-ci n’ont ni parents, ni proches parents. Qu’il s’agisse des enfants du Darfour ou du Tchad, nul n’a le droit de déraciner des enfants au motif qu’ils sont menacés par une mort certaine.

Le devoir de se révolter contre les défaillances et carences des gouvernements dans la prise en charge de leurs populations en difficultés implique-t-il le droit de tromper ceux que l’on prétend aider, ou même de violer les règles et procédures prévues par le droit international ? Non.

En France, une certaine presse, ainsi que quelques personnalités politiques et publiques, n’hésitent pas à se galvauder aux yeux de l’opinion internationale à travers des déclarations ciblées, non objectives, tendant à dénier à ces enfants une souffrance certaine suite à cette affaire traumatisante.

Mais pourquoi a-t-on laissé se produire une telle opération ? Pourquoi le sort des enfants ne préoccupe plus personne ? Pourquoi ne laisse t-on pas à la justice tchadienne le temps qu’il lui faut pour instruire cette affaire, sans la harceler ? Pourquoi les autorités françaises n’ont rien décidé pour ces enfants ? Et la nécessité d’apporter une protection diplomatique à des concitoyens doit-elle se faire au détriment des enfants et de leurs familles abusées et seules victimes dans cette histoire ?

Soustraire clandestinement une centaine ou un millier d’enfants de leur milieu de vie, de leurs proches, de leurs cultures n’est évidemment pas la solution pour aider les pays victimes des drames humains comme celui du Darfour. Il faut plutôt aider ces pays à se développer. Ainsi les enfants pourront vivre dans un environnement sain et dans une société paisible.

Pour toutes ces raisons et pour bien d’autres, à préciser à l’occasion d’une conférence de presse prévue très prochainement, le Collectif appelle à un grand rassemblement le samedi 17 novembre 2007 sur le parvis des Droits de l’Homme (Place du Trocadéro à Paris) de 14h30 à 17h30

Contact : collectif103dutchad@yahoo.fr Coordination : Allasra NAORGUE, Nocky DJEDANOUM, Irénée MOUDALBAYE, Brahim MOUSSA, Augustin TABO, Abiel YAMARKE