Le blokus se poursuit
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NantesRennes
Ce matin a eu lieu à Nantes une nouvelle assemblée génrale concernant le mouvement anti-loi Pécresse.
Je me suis donc rendu sur place (en tant qu’étudiant) pour m’informer de la suite des évènements. Petit compte-rendu personnel.
Lorsque j’arrive sur les lieux (dans l’amphi C de la fac de Droit) avec un peu de retard, je m’apperçois que rien n’a encore commencé, mais que le nombre d’étudiants présent est assez important comparé aux dernières AG. Il faudra attendre 11h pour qu’une voix se fasse entendre et fasse démarer l’AG.
– Premier point abordé: la présence ou non de journalistes et autres médias dans la salle. Après premier vote, leur présence est déclaréé non-souhaitable par une majorité d’étudiants (à 697 voix contre envrion 560). Etant étudiant tout d’abord, je décide de rester sur les lieux. Surtout que finalement, deux journalistes de la presse écrite sont autorisés à rester.
– Vers 11h20 commence un débat long et pas vraiment coordonné, où il est question du blocage du CIL, du vote par UFR, ou du principe même du blokus. Une question est soulevée par une étudiante: « Que représente un mois de cours sur 3 ans d’UFR? »
Malheureusement, le manque d’autorité du bureau présent et aussi le manque de moyens techniques (les micros en mauvais états, etc, une partie de l’auditoire avait bien du mal à entendre ce qui se disait) ne fait pas avancer les choses.
– Finalement, vers 11h50, un premier vote prend place, concernant (enfin!) l’ordre du jour. Celui-ci est accepté avec une grosse majorité. Peu après, le vote de la plaquette de revendication est elle aussi acceptée. Elle est la suivante : retrait de la loi Pécresse, soutien à toutes les luttes en cours, et création d’une université libre et gratuite.
– Ces votes sont à nouveaux suivis par quelques prises de positions syndicalistes, qui finiront finalement par se faire moucher par les étudiants. A noter l’intervention d’un professeur, qui confirme leur rejet de la loi, mais qui précise qu’il ne faut pas compter sur eux pour un soutien massif.
– Vers 13h, un collectif de 5 délégués est désigné pour se rendre à Rennes dans le cadre d’une coordination et d’y intervenir en semi-impératif (c’est à dire autorisé à aborder les sujets de l’AG, mais aussi d’autres problèmes, après concertation et vote) .
-Finalement, le vote de la reconduction du blokus est voté vers 14h . A environ 80%, ce mouvement est reconduit jusqu’à mardi prochain.
Une nouvelle AG aura donc lieu mardi.
– Dernier point, un appel à manifester est lancé, pour cet après-midi à 15h. La manifestation partira de la fac.
Fin de l’ assemblée générale.
Galerie
– Vers 13h, un collectif de 5 délégués est désigné pour se rendre à Rennes dans le cadre d’une coordination et d’y intervenir en semi-impératif (c’est à dire autorisé à aborder les sujets de l’AG, mais aussi d’autres problèmes, après concertation et vote) .
Plus précisément, ils doivent se tenir aux avis décidés par l’AG mais sont libre de s’exprimer librement sur les sujets non débattus par celle ci.
Etant nouveau à Nantes, plus précisemment dans le bâtiment du CIL je me suis rendu à l’AG de ce matien curieux de voir à quoi cela ressemblait et surtout il est vrai armé de mes convictions. Venant de Poitiers j’avais vécu un mouvement contestataire fort et pacifique contre le CPE avec une organisation extaordinaire. J’arrive donc dans l’amphi qui se transforme rapidement en cours de récréation avec donc le premier débat suivi du premier vote: est ce que les journalistes restent? s’en suit des hués, des « journalistes dehors! », un bordel monstre qui il est vrai, est trés éloigné de l’ordre du jour. Ce vote d’autant plus utile? que les journalistes avaient déjà eut leurs images et le compte rendu étant disponible sur le net, je me rends compte aprés une heure et demi de débat de l’inutilité du premier débat. S’en suit une chahut pas possbile de vieilles batailles politiques et donc le vote pour le blocus. Le blocus est reconduit jusqu’à mardi.
Premiers sentiments: QUELLE MAUVAISE ORGANISATION.
un débat sur les journalistes, puis sur la presse écrite….plus d’un heure et demi de débat et pas une fois le mot « autonomie » n’est prononcé. Des slogants perdus, avec les mêmes personnes qui scandent « journalistes dehors » et cinq minutes aprés « liberté de la presse », certains qui secouent les mains et applaudissent alors que le silence du bureau pèse sur l’assemblé depuis 15 minutes. Des micros qui ne fonctionnent pas, des calculs de votes archaiques. Enfin rien de bien motivant pour les actions, la légitimité de cette AG étant mis à mal par ce manque d’organisation. Résultat un faible participation au regard de l’affuence à l’AG à la manifestation.
Premier bilan si l’on veut se faire entendre il va falloir organisé ces AG de meilleure façon commencer par un compte rendu des actions de la veille, regarder les repercutions dans les médias, rappeler ce que l’on défend et critiquons, prévoir un plan de « bataille » et tout cela bien sur pacifiquement. L’utilisation de la force pour nous évacuer ne doit que nous encourager à rester pacifique et irréprochables.
Il faut se battre, on va se battre et pour que le mouvement commence il faut…qu’il démarre!!! réellement.
Quelques photos prises cet après-midi :
Je précise juste que je ne suis pas journaliste (du moins pas encore), et que je suis étudiant en Censive (les plus perspicaces déduiront ma formation). Mon compte-rendu est donc légitime et ne va pas à l’encontre du vote contre les médias!
Prochain compte-rendu à la pochaine AG ou au prochain mouvement….