La semaine dernière, le centre-ville d’Angers a été le théâtre d’une répression particulièrement violente et absurde.

Lundi, alors que l’extrême-droite de tout le Grand Ouest se réunissait sur la place du Ralliement à l’appel des membres de l’ex-Alvarium (groupuscule prétendument dissout depuis plusieurs années), un appel antifasciste invitait à se retrouver place Imbach au même moment.

Alors que l’extrême-droite a pu tenir tranquillement ses discours xénophobes sous haute protection policière, et grisée par la « foule » composée de leurs congénères venus d’autres villes tenter d’instrumentaliser un énième meurtre, le rassemblement antiraciste a lui été réprimé dès le départ. Tout d’abord par des fouilles et des contrôles systématiques aux abords de la place, puis par des lancers de gazs lacrymogènes pour protéger les quelques nervis envoyés en repérage et qui semblaient en mauvaise posture. Le cortège a ensuite été noyé sous les gazs dans chaque rue qu’il empruntait, forçant finalement une cinquantaine de personnes à se réfugier dans différents établissements de la rue Boisnet. Le dispositif policier, BAC en tête, a donc assiégé la rue près d’une heure durant, tentant vainement de relever les identités des personnes présentes.
La solidarité collective, ainsi qu’un refus commun de donner son identité pour sortir de la rue, aura finalement eu raison de leurs envies de fichage, et les manifestant-es finiront par ressortir sans interpellation, et pour la plupart sans contrôle.

Le lendemain, une manifestation intersyndicale était organisée contre le nouveau gouvernement d’alliance entre la macronie et l’extrême-droite.
Cette fois encore, la police n’a pas hésité à charger leur cortège jeune dès lors qu’une banderole est apparue, au bout du Boulevard Foch, volant au passage un certain nombre d’effets personnels (vêtements, parapluies, …), puis à coincer de nouveau un groupe de manifestant-es à l’intérieur d’un bâtiment du boulevard du Roi René.
De nouveau, la solidarité du cortège, qui a très vite encerclé la police pour exiger la libération des camarades, a permis que tout le monde ressorte sans encombre, malgré quelques coups de gazeuses.
Une action a également été menée par un groupe de syndicalistes ensuite, rendant hommage aux Gilets Jaunes par la pose d’une statue sur le rond point du château.

Face à la répression, une seule solution semble mettre en échec les tentatives du pouvoir de diviser et casser les luttes : la solidarité. Chaque fois que les manifestant-es se montrent uni-es et solidaires, la répression peine à s’abattre sur les individus.