Ensemble, tout devient possible (2)
Category: Global
Themes: Resistances
Des spécialistes du discours médiatique, tout en feignant de partager votre quotidien, vous ont rabâché que la plupart de vos problèmes se résumaient à cette opposition : Salariés du Public contre ceux du Privé, en désignant les premiers comme des nantis assis sur des privilèges inacceptables.
Beaucoup d’entre vous sont restés impassibles face à ces mensonges et ont soutenu les grandes grèves de 1995, de 2003 et de 2006. Mais d’autres se sont obstinés à ne pas accepter la vérité et persistent à croire que les gouvernants recherchent le bien de tous.
Pourtant, les crapules milliardaires qui dirigent ce pays, ce continent, ce monde, ne vous ont jamais rendu service. Bien au contraire, ils n’ont toujours défendu que leurs propres intérêts, ceux de l’argent et du pouvoir, contre les vôtres. D’élections en élections, vous vous êtes servi de votre bulletin de vote, en vain, sollicitant ces bourgeois, de gauche comme de droite, les mêmes qui commandent, inlassablement, la marche chaotique de la société.
Jadis, vos grands-parents, vos parents, avaient le courage et l’intelligence de se battre contre leurs vrais ennemis. Et c’est grâce à leurs combats contre le patronat, parfois sanglants, que vous pouvez aujourd’hui manger à votre faim, vous habiller et vous loger décemment, vous soigner, vous instruire, défendre vos droits de salariés. Pour combien de temps encore ? Partout, dans la rue, comme dans le RER, au boulot, chez vos voisins et même parfois au sein de votre propre famille, les stigmates de la pauvreté réapparaissent.
A partir du milieu des années 70, on vous a fait peur dans le but de vous paralyser et ça a plutôt bien fonctionné. On vous a menacé de chômage, de terrorisme, de cataclysme nucléaire ou écologique, d’immigration délinquante… On vous a dit que l’humanité ne valait pas la peine qu’on se battît pour elle, tout en oubliant opportunément de vous rappeler que vous en faisiez partie. Plus par désespoir que par désintérêt, vous furent trop longtemps nombreux à rester chez vous quand on licenciait, privatisait, supprimait un par un les droits sociaux et démocratiques, piétinait la liberté, l’égalité et la fraternité.
Pensant qu’elle contrôle désormais, sans trop de mal, votre opinion, la bourgeoisie croit voir en vous un troupeau docile, incapable de discernement et oublieux des luttes glorieuses du passé. En mai dernier, elle a fait élire comme Président de la République l’un de ses plus violents serviteurs, frère d’un empereur du MEDEF et déterminé à jeter le service public et vos derniers droits aux ordures pour instaurer une société où seuls les plus fort(uné)s dicteront impitoyablement leur loi. Si vous ne réagissez pas maintenant, vous ne pourrez plus circuler et vous exprimer librement dans peu de temps. Vous ne pourrez plus vous loger convenablement, vous soigner, et travaillerez dans des conditions insupportables, si vous ne vous rangez pas aux côtés de ceux qui continuent la bataille.
Les grèves des agents publics peuvent faire trembler les puissants si elles ont votre soutien. Elles peuvent être le point de départ pour une nouvelle société si elles sont rejointes par de grandes grèves dans les entreprises privées.
Ce monde est au bord du gouffre, et vous savez que le jour approche où vous devrez prendre vos responsabilités face à l’Histoire, l’avenir de vos enfants en dépend. Vous devrez renouer avec la lutte du prolétariat révolutionnaire et, cette fois, vaincre la classe capitaliste, gang suicidaire, coupable du chômage, de la guerre et de l’extermination de la planète. Vous savez que vous devrez éviter le cataclysme écologique ou la guerre civile en vous unissant sur des bases fraternelles et solidaires, par la démocratie directe.
Dès à présent, rejetez la manipulation des conglomérats médiatiques, tous aux mains des multinationales de la Banque et de l’armement.
Soutenez ou engagez-vous dans une grève reconductible et féroce.
Appuyez, préparez la grève générale interprofessionnelle et illimitée.
Il est temps que la peur et la détermination
changent de camp.
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