La seconde mort du che
Category: Global
Themes: Resistances
Le 9 octobre 1967, Che Guevara était fait prisonnier alors qu’il dirigeait une guérilla en Bolivie. On se rappelle qu’après avoir été interrogé par des agents de la CIA, il a été froidement abattu. Cette mort mais aussi l’exemple de sa vie au service de la révolution va frapper la conscience de millions d’opprimés dans le monde entier. Prêts à entendre son cri de guerre contre l’impérialisme et à empoigner des armes pour se libérer. Le Che devient le symbole du combat contre l’ordre international des brigands capitalistes.
Pour la commémoration des 40 ans de sa mort, nous croulons littéralement sous le poids des articles, livres, émissions et évènements dont le but commun semble être d’assassiner la pensée et l’héritage du Che bien après sa mort physique.
Il existe au moins trois façons de tuer, dans la mémoire des peuples, le souvenir des figures lumineuses de la révolution.
En premier lieu, de façon primaire mais toujours assez efficace, on les diabolise en les traitant de « tyrans inhumains », de « meurtriers implacables », de « terroristes » au sang froid. Les Torquemada médiatiques et universitaires, plumitifs à la solde de la bourgeoisie, se délectent régulièrement de ce service commandé (voir les deniers n° de L’Express et les pseudo révélations du livre d’un « dissident » cubain.)
La seconde méthode, déjà nettement plus pernicieuse, consiste à transformer les combattants révolutionnaires prestigieux en icônes inoffensives et dans le cas du Che, en rebelle sans cause, support marketing à toutes épreuves.
Ces méthodes de manipulation de l’opinion, chacun peut les voir à l’œuvre. Elles font l’affaire de tous les renégats et de tous les opportunistes qui, tout en se prétendant progressistes voire communistes, éloignent ainsi un spectre gênant. Le spectre du combat anti-impérialiste conséquent et de la lutte pour le communisme.
Si la machine à mensonges tourne à plein régime, c’est qu’il faut ajouter aux deux technique précitées, une troisième plus élaborée : la falsification idéologique de la pensée de Che Guevara par des réformistes radicaux qui se font passer pour ses « adorateurs ». Non, contrairement à ce que veut faire croire O.Besancenot, Guevara n’était pas le chantre d’un imaginaire « socialisme démocratique » à mi-chemin entre la dictature bourgeoise actuelle et le pouvoir des opprimés.
Dans sa pensée et dans son action, Guevara défendait farouchement la nécessité de la lutte armée contre l’impérialisme. Il défendait aussi, comme tout communiste authentique, la lutte pour une société débarrassée de l’exploitation de l’homme par l’homme, une société qui ne peut voir le jour qu’avec un parti communiste et l’avènement de la dictature du prolétariat. Retrancher ces principes marxistes fondamentaux de l’héritage de Guevara, c’est falsifier sa pensée.
A l’heure où l’impérialisme US a lancé une campagne mondiale de terreur, de diktats et de massacres, et où l’impérialisme européen en construction lui emboîte le pas, cette pensée est plus que jamais d’actualité. Il faut défendre l’héritage révolutionnaire de Guevara !
Nous reviendrons sur ces questions cruciales dans d’autres documents. Pour l’instant et modestement, Les militants de l’AGEN mettent à disposition quelques écrits politiques de Guevara. Pour tous ceux qui veulent connaître réellement la pensée du Che.
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