Est-ce un clin d’œil anonyme à la délégation inattendue qui avait mis en tilt une bonne partie du trafic ferroviaire hexagonal quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, ou un heureux hasard du calendrier ? Toujours est-il que quelques jours plus tard, la nuit de dimanche à lundi 29 juillet, un double sabotage a paralysé une partie des trains à grande vitesse allemands.

Le premier incendie volontaire s’est produit vers 4h du matin dans le quartier de Bürgerpark à Brême, cramant un puits de câbles le long de la voie ferrée. Quant au second incendie, qui a eu lieu la même nuit, il a touché les câbles d’une voie ferrée près de Hambourg, à 150 kilomètres de là. Conclusion pour les deux grandes villes industrieuses et commerçantes du Nord de l’Allemagne ? Les trains à grande vitesse ICE entre la région de Rhénanie du Nord-Westphalie et Hambourg n’ont pas pu atteindre la gare centrale de Brême, tandis que les trains longue distance du sud-ouest vers Hambourg ont également été déviés. Idem concernant l’opérateur ferroviaire régional metronom, dont les trains ont affiché des retards importants et des annulations partielles tout au long de la journée.

Les dégâts n’ont été réparés que lundi soir vers 19h, avec toujours des retards partiels. Et puisqu’il semble impératif de chaque côté du Rhin que rien ne vienne perturber le train-train d’un été olympique, c’est la Sécurité de l’État (Staatsschutz) qui a été chargée de l’enquête, afin de se concentrer sur les « motifs politiques » qui pourraient se trouver derrière ce double sabotage.

[Synthèse de la presse allemande (Norddeutscher Rundfunk), 31 juillet 2024]

 

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