Mercredi 20 Juin 2007
ADRESSE AUX SQUATTERS “GEMISSANTS”

ADRESSE AUX SQUATTERS “GEMISSANTS” D’ICI OU D’AILLEURS:

VOUS NOUS FAITES VIEILLIR

Vrai, maintenant ça devient chiant!
Bien que par “principe” nous soutenions globalement les “squatt” contre tous les expulseurs, force nous est faite de constater que la fausse contestation régnante dans ce petit monde souvent “misérabilisé” se réclamant d’un singulier “Droit au Logement” n’avançant rien d’autre le plus souvent que des revendications de pacotille ‘ cf:: les risibles et douteux animateurs-flics des Don Quichotte , s’invite en “pleureuse autorisée” dans la critique globale d’une société dont nous ne voulons plus.

L’inflation de ces gémissements repeinturlurés aux couleurs de l’Anarchie et des résistances sociales et combattantes en définitive se contenterait assez bien de la merde que les municipalités mettraient à leur disposition pourvu que ces “gémisements” et ceux qui les transportent puissent continuer de contribuer à masquer le débat critique contre tout ce qui existe.

Et ça, ça commence à nous foutre les boules!!!

Les réformards de la misère quotidienne se sont engouffrés trop souvent dans l’espace récent entrouvert par nos amis du Danemark comme pour profiter d’un incendie auquel ils n’auraient apporté aucune allumette!

La fausse contestation révellée du petit milieu réformard des “squatt” constitue le maillon manquant de ces pompiers de la paix sociale, de ces architectes de la mendicité, de la pauvreté consentie…

Nous profitons ici de cette occasion pour souligner à tous (squatt) que notre soutien pratique à tout appel, au dela d’une pure question de principe bien compréhensible et minimum, ne rencontrera aucune autre forme de sympathie tant que les auteurs (le plus souvent plus ou moins gémissants) de ces appels à la “solidarité” n’auront su publiquement et explicitement tirer les conclusions des observations contenues dans le texte que nous reproduisons ci-après et avec lequel nous nous trouvons largement en accord.

Au risque de froisser quelques unEs.

Les autres qui ont su inscrire leur action dans une praxis collective globale ne s’y tromperont pas:

les considérations émises ci-dessus ou ci dessous ne les concernent en rien pourvu que le principe de totalité ne s’éloigne jamais en une représentation….

Voilla, voila….

Nous en saluons chaleureusement les auteurEs de ce qui suit, au passage!

Aujourd’hui et demain aussi.

LES AMIS DU NEGATIF A L’OEUVRE/NOSOTROS.INCONTROLADOS

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PETITE CONTRIBUTION AU MEETING INTERNATIONAL
SUR LE DROIT AU LOGEMENT

Vous nous invitez à un meeting sur le droit au logement : la défense du nôtre, menacé en ce moment même d’expulsion, nous empêche de nous absenter, alors faute de mieux nous vous envoyons un petit mot, une petite contribution au débat. Un meeting international confrontera sans doute des expériences mais aussi des contextes différents… Nous voulons donc commencer par vous parler du contexte français autour du logement et des luttes sociales. “L’Etat social” est en phase de démantèlement en France comme ailleurs bien sûr, mais son ombre froide a une histoire longue et solide, et promet de ne pas s’évanouir de sitôt. Notre génération, sur les 22 dernières années, en a connu 16 de gouvernement socialiste, qui l’ont habituée à voir les mouvements contestataires aboutir dans les couloirs d’une administration “conciliante” et aménageuse, quitter le terrain de la rue pour se perdre en contacts, appuis, accords, avec un Etat soi-disant bienveillant. L’histoire du mouvement
social en France se gausse, par exemple, de la forme associative, vieille d’un siècle, qui légalise et légifère tout regroupement autour d’idées et d’actions, et rend toute autre forme de collectif (anonyme, affinitaire, sans appareil de direction…) étrange voire suspecte. Ainsi, beaucoup de revendications, dans la culture française, exigent de se “monter en association”, de “présenter un dossier aux autorités”, de “se poser en interlocuteurs” ou de “faire signer des pétitions” pour demander tel ou tel “amendement de la loi”. C’est l’idéal de la “démocratie participative”, ânonné aujourd’hui par les mouvements réformistes à la mode comme ATTAC, ces mouvements puissants, héritiers de la tradition étatiste française, qui exaltent le légalisme et relèguent l’action directe et l’auto-organisation à un positionnement irresponsable, vraiment marginal, presque oublié. Etre “citoyen-ne” “responsable”, pour ces mouvements, revient à surveiller, améliorer, corriger les défauts de
l’appareil démotechnocratique plutôt que de s’en défaire. Sur la question du logement, en France et depuis une dizaine d’années, c’est le DAL qui occupe les devants de la scène avec ce genre de militantisme réformiste, en ne légitimant l’occupation illégale de logements vides que de manière ponctuelle et dans le seul but de pointer les dysfonctionnements de la social-démocratie. Flanqué de ces luttes citoyennistes, marche un Etat français qui s’est targué de mettre en place l’un des principaux modèles sociaux européens. Vous demandez dans votre appel plus de logements sociaux et des loyers proportionnels aux revenus : notre Etat bien-aimé s’est déjà illustré dans de gros et nombreux projets de tours HLM, sur de gros programmes d’aides financières à la location en logements privés. Différentes mairies, socialistes et communistes, ont expulsé et expulsent encore des squats sous prétexte de vouloir construire à la place des logements sociaux. Dans l’absolu nous ne sommes
pas favorables aux logements sociaux. Nous ne sommes favorables à la soumission du logement ni aux logiques marchandes ni aux logiques étatiques. Vous proposez de défendre le patrimoine public mais nous nous demandons dans quelle mesure il est réellement “public”… Privatiser un espace signifie restreindre son accès et son utilisation, au bon vouloir de propriétaires qui n’en sont ni les bâtisseur/ses ni les usager-e-s. Le patrimoine “public” n’est-il donc pas lui aussi, d’une certaine manière, privatisé, puisque son accès est soumis à un coût, même modique, donc à un rapport de consommation ; puisque sa construction et son utilisation sont règlementées par des administrations aussi lointaines que n’importe quel propriétaire bourgeois-e ? Nous ne croyons pas à ce tour de passe-passe qui veut nous faire voir dans l’Etat le reflet du bien commun, nous ne croyons pas à une démocratie dont les “citoyen-ne-s” ne s’expriment que tous les cinq ans, nous ne nous sentons
aucunement représenté-e-s par des politicien-ne-s soumis-es aux pressions des lobbies et des médias, nous nous méfions des banques et des multinationales autant que des républiques qui les abritent, nous nous méfions des “collectivités” dont les principes fondateurs restent la délégation de pouvoir et le droit à la propriété privée. Nous luttons pour un logement réellement “social” et “public”, c’est-à-dire directement et collectivement géré, sans rapport marchand ni rapport de domination, par les personnes qui l’ont construit et/ou qui l’animent. Au logement social d’Etat, qui concentre les habitant-e-s sur des surfaces réduites, prémâche et standardise leur espace de vie et leur environnement, définit pour elles/eux ce qui assurera leur “sécurité” (normes), et sollicite comme pratiquement seule initiative de leur part une simple somme mensuelle (loyer) qui les enchaîne au salariat ou au marché (à un revenu) comme condition de leur habitation, à ce type de logement
social nous préférons de loin le squat ou l’auto-construction, et les démarches actives et responsables qui leur sont liées, depuis la prise en main des espaces (réappropriation, réagencement ou création des architectures, des circuits…) jusqu’aux forts engagements quotidiens (remise en cause de la propriété privée, recyclage de matériaux et attention à l’environnement, organisation de la vie collective en autogestion, gratuité de l’habitation – nous ne voulons pas des loyers plus égaux, nous ne voulons plus de loyers du tout !). Ces réflexions et positions nous amènent à rejeter plusieurs argumentaires… Nous ne revendiquons pas un “droit” au logement car la notion de droit suppose l’existence et la reconnaissance d’une autorité qui octroie ce droit parmi d’autres : nous préférons parler de besoin et d’accès au logement. Nous ne voulons pas nous appuyer sur l’argument de la “nature” (“le logement, un droit naturel, social et constitutionnel”) pour défendre ce besoin
et sa satisfaction, mais sur une éthique pleinement et consciemment construite par les humain-e-s, par les sujet-te-s d’une société, sans faire appel à des principes vagues, supérieurs et transcendantaux (Dieu, la nature…). Nous ne squattons pas, non plus, pour effectuer une “réappropriation indirecte des salaires”, vu que notre acte d’occupation est pour nous relié à une critique du salariat, et qu’il nous aide à nous affranchir des salaires plus qu’à nous les réapproprier. Enfin, nous évitons de justifier notre démarche par un discours sur notre précarité. Souvent la précarité désigne des individus acculés, assoiffés de réinsertion sociale, qui ne font des actes illégaux qu’en dernier recours, après avoir essayé toutes les autres options possibles “pour s’en sortir”. Nous ne voulons pas reprendre ces justifications misérabilistes, nous voulons au contraire réaffirmer que le squat peut être un choix positif, constructif et pleinement assumé, parmi les autres choix que
nous propose la société (travail-consommation…). Rappeler qu’on peut, consciemment et politiquement, rechercher une stabilité qui se situe hors des programmes d’assistanat, qui repose sur des collectifs et des socialités autonomes. Qu’on peut consciemment chercher la désinsertion sociale, face à un système social ravageur qui ne vit que de la servitude volontaire des individus, et qui craint de les voir se passer de lui. Nous joignons quelques textes écrits ces dernières années autour des questions qu’évoque votre appel à meeting (tous disponibles chez iosk éditions, iosk@inventati.org) – Contre le chômage et l’exclusion, exploitation égale pour tous !, tract distribué en 1996 par l’association des chômeurs heureux de Berlin, et se moquant des revendications réformistes autour du travail. – Le manifeste d’un squat, écrit en 2001 par des squatteureuses grenoblois-es et présentant succinctement les diverses raisons et objectifs de leur démarche. – La lettre aux
villes qui s’aseptisent, petit texte genevois (2001) évoquant la restructuration d’un vieux quartier central et populaire, à coups d’expulsions et de gentryfication. Quant à celles/ceux qui ont le temps et la curiosité d’approfondir le sujet, nous les encourageons vivement à s’en aller quérir les documents suivants : – Le recueil Squat-textes, sélection de textes francophones au sujet de la démarche squat (écrits de provenances diverses, de 1991 à nos jours), disponible chez iosk AT inventati POINT org, – Le fanzine Désurbanisme, relais de réflexions critiques sur la ville, l’auto-construction, la réappropriation de l’espace, disponible en écrivant à desurbanisme AT altern POINT org, – La brochure L’impasse citoyenniste, qui analyse finement les mécanismes des nouveaux mouvements réformistes français, disponible en écrivant à en_attendant AT hotmail POINT com – Et bien sûr l’inévitable site européen sur les squats www.squat.net : actualité, textes, liens… En
vous souhaitant un meeting riche en rencontres et en idées… Une maison peut être révolutionnaire ! Des squatteureuses de grenoble et dijon
Contact : iosk@inventati.org
P. S. Nous voulons préciser notre critique de l’argument du “naturel”, en rappelant que cet argument implique, comme toute morale religieuse ou mystique, l’existence d’une mise en ordre du monde et/ou de l’histoire qui nous précèderait, nous dépasserait et à laquelle il nous faudrait se plier. De tous temps, les moralistes et dirigeants de tout acabit se sont servis de cet argument, s’en sont institués porte-paroles, et ont justifié ainsi, au nom de l’ordre naturel, leur conservatisme, l’ordre social, ainsi que les diverses discriminations sociales, racistes, sexistes, homophobes, eugénistes, âgistes, spécistes… Ce que nous concevons comme “nature” n’a rien à voir avec le bien et le mal et n’est que le système instable au sein duquel nous vivons et dont nous faisons partie. C’est à nous seul-e-s qu’il revient de réaliser, de manière constamment évolutive, la construction éthique et politique de notre société. Nous souhaitons décider de notre relation à notre environnement
et aux autres êtres sensibles à partir des divers pratiques et ressentis individuels, et sans s’embarrasser d’arguments venus d’en haut, quand bien même il s’agirait de défendre le “droit au logement”. (lire par exemple, à ce sujet, la Préface à la Nature de J.S. Mill, par Estiva Reus, qui synthétise bien les positions anti-naturalistes… disponible chez iosk éditions, iosk@inventati.org). * * *
Voici l’appel auquel le précédent texte répond :
POUR UN MEETING INTERNATIONAL DU DROIT AU LOGEMENT 2-3 NOVEMBRE 2002 Nous nous trouvons face au démantèlement de l’état social, et face à une attaque généralisée concernant les conditions de vie et les salaires des travailleurs et à la précarisation de couches toujours plus larges de la population.
La Santé, les transports, l’instruction, l’énergie, l’eau et enfin les logements sociaux sont devenus aujourd’hui au centre d’une énorme manoeuvre spéculative menée par les Sociétés d’ Actionnaires. Face à ces attaques, il est nécessaire aujourd’hui d’unir le plus possible les forces de tous ceux qui désirent encore un futur digne.
La politique imposée par le F.M.I a causé un grand nombre d’expulsions, et l’augmentation des loyers, la privatisation du patrimoine public, obligeant dans le meme temps beaucoup de travailleurs, étudiants et travailleurs immigrés et chomeurs et ceux qui bénéficient d’ un logement social à s’opposer aux expulsions et à se mobiliser pour garantir leur droit au logement en occupant des logements vides comme réapropriation indirecte des salaires,pour répondre encore aux conditions de précarité qui concernent diverses couches sociales (en particulier les jeunes nés à l’ère du démantèlement social).
Et pour tout cela, nous avons l’exigence de construire un front, qui, au niveau local, national et européen, revendique le droit au logement comme un droit social constitutionnel et universel:ceci signifie que tous, résidents locaux et immigrés doivent pouvoir jouir du lieu dans lequel ils vivent, que ce soit en tant que propriétaires ou locataires, et le loyer dans les deux cas doit etre rigoureusement proportionnel au salaire et ceci dans une proportion limitée.
Le logement constitue un salaire indirect et aujourd’hui nous assistons à une vraie diminution des salaires pour qui est victime du libre marché, et pour tout ça il nous faut une nouvelle politique de loyer plus égaux. Les agences immobilières qui gèrent totalement le marché des locations sont là pour ramasser les bénéfices de la mercantilisation d’un besoin aussi primaire que celui du logement. Le fait qu’il y ait tant de grosses privatisations comme celles des logements sociaux par exemple fait que les agences sont devenues de réelles multinationales. M^eme si le F.S.E-E.S.F traitera également des effets de la politique néolib érale sur les conditions de logement des habitants locaux ou immigrés, nous aussi avons ressenti le besoin de créer un lieu de discussions et de confronter nos thématiques sur ce problème du droit au logement, qui rassemble et représente les expériences d’auto-organisation et d’action directe, centrées sur le thème du droit au logement comme droit
naturel, social et constitutionnel.
Nous proposons donc une discussion sur les sujets suivants: -la privatisation des espaces urbains et du patrimoine public, la politique institutionelle et toutes les formes de résistance. -les expulsions et les déplacements d’habitants des quartiers historiques et populaires, l’exclusion et le racisme économique qui découle du libre marché. -Les méthodes et les propositions alternatives à l’accès au logement, comme l’action directe autogérée, et l’autorécupération des occupations, comme possibilité d’expérimenter une socialisation non mercantile, solidaire et anti-autoritaire à l’intérieur meme de l’espace habité. Les réquisitions des maisons vides et leur remise aux sans logis, l’augmentation du nombre des logements sociaux, en construisant de nouveaux logements gràce à l’argent public, l’arrèt total des expulsions et une aide à l’accès à la propriété de logements sociaux pour les plus démunis. Le maintien des formes d’autogestion jusqu’à présent consenties par
l’administration des logements sociaux , cette autogestion qu’ils veulent éliminer totalement dans leur processus de privatisation, éliminant ainsi le petit processus de démocratie directe construite dans le temps. Le meeting se tiendra la semaine précédant le F.S.E-E.S.F, il durera deux jours( une assemblée des participants avec intervention de présentations et de propositions, et une journée d’élaboration et de synthèse). Objectif de cette initiative: -Promouvoir l’échange des expériences à travers divers sujets (mouvements, comités, squatts, maisons occupées, coopératives, ong) et provenant d’horizons divers(nord, sud, centre, est, ouest) -Réaliser la construction d’un front européen réel qui lutte contre la politique de
privatisation, et pour le droit au logement. Premier jour: Matin: assemblée plénière et présentation. Après-midi: ateliers de discussions. Deuxième jour: Matin: Ateliers de synthèse des discussions. Après-midi: Assemblée plénière et conclusions. A L’ORIGINE DE CETTE INITIATIVE: Movimento di lotta per la casa (Florence) Coordinamento Autogestioni ed assegnatari delle case popolari (Florence) Collectif Omme(étudiants et précaires pour le droit au logement) Associazone Culturale Hassan Fathy (Florence) Logistique: Le meeting se déroulera le 2 et le 3 Novembre 2002 dans l’Université d’Architecture de Florence (disponibilité de l’espace à confirmer) Nous ne disposons d’aucun type de financement institutionnel, et ne pouvons donc pas fournir de défraiement;pour la permanence et l’hébergement nous offrons l’hospitalité à titre gracieux dans les occupations du Mouvement de lutte pour le logement, et si vous souhaitez en profiter vous etes priés de communiquer vos
exigences à temps (qund, si vous avez un sac de couchage ou si vous voulez un lit à deux places, ainsi que vos préférences et exigences particulières de santé etc…
pour faciliter les opérations de traduction, nous demandons aux participants d’envoyer quelques jours avant le meeting le texte de leur intervention écrite en anglais, français ou espagnol. Le sevice de traduction sera formé de volontaires, et pour cette raison, on vous demande de nous communiquer avant vos disponibilités de traducteurs pour toutes les langues à l’adresse ci-dessous. Hassanfathy@interfree.it info :
lottaperlacasa@toscanantagonista.org
omme@inventati.org
autogestionieassegnatari.firenze.net
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