Après l’annonce de la dissolution de l’assemblée par Macron, il y avait de nouveau un appel à se rassembler sur la place de la République à Paris ce lundi 10 juin à 20h. Comme la veille, les militant.e.s des partis de gauche étaient présent.e.s en nombre pour nous casser les oreilles avec leurs appels au « front populaire », en vue des prochaines législatives… Mais qu’est-ce qu’on s’en cogne de leur union ! Si on prend la rue c’est pas pour participer aux sales manœuvres politiciennes des partis et de leurs représentant.e.s, c’est justement pour refuser de leur déléguer nos vies ! Alors, de Glucksmann à Mélenchon, qu’ils aillent manger leurs urnes et leurs drapeaux, on ne cédera pas à leur chantage. On veut pas faire « barrage », on veut faire des barricades !

Face à cette situation déprimante, ce qui compte pour nous, en ce moment, c’est de se retrouver dans la rue, se rencontrer, se donner de la force en gueulant ensemble des slogans, zbeuler la ville des riches, se sentir solidaires face aux flics, se révolter ! Pour faire face aux fachos et leurs idées, on ne veut pas nous en remettre à un quelconque pouvoir, fusse-t-il de gauche, qui, comme tous les autres, utilisera ses flics, ses prisons, ses frontières, son armée, pour écraser toutes celles et ceux qui cherchent à échapper à son contrôle ou qui le remettent en cause… Au contraire, on cherche à lutter par nos propres moyens contre le racisme, le capitalisme, le patriarcat et le genre, en nous attaquant à leurs rouages partout où on les croise ! On cherche à affirmer notre volonté de vivre dans un monde sans États !

Ce lundi 10 juin, pendant qu’un groupe de fidèles porte-drapeaux est allé au siège d’EELV pour demander gentiment aux représentant.e.s du tout nouveau « front populaire » de ne pas les trahir (ce qui est pourtant le cœur de leur métier), des centaines d’autres ont préféré aller se balader joyeusement autour de la gare du Nord. Dans le cortège, malgré que ça ne fasse pas toujours l’unanimité, certain.e.s n’ont pas hésité à renverser/cramer des poubelles, taguer les murs, défoncer les panneaux électoraux sur le passage ou s’affronter aux flics ! Quel plaisir de retrouver un peu l’ambiance émeutière ! Les keufs ont finalement gazé à plusieurs reprises, puis les BRAV se sont rapprochés, et la manif sauvage s’est peu à peu éclatée en petits groupes. Mais ce n’est que partie remise, à bientôt dans la rue !

Tout le monde déteste les élections ! À bas l’État, les flics et les fachos !

Quelques hurluberlu.e.s

Tag vu à Bordeaux après l’annonce des élections législatives anticipées