Nous sommes la FRAP.

Notre collectif organisé en non-mixité meuf et TransPédéGouines s’engage depuis trois ans autour des thématiques LGBTI+. Nos méthodes sont les suivantes : visibilisation des enjeux LGBTI+ dans les luttes rennaises, réseau avec des collectifs, et offensive contre les institutions qui nous oppriment.

Nous portons un projet révolutionnaire et une critique radicale du patriarcat et de tous les systèmes d’oppression et de domination.

Face a la faiblesse idéologique des revendications de nos communautés ; face aux menaces fascistes et réactionnaires qui nous guettent ; face aux récupérations néo-liberales et à l’individualisation de nos luttes : est née l’envie de repolitiser le mois des fiertés.

Nous n’avons que faire du respect de nos identités. On ne se contentera pas de marketing pailleté, de “davantage de tolérance”. Et encore moins d’apparaître au côté d’un Macron qui fait la courte échelle à l’extrême droite.

Ce pinkwashing dégradant ne peut satisfaire que les plus bourgeois.es et les plus blanc.hes de nos communautés. Il conditionne l’imaginaire d’un LGBTI+ convenable et compatible avec le capitalisme, face aux LGBTI+ dangereux, invasif, étrange. Ce pinkwashing se fait, au final, complice des structures de domination sur lesquelles cet imaginaire se fonde.

La proposition de loi transphobe qui a été votée au Sénat à la fin du mois de mai s’attaque très violemment aux quelques droits conquis par la communauté trans ces dernières années. Elle doit se comprendre dans la lignée des lois précarisantes qui ont et vont maintenir plein de gens dans la pauvreté : réforme des retraites, loi immigration, ou encore futur budget de la sécu : cette derniere loi menace de couper dans la gratuité des soins de longue durée. C’est une attaque sans précédent envers les personnes handicapées. C’est aussi une attaque au remboursement des soins liés à nos transitions.

On réclame des conditions matérielles d’existence dignes pour toustes. On refuse l’instrumentalisation des communautés stigmatisées les unes contre les autres. On est écoeuré.es de l’utilisation de nos existences et vécus queers pour légitimer des politiques racistes et coloniales. On est insulté.es quand des pédés de droite servent de caution progressiste aux politiques les plus islamophobes. On crève de honte quand un soldat de Tsahal brandit notre drapeau sur les ruines du génocide du peuple palestinien.

Le néo-libéralisme, à bout de souffle, redouble de brutalité et d’autoritarisme pour se maintenir. Il crédibilise l’extrême droite qui se nourrit de la casse sociale et du délitement des solidarités. Et, pire, fini par se fondre idéologiquement avec elle. En France, en Europe de l’Italie de Meloni a la Hongrie d’Orban, dans le monde de l’Argentine de Milei au retour probable de Trump au pouvoir, la montée du fascisme doit nous réveiller, nous alerter, nous révolter.

C’est pourquoi on a besoin d’une repolitisation globale des luttes TPG pour ne pas rester sur des revendications libérales et communautaire. Parce qu’on est aussi marginaux.ales, précaires, aliéné.es, travailleureuses du sexe, racisé.es et blanc.hes, nous nous inscrivons dans une perspective révolutionnaire : seule une abolition des systèmes de domination pourra nous garantir une existence digne, libre, joyeuse.

Retrouvons-nous au cours du mois de juin lors d’ateliers et d’évènements autour des thématiques anticapitaliste, antifaciste, antiraciste, anticarcéral, anti-tout parce qu’on veut desintégrer cette société, pas s’y intégrer. On vous propose aussi de nous rejoindre lors d’un cortège de tête radical à la Pride le 15 juin et ensuite pour faire la fête loin des espaces asceptisé et hors de prix. En bref, le message est clair : Repolitisons-juin !!!

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