Manifestation devant le cra de rouen-oissel
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieresPrisons / Centres de rétentionRacisme
Lieux : CRAOisselRouen
Centre de rétention de Oissel
route des Essarts
76350 Oissel
à la périphérie sud de Rouen sortie Esso, aire de covoiturage les Essarts sur la N138, prendre la route départementale 13- direction Oissel
Urgent ! Appel à l’aide et communiqué des retenus du CRA de Oissel à Rouen
Au nom de tous les retenus de Rouen, nous sollicitons votre bienveillance.
En effet, depuis notre arrivée au centre de rétention de Oissel, les conditions dans lesquelles nous sommes retenus sont vraiment déplorables.
Des personnes arrivent et sortent du centre au bout de quelques jours sans avoir été testées au Covid 19, alors qu’il y a déjà eu des cas de Covid auparavant. Nous nous sentons en danger : les règles de distanciation et les gestes barrière ne sont pas respectés. Nous sommes plus de quatre à cinq personnes dans les cellules et nous utilisons les mêmes toilettes.
Nous n’avons pas assez à manger. Il n’y a pas de distributeur automatique. Et bien que nous ayons faim, nos familles et nos proches n’ont pas le droit de nous laisser ni boisson, ni nourriture, ni aucun produit provenant de l’extérieur (dentifrice, brosse à dents).
Ici, des personnes souffrent de diabète, d’épilepsie, de problèmes respiratoires. Un de nos camarades, qui a subi une résection du poumon, a été placé à l’isolement à la suite de difficultés respiratoires.
Il y a même un mineur avec nous!
Nous ne pouvons même pas voir nos enfants au parloir.
Certaines d’entre nous sont enfermés depuis plus de 60 jours, et même jusqu’à 90 jours.
Des retenus sont envoyés directement en prison après avoir refusé le test Covid, alors qu’ils ne sont même pas passés par l’ambassade ou le consulat. La plupart de ces personnes n’ont jamais fait de prison et n’ont rien à se reprocher mais ici, nous n’avons même pas le droit le plus élémentaire de refuser le test Covid. Pour nous, refuser le test implique automatiquement la prison.
Le suivi associatif (France Terre d’asile) est très mal assuré. Les documents administratifs et les justificatifs que nous fournissons ne sont pas transmis en temps et en heure, ni dans leur totalité. Du coup, nos dossiers sont incomplets quand nous arrivons devant le juge au moment de l’audience.
Les policiers nous parlent mal. Ils nous manquent de respect et nous traitent comme des animaux. Deux de nos camarades ont été enfermés en hôpital psychiatrique, car ils ne supportaient plus nos conditions d’enfermement, ni les maltraitances et humiliations de certains de nos geôliers.
Au final, nous nous retrouvons enfermés ici pendant des mois, sans motif valable. Tous nos droits sont bafoués. Pourtant, la France se veut un État de droit. Or, c’est justement parce que la France est le pays des droits de l’homme que nous avons choisi d’immigrer ici. Si la France, elle-même ne respecte pas ces principes fondamentaux, quel espoir nous reste-t-il ?
Pour toutes ces raisons, nous manifesterons samedi 20 février à 14h dans le centre de rétention et nous appelons à nous soutenir en manifestant en même temps devant le centre de Oissel près de Rouen (route des Essarts (route départementale 13) 76350 Oissel).
La manifestation à l’intérieur et à l’extérieur du centre sera déposée en préfecture par l’association SôS Soutien ô Sans-papiers.
L’association SôS Soutien ô Sans-papiers entend être un outil au service des sans-papiers enfermés afin qu’ils puissent faire entendre leur voix.
Fermeture des centres de rétention
Libre circulation, libre installation
Des papiers pour toutes et tous
Contact SôS : 06 37 60 80 27
bon, manif déclarée entrainera surement une interdiction pour risque de trouble a l’ordre public
c’est vraiment bizarre de s’en remettre a l’état qui est lui même responsable de cette situation.
sinon ça vaudra le coup de manifester devant FTA un jour parce que quand même avec un nom comme ça faudrait mettre la honte au bobo qui travaille la dedans et qui participe a l’impunité policiere dans ces maltraitances et atteinte a l’integrité des incarcérés