[carquefou] camp climat (du 20 au 23 août)
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Themes: Camp climatEcologieResistances
Places: Carquefou
Ferme des 1001 pattes
154 Chemin de Gralan
44470 Carquefou
Rendez-vous du 20 au 23 août pour changer le système et construire le monde de demain autour d’ateliers, formations et débats animés !Inscrivez-vous ! https://www.helloasso.com/associations/alternatiba-nantes/evenements/camp-climat-nantes
Un camp climat, pourquoi ?
Les objectifs pour le mouvement climatique nantais sont de proposer aux participants deRenforcer leurs compétences Organiser des mobilisations et de s’organiser collectivementRenforcer la dynamique militante du territoireA chaque fin de formation, se voir proposer quelque chose de concret à faire.
Ce seront donc 4 jours entiers pour connaître sur le bout des doigts le fonctionnement d’Alternatiba Nantes et du GIGNV mais surtout d’y trouver ta place pour réfléchir ensemble et ainsi participer au mouvement.se former, échanger et se préparer aux prochaines grandes mobilisations pour la justice climatique et sociale !renforcer notre résilience, nous doter d’outils pour construire le monde d’après écologique, social, inclusif et solidaire !
Grâce au Camp Climat Nantes, construisons un mouvement de masse citoyen, non-violent, radical et déterminé !
La jauge sera limitée à 100 participant·es. Pour les Inscriptions ça se passe ici > https://www.helloasso.com/associations/alternatiba-nantes/evenements/camp-climat-nantes
Le programme complet arrive très bientôt
https://nantes.indymedia.org/articles/32037
Alternatiba ne propose pas de briser ce qui pourrit les composantes de nos vies d’êtres humains.
Alternatiba écoblanchit le capitalisme ambiant comme il remplace le béton par des arbres sur son plan. Ce n’est rien de plus qu’une foire aux « bonnes solutions » qui souhaite s’imposer aux nantais.e.s où l’argent et le patronat gardent précieusement leurs places. Une foire neutre, dépolitisée et en bon ordre.
LA FOIRE :
Alternatiba offre la panoplie rêvée du fameux et fumeux « développement durable ». La section « Habitat » propose une brochette d’entreprises venues vendre leurs marchandises sur la place publique… ou ce qu’il en reste.
Il suffit de feuilleter les catalogues en ligne de Crozel architecte, Aquatiris ou Biosfaire (parmi d’autres) pour comprendre ce que propose le Village des alternatives. Rien de plus que de l’habitat individuel aseptisé, inaccessible financièrement pour la majorité des gens mais « écologique ». Des solutions d’assainissement « pour les effluents agroalimentaires industriels, les eaux de ruissellement contenant des détergents, des hydrocarbures » mais bien entendu « écologiques ». Un tas de matériaux « sains et naturels » pour la construction, la décoration ou l’isolation « bio-compatible » (de votre maison individuelle).
L’alternative à notre société destructrice du climat se résume donc ici à quatre murs et un toit en bois, des enduits et bétons cirés bio et une simili-fosse septique à base de roseaux. Elle se calculerait en dizaines voire centaines de milliers d’euros et en éco-prêts. Les vrais prédateurs, les multinationales de l‘énergie et conglomérats du BTP en frissonnent déjà…
Parmi les autres paradoxes façon « développement durable » d’Alternatiba, on retrouve aussi sous le label « Nos amis les bêtes », une entreprise « hors du commun » dont le métier consiste à « … gérer des flux, organiser des opérations, tout en respectant des process, … ». Plus concrètement, Ecomouton remplit ses caisses en envoyant des moutons tondre les pelouses des entreprises ou collectivités. La belle alternative proposée ici est, nous citons, « d’humaniser l’environnement de l’entreprise ». On nous garantit que ces « petits amis » ou « éco-tondeuses » (les moutons) sont de fabuleux anti-stress et, « avantage non négligeable », modifient subtilement l’image d’une société vis à vis des clients.
Parmi ceux-ci, des prisons, dont celle de Nantes, co-gérée par une filiale du groupe Bouygues (top 10 mondial du bétonnage 1 ). Les petits moutons serviront-ils d’éco-anti-stress pour les détenu-es emmuré-es de cette prison, qui collectionne les suicides depuis son ouverture 2 ? Notons qu’elle enferme celles-eux qui luttent contre l’aéroport, mais surtout tout-es celles et ceux qui pour juste survivre sont sous le « coup de la loi ».
Au rayon collaborateurs-trices, la multinationale grande humaniste reconnue, GDF-Suez et sa filiale de stockage de gaz Storengy accueillera les moutons green-mascottes entre ses réservoirs classés Seveso. Faut-il rappeler à Ecomouton et Alternatiba la glorieuse 1 ère place de GDF-Suez dans la course aux centrales à charbon et les 81 millions de tonnes de carbone 3 qu’elle balance chaque année dans les airs et donc dans nos poumons? Ou les désastres écologiques et sociaux de ses chantiers en Amazonie?
Cela n’empêchera pas non plus Nantes Métropole, fière partenaire d’Alternatiba, championne du green washing et fervente promotrice du projet d’aéroport, d’organiser avec ce même GDF-Suez mortifère sa grand messe sur « la ville de demain, humaine, citoyenne, solidaire » (forum Smart City) et sa « semaine verte » (Green Week) où la bande construira en catimini d’autres alternatives Alternatiba-compatibles.
L’associatif à Nantes :
Qui habite à Nantes et a des activités asso ciatives sait bien que toute subvention des « pouvoirs publics » n’est possible qu’avec des contre-parties (auto-censure, «neutralité», soutien aux institutions). La plupart du temps simplement parce qu’une association ne peut survivre sans. C’est ainsi que l’on retouve un encart dédié à Alternatiba dans le dernier Nantes PassionTM, magazine de la ville de Nantes, grande pourvoyeuse d’aéroports alternatifs « Haute Qualité Environnementale ». Cette année encore, la Région des Pays de la Loire et Nantes Métropole (un bel aéropage de bétonneurs),côte à côte avec la MAIF ou encore la Nef font partie des soutiens de l’évènement.
On ne peut pas nier qu’Alternatiba a réussit à agréger beaucoup d’associations autour de l’évènement, en s’appuyant notamment sur un réseau pré-existant d’initiatives aux objectifs parfois très différents. Cela au prix de grands écarts et silences troubles sur des questions de fond et de forme pouvant mettre à mal leur cohérence politique. Une chose est sûre, quand on est ainsi dans les petits papiers des institutions, il est bien plus facile d’accaparer le centre-ville, permettant ainsi de clamer avoir reçu la visite de 10.000 personnes, la plupart badauds dominicaux habituels du Bouffay, ébahis de cette foire.
On notera au passage le contraste avec les luttes comme celles des migrants qui se font enfermer dès qu’ils posent une toile de tente devant la préfecture en Juillet 2014, ou des grévistes de la faim qui revendiquent ne pas vouloir d’un aéroport et de ses expulsions.
C’est bien toute la différence entre vitrine alternative et mouvement de lutte qui se dessine ici. Pour Alternatiba, il semble que la non-violence passe par la collaboration sereine avec les autorités en désamorçant en amont toute critique véritable et tout risque de frictions policières. À Alternatiba, on se demande plutôt sérieusement si une lutte peut favoriser l’emploi, ou encore comment bien épargner…
C’est à se demander si cet évènement n’est pas une simple opération de communication et de détournement, comme l’affectionne tant la mairie de Nantes.
Alors retouvera-t-on cette année encore ces asso ciations qui proposent d’adopter un SDF, comme on adopte un animal ?
Contre le recyclage des luttes, l’écologie doit s’inscrire dans une alternative radicale Alternatiba est passé du compromis à la compromission. A l’image de la COP 21, aucun enjeu fondamental ne sera débattu dans ce “joyeux village des alternatives”, à l’allure déconcertante de monde enchanté de Walt Disney. Les organisatrices-eurs poussent même le vice jusqu’à remplacer, sur le plan du village, les immeubles par des arbres de la même manière qu’ils doivent s’imaginer que leurs rêves de bisounours pourront remplacer, comme par magie, la réalité du capitalisme et de ses destructions. L’ambitieux programme des conférences nous laisse un temps rêveur (songeur-ses) : comment vivre en harmonie avec la planète ? Comment s’investir contre la pollution? Comment manger ? Comment bouger ? Comment consommer? Comment construire sa maison ?
Ces thématiques, faussement subversives, nous dépossèdent des véritables enjeux. Transformée en entreprise de communication, l’écologie institutionnalisée veut faire de nous un public de consommatrices-eurs du dimanche, servile et déculpabilisé.
Alternatiba cible les “consommatrice-eurs responsables” qui baissent le chauffage à 20° comme recommandé dans le flot des communications officielles. Quelle place pour celle-eux pour qui boucler la fin de mois est déjà une urgence et qui n’ont pas le loisir de “consommer bio pour sauver la planète” ?
Aucune mention de la constellation des VRAIES ALTERNATIVES INDÉPENDANTES ET AUTOGÉRÉES.
Pour ne citer que des exemples locaux, rien sur le Jardin des Ronces, ce potager occupé du Vieux-Doulon qui préserve les dernières terres maraîchères de la ville contre le bétonnage en “éco?quartier”. Rien sur le square Mercoeur transformé en zone humide (euh pardon… en miroir d’eau!). Rien sur les expulsions à répétition des Rroms, orchestrées par l’ensemble des municipalités de la Métropole et encore moins sur les solidarités que cette situation peut faire naître. Rien sur les luttes contre la gentrification de la ville, ce phénomène urbain d’embourgeoisement qui rejette du centre les moins favorisés-ées. Rien évidemment non plus sur la lutte des migrant-e-s, expulsé-es tant de fois, pour obtenir «un toit pour toutes et tous». Rappeler notre responsabilité dans les drames de leurs pays serait malvenu dans une ville tentant de s’affranchir de son passé négrier.
Même le tri des déchêts appartient désormais à l’industrie du recyclage. Pourquoi ne pas évoquer ces personnes qui font les poubelles pour subsister et qui sont condamnés pour «récupération abusive» ?
POUR CONCLURE :
Alternatiba par sa forme (foire aux alternatives, professionalisation…) et son fond (dépolitisé, écolo bien pensant, refus de toute lutte) ne peut qu’aller dans le sens du monde que nous combattons. Car lorsqu’un tel événement recycle la lutte en une activité ludique où le bon «citoyen» peut choisir à quelle organisation il adhère comme d’autres choisissent la danse ou le poney en début d’année, alors il réunit toutes les conditions de base pour bien être récupéré et digéré par le capitalisme et le pouvoir. De plus, en acceptant que paraissent lors de l’évènement des stands comme celui de Nantes Métropole des entreprises collabos comme Ecomouton et tout un tas d’autres boîtes qui ne sont là que pour se faire du fric avec la bonne conscience en promo, Alternatiba ne fait qu’entretenir et renforcer ce monde. Face aux désastres que cause le capitalisme, celui-ci à besoin de se s’acheter une image, de se rendre équitable et d’apparaitre comme équitable et à visage humain. Alternatiba lui offre ce nouveau costume sur plateau recyclé !
Beaucoup des participant.es à cet événement sont certainement de bonne foi et veulent sincèrement «changer le monde». Mais pour changer ce monde il faut s’attaquer frontalement à tout ce qui le maintient en place; on ne peut pas se contenter de «l’aménager» avec des alternatives qui ne font que l’entretenir en redorant son image. La crise climatique n’est qu’une toute petite partie des dégats que cause ce système. Et ce n’est pas en retardant le réchaufement climatique que l’on arrêtera le pillage de l’Afrique par l’Occident, que l’on détruira fera tomber les frontières, que tout le monde pourra se loger et manger à sa faim, que l’on pourra décider nous-mêmes de la façon dont nous organisons notre vie, que l’on abattra l’Etat, que les patrons seront envoyés à la mine de silicium pour nos panneaux solaires, que l’on fera sauter les taules, que l’on brûlera les billets et que l’on pourra combattre efficacement toute forme de domination entre les humains.Alors dès maintenant arrêtons de courir après des évènements comme Alternatiba qui ne sont qu’un masque de plus du capitalisme. Retrouvons-nous, organisons-nous, soutenons-nous dans nos luttes quotidiennes, concrètes et frontales face à ce monde. Ne nous laissons pas berner par ces marchés de bonne conscience, refusons de nous attaquer à ce système en n’en aménageant qu’un bout.
Pour mieux nous digérer ils nous veulent dépendant-es de leurs institutions, non-violentes, intégré-es socialement et éco-responsables. Refusons tout cela, sortons des cadres, cultivons l’autonomie, soyons imprévisibles, virulent-es et sans aucun compromis !
Contre ce monde, ses institutions et ses aménageurs, vive la révolution, vive l’autogestion !
COLLECTIF NANTAIS CONTRE L’AÉROPORT (CNCA)
1. « Les plus grandes entreprises de BTP du monde » Journaldunet.com et BVDInfo
2. « Trois suicides en trois semaines, à Nantes et ailleurs la prison tue » Communiqué du Genepi Nantes
3. « Le véritable bilan annuel de Engie (GDF-Suez) » Observatoire des multinationales
Depuis quelques mois, plusieurs associations nantaises se sont réunies dans l’optique d’organiser fin septembre un village des alternatives (clic) sous l’étiquette “Alternatiba”. Les groupes porteurs d’alternatives sont invités à se mobiliser sur ce temps afin de présenter leurs initiatives sur l’espace public et de les faire connaître du plus grand nombre. La version nantaise qui se prépare se tiendra sur la place du Bouffay. Ça fait beaucoup de bruit dans le milieu associatif du Pays Nantais. plusieurs groupes dans lesquels je milite ont reçu une invitation. Après quelques recherches et plusieurs discussions, j’ai pris la décision de ne pas y participer et je m’en vais vous expliquer pourquoi. Mais d’abord, c’est quoi Alternatiba?
Il s’agit en fait d’une formule propulsée par l’association basque Bizi. L’idée est de promouvoir la transition écologique depuis des collectifs citoyens locaux auprès d’un public peu ou prou sensibilisé à cette question. Les Villages des Alternatives se veulent être des tribunes pour la diffusion de pratiques soutenables et des moments de convergence entre les initiatives existantes. Les assos locales de plusieurs villes France qui se sentent proches des idées promues par Bizi se sont emparées de ce concept. L’association basque travaille principalement sous un angle réformiste. J’entends par là que leur activité consiste principalement à faire bouger les lignes des éluEs sur les questions écologiques. À Nantes, la version qui se prépare a un goût particulièrement amer. Car à l’aspect réformiste de l’initiative, qui n’était déjà pas pour me convenir, s’ajoute une organisation totalement ouverte à la récupération politique par les pouvoirs locaux. Or, proximité de la ZAD de Notre Dame Des Landes oblige, Nantes est ébranlée par un rapport de force omniprésent entre les volontés populaires et celles des Institutions et de leurs représentantEs.
Le terrain, ou plutôt le terreau qui est le nôtre, met au grand jour les pratiques des collectivités locales et des institutions en terme de manipulation de l’opinion publique et de répression des mouvements sociaux. Le cas nantais est aussi un excellent révélateur de la gestion du bien commun et esquisse parfaitement les logiques économiques en vigueur. Nantes ne fait évidemment pas figure d’exception, mais le théâtre d’action que l’on connait ici porte la lumière sur les rouages de la machine à laquelle on se retrouve confrontéEs dans nos résistances aux quatre coins du globe.
Bienvenue dans à Nantes, la ville aux mille-et-un artifices, où “démocratie participative”, greenwashing, ESSwashing et artwashing font loi. On bétonnera une zone humide préservée pour construire un aéroport Haute Qualité Environnementale. Il est possible d’améliorer l’équipement existant, mais il est bien plus rentable de détruire des terres qui devrait nourrir les habitantEs… On expulse des personnes sous prétexte qu’elles squattent des bâtiments vides et on déroule un tapis de béton, de goudron et d’immeubles aux loyers prohibitifs sur des terres cultivables… Puis en parallèle, on crée Le Voyage à Nantes avec pour partenaires Vinci mais aussi Total ou ERDF. Et pour se faire de la thune et leur faire de la pub, on singe les guérillas bocagères/potagères qui avaient pris place dans l’espace urbain quelques mois plus tôt ; ou encore, on ouvre une pseudo “Villa Ocupada” quand une semaine plus tôt on a expulsé la maison de la ZAD à grands renforts de lacrymo et d’intimidations au flashball…
Mais tout va bien! En tous cas, à voir la manière de laquelle s’organise et se positionne l’édition nantaise du Village des Alternatives, on pourrait vraiment le croire… En comparaison avec d’autres éditions d’Alternatiba dans d’autres villes, celle-ci est ô combien consensuelle, voire furieusement naïve. Serait-ce parce que plusieurs organisateurices et assos participantEs sont en lien étroit avec les collectivités locales (Nantes Métropole, Le conseil Général, la Région Pays de la Loire) soit directement, soit au travers de structures intermédiaires telles que les Ecossolies ou Ecopôle? Quand le partenariat n’est pas officiel, ce sont les subventions qui assurent la connexion entre les groupes et les institutions — et donc la subordination des premiers face aux secondes…
Selon vous, est-il possible de monter une association réellement écologiste et de percevoir en parallèle des fonds des collectivités locales et territoriales qui promeuvent le bétonnage de plus de 2000 hectares d’une zone humide? Peut-on se permettre d’être ouvertement critique sur les politiques menées par la mairie, le département et la région sans risquer de se faire sucrer les précieuses subventions?
Il m’a déjà été donné par le passé de débattre des incohérences entre les modes d’action et les enjeux locaux avec certainEs militantEs associatives qui aujourd’hui promeuvent l’Alternatiba-Nantes. Je me suis longtemps efforcée de comprendre leur positionnement. Mais après des événements tels que la manif du 22 février, la répression d’Etat ultra violente qui s’en est suivie, l’acharnement judiciaire qui sévit encore sous le signe de l’exemplarité et la déclaration de Jacques Auxiette , j’avais espoir de voir cela évoluer… Que dalle!
Pas une revendication contre l’aéroport et son monde, pas un mot sur la répression et les peines d’abattage qui tombent en cascade sur les militantEs et les lampistes. On critique en revanche la réaction des manifestantEs, qui se voient qualifiéEs de violentEs… A les entendre, il y avait des bons militantEs et des mauvaisEs militantEs : les pacifistes (elleux) et les violentEs (nous!?!). Ces jugements ineptes ne les ont pas empêchéEs d’aller sur la ZAD les 5 et 6 juillet derniers pour faire la promotion de leur Village des Alternatives. Illes sont contre l’aéroport à titre personnel (chut!) mais illes ne se privent pas de fricoter avec les institutions qui promeuvent ce projet. Illes pensent certainement “avoir plus de poids” auprès des décideureuses et préfèrent pour cela la mettre en veilleuse… Quoi de plus logique? Il serait malvenu de mordre la main qui nourrit, qui abrite, et offre des facilités…. L’Alternatiba locale sera donc respectable et citoyenne. Elle cherche l’assentiment de la population afin d’attirer l’attention des éluEs sur les initiatives présentées. C’est du Colibris trait pour trait ( d’ailleurs on y reviendra bientôt, à Colibris!). Et pendant ce temps là, on bétonne, on mure, on mutile, on emprisonne mais silence! Il ne faut pas froisser, même le plus injuste des pouvoirs si l’on veut gagner ses faveurs. Ne faisons pas de vagues, ni ne soyons “trop radicales”.
“Changer le système” (capitaliste?) clame l’Alternatiba, quand il devient de plus en plus évident qu’il faut changer de système (économique et politique). Ce Village des Alternatives façon beurre blanc ne traite ni plus ni moins que d’aménager le système capitaliste de façon plus vivable pour (au moins) une part de la population. Relocaliser l’économie dominante au travers du consommer local, du consommer bio et équitable labellisés, même à l’aide de monnaies complémentaires, ne fait que modifier l’identité du premier destinataire du paiement qui se retrouvera à un moment ou un autre réinjecté dans le système bancaire. Soulignons au passage qu’il est nécessaire d’avoir de l’Euro pour entrer dans la ronde de cette consommation responsable. Exit donc les plus précaires… La logique du tout marchand ne se voit pas non plus remise en cause par ces initiatives. Il en résulte la création d’un appendice plus vertueux — du moins en apparence — au système capitaliste… On change le pansement mais en aucun cas on n’envisage de penser le changement.
C’est un non-sens de croire qu’il soit possible de créer de vraies alternatives en occultant les luttes sociales et environnementales comme se prépare à le faire l’Alternatiba-Nantes. Pourquoi voudrait-on “faire autrement” si la manière de laquelle nous sommes géréEs depuis “en haut” nous convenait? Construire des alternatives est par essence un acte politique et révolutionnaire. C’est une manière de se réapproprier en tant que groupes et que personnes, des thèmes de la vie quotidienne (alimentation, travail, modes d’échanges, production, propriété privée et valeur d’usage…). En s’interrogeant sur les tenants et aboutissants de la manière dominante de répondre aux nécessités basiques et sur les manquements des institutions, on en vient à imaginer d’autres façons de pourvoir à des besoins communs à touTEs, tout en apprenant à s’organiser selon nos propres codes : On autogère, on autofinance, et on décide ensemble, en dehors de toute hiérarchie, loin des normes et des conventions en vigueur dans les partenariats institutionnels. On sort complètement du système de représentation et du schéma de l’Etat Providence en autogérant le bien commun. On arrête ainsi d’alimenter par tous les moyens possibles l’économie capitaliste, on s’en libère, pour désobéir de plus en plus systématiquement.
Le choix de la consensualité est à mes yeux celui de la servilité, et s’il m’est possible d’entendre que certainEs puissent avoir peur de l’inconnu, il m’est en revanche compliqué d’avoir de l’empathie pour les fondamentalistes républicardEs qui croient encore à l’Etat Providence et à la répartition des richesses. Les actualités fissurent quotidiennement la confiance des populations dans “leurs” institutions et les méthodes de gouvernance. C’est la peur qui maintient l’ordre, on le voit clairement dans notre propre ville entre la criminalisation des luttes (notamment la lutte contre l’aéroport et son monde, mais pas que…), l’omniprésence policière et l’apparition de milices fascistes “anti-racailles” dans le tram (initiative de Génération Identitaire…). A présent que nulLE ne peut occulter les méthodes employées par les pouvoirs locaux, il est temps de se positionner clairement et c’est loin d’être le cas de l’Alternatiba. On ne peut indéfiniment faire le grand écart entre ses convictions et ses actions. La création d’alternatives indépendantes devient une nécessité vitale dans le processus d’invention d’une autre société. C’est pour toutes ces raisons que je ne me rendrai pas place du Bouffay les 27 et 28 septembre. Cet article, c’est mon préavis de grève!
Et parce qu’il n’est pas possible de parler de tout dans un seul article, voici un écrit d’un membre de l’Alternatiba Lille traitant de l’infiltration par des néo-fascistes de l’édition Lilloise… Infiltration possible grâce au caractère faussement “apolitique” mis en avant par les organisateurices… : http://societedelinformation.wordpress.com/2014/07/24/alerta-antifascista-appel-aux-militants-francophones-dalternatiba-alternaziba-sur-le-virus-rouge-brun-qui-nous-menace/
Plus construit sur le même thèmes de l’infiltration de l’Alternatiba Lille : http://luttennord.wordpress.com/2014/07/26/les-amities-fascistes-de-alternatiba-lille/
: Pourquoi je n’irai pas à l’Alternatiba – Nantes :
https://lecololibertaire.wordpress.com/2014/08/05/pourquoi-je-nirai-pas-a-lalternatiba-nantes/
https://nantes.indymedia.org/articles/29939
Alternatiba est né autour de la problématique du climat fin 2013 .
Quand on voit les “gentilles” personnalités bien comme il faut qui ont appelé à cette histoire on sent tout de suite de quel côté ça va pencher :
Michel Rocard (PS),Edmond Maire(CFDT) l’incontournable Pierre Rahbi et son copain l’hélicologiste Nicolas Hulot,le fumeur de pipe député européen… Alternatba est sur des bases molles histoires de “rassembler”.C’est un énième outil de régulation issu du mouvement Altermondialiste pour relancer celui çi. C’est une association en train de devenir une succursale d’un parti politique qui est le fossoyeur de l’écologie . Les membres de ce parti qui passent du politique à l’associatif et de la majorité à l’opposition, infiltrent toutes les luttes pour mieux les contrôler . Que ce soit dans les comités de soutien à NDDL, à l’ACIPA ou ailleurs ,ils sont partout. Voilà pourquoi Alternatiba n’est pas anti capitalisme car EELV n’est pas anticapitalisme .
Le soucis c’est que forcément des “gentil.le.s” anticapitalistes ont mis les pieds dans cette histoire sans pour autant mettre les pieds dans le plat .
Que foutent les Amis de la Terre ou qui se déclarent
anticapitalistes dans leur écris avec de tels personnages ?
Quant à ATTAC , anti ou pro ?
Il serait temps pour certaines et certains d’ouvrir les yeux !
La calamités qui nous conduit à la mort s’appelle Capitalisme .
Les écologistes tels que Gortz ,Dumont et Ellul avaient tiré la sonnette d’alarme dans les années 70.
Pourtant les Vert.e.s sont devenu compatibles comme le PC.
Ou on se situe pour ,ou on se situe contre .
Il n’y a pas de position intermédiaire possible ni d’alliance possible avec cette mouvance pour un capitalisme vert.
L’écologie doit être sociale !
Combien de Voynet ,de Duflot ,de Canfin à l’œuvre, faudra t il pour que certaines et certains retrouvent la vue ?
Mais peut être qu’il n’y a pas pire aveugle que celui ou celle qui ne veut voir !
aux modos: Si vous êtes fatiguéEs ou en burn-out y a aucune honte à le reconnaitre! Vous pouvez toujours mettre le site en pause et vous reposer! On est pas en Entreprise y a pas d’obligation de productivité! avec toute ma compassion.