Ils nous empêchent de respirer ? Foutons-les en l’air !

Un virus traverse le monde : le virus de la révolte. Elle est vêtue d’un gilet jaune ou armée d’un parapluie, ornée d’un paliacate zapatiste, un genou à terre, poing serré et levé … à visage découvert ou bien masquée, la révolte ressurgit pour revendiquer le droit de vivre, libres, égales, égaux …

Pour préserver leurs privilèges à tout prix, les tyrans au pouvoir lâchent la bride aux instincts les plus inhumains, intentionnellement ils étouffent la vie. Ils spéculent sur la misère et nous pompent l’air en ventilant sans cesse leurs promesses cyniques. Ils voudraient nous maintenir sous contrôle, en survie artificielle. Alors que tous les jours certain.e.s d’entre nous risquent leur peau face à leurs violences policières.

Mais les temps changent et le vent tourne. Partout sur la planète gronde un courant d’air vif. Il insuffle espoir, amitié et solidarité entre les sacrifié.e.s, qui n’acceptent plus qu’on les prive de leur existence. Une bouffée d’oxygène entre gaz lacrymos et gaz à effets de serre pour celles et ceux qui veulent tout changer. Tout n’est pas précipitation, mais tout le monde se retrouve dans la cohérence de l’urgence, les jeunes se projettent dans l’avenir, d’autres se préparent depuis longtemps. On s’organise, des courants convergent, des horizons s’ouvrent, on reprend haleine. Les poumons remplis du désir d’une autre vie, d’espaces d’autonomies, d’humanité partagée, soufflons sur les braises encore et encore ! Du 24 au 28 août 2020, retrouvons-nous sur la Zad de Notre Dame des Landes pour attiser l’énergie collective au delà des frontières

Programme des rencontres

(Sous réserve de changements et autres pandémies)

Un service de multi-traduction via des émetteurs FM sera assuré par le collectif Bla, apportez votre téléphone + écouteurs si vous voulez être autonomes, sinon du matériel sera à mis à disposition.

Nous souhaitons défrayer les intervenant.e.s et les musicien.e.s, au moins pour leur transport, et nous avons quelques frais de location de matériel à couvrir. Une caisse de dons à prix libre sera disposée au point d’accueil pour permettre à tou.t.es les participant.e.s de contribuer aux frais de l’événement.

Lundi 24 août

14h Ambazada > Projection : “Le char et l’olivier” (2019) de Roland Nurier sur l’histoire de la Palestine, de son origine à nos jours.

16h Ambazada > Proche-Orient. Vivre ensemble dans l’égalité et la justice ?

La Palestine apparaît et disparaît des fenêtres médiatiques au gré de événements violents, renvoyant dos à dos les protagonistes du conflit. L’aspect colonial est gommé : le peuple autochtone palestinien, marginalisé et réprimé, continue d’être une population étrangère dans son propre pays. Le soutien s’organise et des Juifs antisionistes tent de faire bouger des lignes idéologiques et politiques. Quelles lectures et perspectives peut-on tirer de ces dynamiques, où en est la campagne de boycott aux produits Israéliens, quid des enjeux stratégiques actuels, des espoirs d’égalité et de justice ? Avec Pierre Stambul, membre de l’Union Juive Française pour la Paix.

17h30 Ambazada > Jeju-do (Corée du Sud). Les enjeux de la lutte contre un second aéroport

L’île de Jeju est un haut-lieu touristique né dans les années 1980. L’île, habitée par 600000 personnes, reçoit plus de 15 millions de touristes par an. Un second aéroport est en projet depuis 2015 pour doubler cette fréquentation en 2035 et fait l’objet d’une forte contestation locale. Localement, après la fin de l’occupation japonaise en 1945, Jeju-do connaît un processus révolutionnaire violemmentréprimé en 1948-1949 par le gouvernement sud-coréen et l’armée américaine. Cette mémoire, strictement interdite jusqu’à la fin des années 1990, n’est pas sans lien avec l’éclosion de diverses luttes locales pour résister à l’industrialisation touristique et retrouver le sens de la localité. + Visio-conf (à confirmer) et apéro coréen.

19h Scène extérieure 1 > concert des Bonheurs Inutiles

21h30 Ambazada > Présentation de la lutte de Hong Kong

Rappel du contexte historique et du statut spécial du territoire de Hong Kong et pourquoi il y a eu le mouvement des parapluies en 2014 (qui était en fait, une ZAD géante qui a duré 3 mois dans les axes principaux de la ville et de l’île). On abordera le mouvement de révolte de juin 2019 jusqu’à la période Covid, avec des dates clés comme la nuit de collusion entre les forces de police et les mafias locales, l’attaque de la police dans le métro, les jeunes ados qui se sont fait tirer dessus à bout portant, la mort d’une excellente nageuse de 14 ans dans des circonstances qui laissent planer le doute du rôle de la police. Pour parler aussi de l’actualité avec la loi de Sécurité Nationale, les arrestations de manifestants agitant des feuilles blanches et plus récemment, l’interdiction pour les partisans pro-démocratie de se présenter aux élections législatives.

23h Ambazada > Projection d’un enregistrement diapos commentées par un militant de Hong Kong.

21h30 Espace Chapiteau > Projection : “Zusammen haben wir eine chance” (90 min – sous-titré en Anglais). Le film “Ensemble, nous avons une chance” documente les mouvements et les luttes antiracistes auto-organisés depuis la chute du mur de Berlin du point de vue des personnes touchées par le racisme en Allemagne.

Mardi 25 août

10h30 Ambazada > Kichwa ! Projections d’un court docu sur la communauté autonome de Sarayaku en Equateur. Visio-conf avec des membres de cette communauté (à confirmer).

11h00 Ambazada > Mapuche ! Visio-conf avec des membres de cette communauté en lutte (à confirmer).

14h Ambazada > Chiapas. Evolutions et avenirs des communautés rebelles Le soulèvement zapatiste de 1994 avait apporté de l’espoir et ouvert des imaginaires chez nombre de milieux militants du monde. Malgré la guerre de basse intensité menée par le gouvernement Mexicain, les communautés rebelles, épaulées par des « brigadistes » volontaires internationaux, poursuivent le développement des projets d’autonomie et d’autres initiatives dépassant leur territoire. Avec Lumaltik Herriak, association Basque de soutien aux communautés zapatistes.

15h15 Ambazada > Abya Yala (Abya Yala : « Terre dans sa pleine maturité » à la place de « continent Américain ») / Europe : les Femmes de la Sexta s’organisent dans l’autre Europe Nous sommes maintenant plusieurs milliers de par le monde à avoir répondu présentes à l’appel des femmes zapatistes à nous rencontrer dans les montagnes du Chiapas. Ce moment a permis à beaucoup d’entre nous de comprendre la nécessité d’une organisation tant locale qu’internationale. « Tu n’es pas seule companera » : dans le cœur de chacune résonne cette phrase et c’est en l’ayant à l’esprit aujourd’hui que nous nous sentons plus fortes pour affronter l’hydre capitaliste et patriarcale et que nous avons décidé de nous organiser par-delà les frontières. Avec la collective Fxmmes de la Sexta dans l’Autre Europe – Réseau de résistance et rébellion.

Survol de plusieurs luttes au Mexique : Présentation du rassemblement « Combo pour la vie » en décembre 2019 au Chiapas, puis un topo sur les mégaprojets en cours : Train Maya, Corridor transocéanique, PIM, aéroport de Santa Lucia… Présenté par des membres du Réseau de Rébellion et de Résistance Fxmmes de la Sexta dans l’Autre Europe.

16h30 Ambazada > Présentation de “Bloque Latinoamericano”, un réseau d’organisations sociales et politiques latino-américaines de gauche, féministes et internationalistes de Berlin.

17h Ambazada > Equateur, mémoire des révoltes Situation politique en Equateur depuis la révolte d’octobre 2019. Rétrospective commémorative du 30ème anniversaire du premier soulèvement indigène, jour historique pour les résistances du continent d’Abya Yala. Projection : “Le premier soulèvement indigène” (sous-titré en français)

18h30 Ambazada > “Mur-mur moi Valparaíso” Documentaire audio-photos 50 min, réalisé en 2018. Un panorama de la ville qui fait écho à l’atmosphère du Chili avant l’explosion sociale d’octobre 2019.

19h30 Scène extérieure 1 > concert de Buterflai groupe Basque qui interprète des chansons principalement écrites par des personnes incarcérées dans les prisons d’État espagnoles.

21h30 Ambazada > Chili. L’effervescence sociale bouillonne à nouveau dans les rues Ce n’est pas que la hausse du prix du métro qui est la cause de la révolte, mais 46 ans d’abus et d’humiliation d’un système de profiteurs. Le monde des affaires libère sa meute de policiers et de militaires sociopathes, n’ayant aucune idée des droits humains fondamentaux. L’éducation au Chili est désastreuse. Un système conçu pour que les pauvres n’aient pas accès à la culture et ne soient qu’une main d’œuvre bon marché. Les enseignant.e.s, les infirmièr.e.s, les travailleuses et travailleurs en général, gagnent un salaire de misère. Les forêts, les lacs, les plages, les routes ont aussi été privatisées. Le prix de l’eau, de l’électricité, des carburants est en constante augmentation. Encore de nos jours les indigènes sont battus et tués. Ce Système et cette Idéologie de la mort ne tiennent pas et nous ne pouvons répondre qu’avec plus de Rébellion, d’Organisation et une “Nouvelle Culture”, celle de la Solidarité, de la Coopération, de l’Autonomie, de l’Économie Communautaire et Solidaire, de l’Autogestion et de la protection de la Nature dont nous faisons partie. Hasta que la Dignidad se haga Costumbre… y Valga la pena Vivir !

21h30 Espace Chapiteau > Projection : “La sinfonica de los Andes” (115 min – sous-titré en français). Le Nord du Cauca est la région de Colombie la plus touchée par le conflit armé interne depuis 1940. C’est là qu’émerge un orchestre de musique ancestrale composé de jeunes indigènes de l’ethnie Nasa qui, avec leurs instruments, leur voix et leur poésie, se souviennent de Maryi Vanessa Coicue, Sebastian Ul et Ingrid Guejia, trois des centaines d’enfants indigènes qui sont morts à la suite de cette guerre entre les guérillas de gauche, les groupes armés d’extrême droite, les trafiquants de drogue et l’État colombien.

23h Ambazada > Projection : avant-première du docu “Les pieds sur terre, chronique de l’Estallido social” (25min). Le 18 octobre 2019, l’insurrection prend dans tout le Chili. En arpentant les rues, il est peut être possible d’entrevoir ce que la lutte est venue bouleverser. La voix d’une habitante de la capitale fait écho à la rage, la dignité et la créativité qui se lisent dans les murs de Santiago.

Mercredi 26 août

10h30 Espace Chapiteau > Les étoiles de la guerre. Des cantinières de la Commune de Paris aux cantines engagées autogérées d’aujourd’hui, la nourriture reste la discrète substantifique moelle des luttes. Comment se nourrir les un.e.s les autres, pour ne plus manger dans la main du capitalisme ? Ravitaillements et repas partagés, un avant-goût d’autonomisation alimentaire populaire. Cultiver ensemble la nourriture, échanger des savoir-faire, des recettes, se rencontrer en partageant des moments de saveurs, mélanger nos rêves pour mijoter d’autres réalités…”Nourrir les ventres pour laisser libre la pensée”. Discussion avec Fahima Laidoudi du Réseau Graine Pop des Luttes de Montreuil et d’ailleurs, co-organisatrice du festival des cantines autogérées, avec la participation du collectif des Lombrics Utopiques de Sucé sur Erdre, des équipes de l’Autre Cantine de Nantes, des membres de l ‘Internationale Boulangère Mobile, du Réseau de ravitaillement de Rennes, de la Cagette des Terres et de cantines militantes Vegan.

14h Espace Chapiteau > Écologie sociale et municipalisme libertaire. Des approches réalisables ? La nature, les sociétés sont en crise et les gouvernements et les industriels détournent les idées écologistes en générant de nouvelles sources de bénéfices. Dans ce contexte, la pensée de Murray Bookchin qui en appelle à un changement de vision globale (qui a inspiré l’organisation sociale au Rojava), peut-elle s’avérer essentielle, efficace ? L’écologie doit-elle se faire plus sociale ? Doit-on investir les instances locales pour socialiser des pratiques égalitaires, transformer les rapports de pouvoir ? Avec deux personnes qui ont bien connu Murray Bookchin et traduct.rices.eurs de « Pouvoir de détruire, pouvoir de créer » et Floréal Romero, auteur du livre « Agir ici et Maintenant ».

16h30 Espace Chapiteau > Quelle auto-défense collective face aux violences policières ? La vague d’émotion et de révolte suite à la mort de Georges Floyd a permis, à l’appel du comité vérité et justice pour Adama Traoré, de réunir des dizaines de milliers de personnes à Paris le 02 juin 2020, ce qui a permis d’imposer le débat public sur les violences policières sans pour autant réussir à créer un réel rapport de force constant. Pour construire un rapport de force dans la durée, il nous faut aller plus loin dans les débats sur la police, sur son abolition, son remplacement par d’autres formes de gestion collective. Par exemple, dans le cas français, où en sommes-nous de nos revendications qui ont des décennies comme celle du démantèlement des BAC, du désarmement de la police, de l’interdiction du plaquage ventral, ainsi qu’une douzaine d’autres revendications portées par les familles des victimes… Nous devons, en puisant dans les expériences de par le monde et dans notre mémoire des luttes, souvent occultée ou non transmise, réfléchir à des stratégies pour en finir avec la police telle qu’elle existe. Table ronde avec la Fahima du collectif Vies Volées, avec la participation de membres des collectifs « Justice et vérité pour Babacar », collectif « Désarmons-les », l ‘Assemblée des Blessé.e.s.

19h Scène extérieure 1 > Concert Cyril Auchapt – Intergalactik Musik

21h30 Espace Chapiteau > « Univers Transversal » avec Malcom Ferdinand. Le navire monde dans lequel nous voguons est aujourd’hui encore fondé sur l‘esclavage. Comment sortir de la pulsion d’exploitation que quelques humains prédateurs imposent encore aujourd’hui à autrui, à l’ensemble du vivant et globalement à l’environnement ? Comment transformer la volonté de puissance primaire d’une minorité dominante qui enferme l’ensemble de l’humanité dans des empires hiérarchiques : économiques, politiques, dogmatiques, qui dévastent de façon toujours plus efficace nos conditions de vie sur cette planète ? Comment dépasser la raison du plus fort qui encourage la rivalité entre individus, entre sexes, entre clans, entre classes, entre prétendues races, pour construire enfin du sens commun, du partage, du respect, de la vie collective, un sentiment d’appartenance à ce même navire monde ?

21h30 Ambazada > Projection : “Espero tua revolta” (90 min – sous-titré en français). “J’attends ta révolte” suit les luttes étudiantes brésiliennes depuis les marches de 2013 jusqu’à la victoire du président Jair Bolsonaro en 2018. Inspiré par le langage du mouvement, le film se concentre sur les voix de trois étudiants, représentants des axes centraux de la lutte.

Jeudi 27 août

10h30 Ambazada > Bretagne, les renouveaux du mouvement Indépendantiste, avec des membres de Douar ha frankiz

10h30 Espace Chapiteau > Présentation des luttes en Indonésie. Mines, conflits agraires, destruction de l’environnement. L’arrivée à la présidence de Joko Widodo en 2014, censée faire tourner la page de l’ère dictatoriale de Suharto, a fait considérablement augmenter les conflits agraires. On y découvrira aussi la situation de la Nouvelle-Guinée occidentale, où la population locale exige un référendum d’autodétermination pour se désannexer de l’emprise indonésienne. Visio-conférence avec Javeira Rosa, activiste pour des Droits Humains et membre du mouvement féministe en Papouasie, qui lutte contre le racisme de la part de l’Etat indonésien envers les femmes en Papouasie de l’ouest.

12h30 Grand repas Indonésien

14h Ambazada > Rojava. Les aléas d’une révolution Plusieurs milliers d’internationalistes sont partis combattre les islamistes de Daech aux côtés des forces révolutionnaires Kurdes. A peine la victoire sur Daech était-elle proclamée que le gouvernement des Etats-Unis s’en attribuait le mérite et invitait le président Turc Erdogan à envahir les territoires conquis sur le «  califat » dans le nord de la Syrie. Les intérêts géostratégiques des grandes puissances ont-ils eu raison de l’utopie communaliste mise en place dans les cantons autonomes Kurdes ?

Avec un combattant des YPG et auteur du livre « Plaidoyer pour le Rojava ». (Visio- conf à confirmer) et Tony Rublon, du magazine Kedistan et président des amitiés Kurdes de Bretagne. Présentation par un membre du CCFR du livre « Hommage au Rojava », sortie prévue en septembre.

16h30 Espace Chapiteau > Pays Basque. Un processus de paix bloqué ?Depuis l’arrêt de la lutte armée d’ETA en 2011, la gauche indépendantiste a choisi des voies pacifiques et institutionnelles pour tenter d’arracher des reconnaissances dans divers domaines. De courtes avancées ont été obtenues, le paysage politique s’est transformé mais ces virages stratégiques posent débat autour des objectifs et des moyens entrepris. De nouveaux courants émergent et de vieilles revendications refont surface. Quels bilans, quels lendemains pour les luttes de ce pays ? Avec Filipe Bidart, ancien militant de l’organisation Iparretarrak

16h30 Ambazada > Indonésie (suite) : Rangga va présenter l’expo des affiches sur les murs de l’Ambazada, en solidarité avec les paysans dans leur lutte contre l’accaparement de leurs terres.

Projection du film « Sexy killer » de Watchdoc sur les dégâts de l’industrie minière, notamment celle du charbon pour la production d’électricité. “Media et films documentaire” présentation par Dandhy Laksono.

18h45 Scène extérieure 1 > Contre le bétonnage imminent des rives de l?estuaire de la Loire et l?extension du port autonome Nantes-Saint Na- zaire , le Collectif Carnet et le Village du Peuple appellent à l?action.

19h30 Scène extérieure 1 > Concert

21h30 Ambazada > Projection : “Mugetatik’at – Au-delà des frontières” (37min). Documentaire traitant des violences policières en Pays Basque et en France. ZAD de Notre-Dame-des-Landes, quartiers populaires, Loi Travail, mouvements des Gilets Jaunes… À chaque contestation, sa répression.

21h30 Espace Chapiteau > Projection : “I am the revolution” (75 min – sous-titré en français). Présenté par sa réalisatrice Benedetta Argentieri, ce documentaire rassemble le témoignage de trois femmes luttant pour la liberté et l’égalité des genres, vivant dans trois des pires pays concernant les conditions des femmes : Afghanistan, Syrie et Irak. Le film nous fait découvrir les lames de fond féministes au Moyen Orient.

22h30 Ambazada > Projection : “A nos corps défendants” (90mn). Ce film que ianB vient présenter recueille des témoignages de familles victimes des crimes d’e l’État français. Il aborde la question de la domination, ou comment l’Etat traite les corps étrangers pour mieux les contrôler. Il est question de racisme, de torture et d’un combat vital pour la vérité. Les protagonistes de ce film n’avaient pas choisi de devenir un jour visibles, mais les violences systémiques en ont fait des combattant·e·s, à leurs corps défendants.

23h30 Espace Chapiteau > Projection : “La Bataille de la Plaine” (75 min, 2020) Ce film présenté par Nicolas Burlaud, un des réalisateurs, raconte la longue bagarre qui a opposé les habitants de “la Plaine”, notre quartier du centre de Marseille contre un projet de “requalification” et de “montée en gamme” du marché et de la plus grande place de Marseille, et la SOLEAM, Société d’Aménagement de Marseille, qui menait ce projet. Dans les faits, le conflit s’est fini par la construction d’un invraisemblable mur de 2,50 de haut en béton tout autour de la Place, sous protection quasi-militaire, au milieu des gaz lacrymogènes. Au-delà d’un conflit local, le film dresse un état des lieux d’un processus de gentrification des villes désormais généralisé. Il permet également de questionner un urbanisme sans doute dépassé qui exclut toute participation des habitants.

Vendredi 28 août

10h30 Ambazada > Algérie. Forces et fragilités d’un mouvement populaire. Le surgissement populaire du 22 février 2019 exprimait le refus d’un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika ainsi que la volonté de « dégager » le système en Algérie. Pour la première fois dans l’histoire de ce pays, des milliers, des millions de personnes ont manifesté chaque semaine en bravant les menaces du régime militaro-policier. Si l’élection d’un nouveau Président puis le Covid-19 ont marqué un coup d’arrêt à la mobilisation, la répression étatique s’est en revanche poursuivie. Avec un observateur régulier du Hirak.

14h Espace Chapiteau > Présentation du Mouvement Yoallahsuuren par un jeune activiste du Cameroun. Ce mouvement concerne l’ensemble du continent africain, qui subit toujours plus l’ingérence impérialiste de la Françafrique et de la Chinafrique. Ces puissances étrangères continuent à piller les richesses du continent africain, en entretenant les dictatures, les guerres territoriales et les guerres de denrées, exploitant les populations africaines, déstabilisant le tissus social et dévastant l’environnement de ce continent.

14h Ambazada > “Las Kellys”. Las Kellys est une organisation de femmes en Espagne, exilées pour la plupart, qui nettoient les hôtels et qui se battent pour leurs droits de travailleuses. Elles ont un syndicat très actifs dans différentes villes. Vania, une des “Kellys” viendra présenter leur lutte et leur documentaire.

15h30 Ambazada > Récits de l’exil. Projection : « Plongé dans le noir ». Le court-métrage de la commission jeunesse de la FASTI. Après deux ans de travail d’écriture et de réalisation, le film des jeunes de nos associations est sorti ! Ce court-métrage documentaire écrit et réalisé par 30 jeunes migrant-e-s retrace les moments marquants de leurs parcours migratoires.

Suivi d’une discussion avec des militant.e.s du GASPROM (Groupe de Solidarité, de Partage, de Révolte, pour l’Ouverture du Monde et des Frontières) membre de la FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s).

17h Ambazada > Toutes aux Frontières : présentation de l’Action Féministe contre les frontières européennes les 17 et 18 octobre 2020.

Accueil, camping, expos et tables d’info, concerts, cantine à prix libre conscient, bar, autogestion, visites de la ZAD… Tout coup de main est bienvenu ! Nous nous rassemblerons en adaptant les formes et la taille de la rencontre à l’évolution de la situation sanitaire, ainsi qu’en nous appuyant sur ce qu’offre la zad en terme de grands espaces extérieurs et d’infrastructures. Merci de prendre avec vous tentes, duvets, lampes frontales, grosses laines (climat Breton le soir), masques et gel hydro-alcoolique.

Infos pour accéder à la Zad : https://zad.nadir.org/spip.php?article7&lang=fr

Si vous voulez vous inscrire dans l’organisation logistique, écrivez à : contactintergalactique@riseup.net

 

Pour + d’infos pratiques et mise à jour de la programmation :https://zad.nadir.org/ https://www.nddl-poursuivre-ensemble.fr/ ou sur la page facebook : www.facebook.com/zadnddlinfo/

Front commun avec le Carnet et le village du peuple de Donges : Cette semaine se veut aussi un moment de convergence avec les autres luttes contre des projets destructeurs autour de la Loire. Le site naturel du Carnet et les fermes et prairies autour du Village du Peuple à Donges sont menacés par des projets d’extension industrielle du Grand Port Maritime de Nantes Saint Nazaire. Au Carnet, Le Grand Port Maritime projette dès la fin d’année 2020 de détruire quelques 110ha de zone naturelle, qui abritent pas moins de 116 espèces protégées et 51 ha de zones humides, en bord de Loire pour aménager un parc “éco-technologique”. Ce projet mortifère fait aussi partie des 12 sites livrés “clés en mains” par Macron aux industriels. De Donges au Carnet, il y a urgence à stopper la condamnation à mort de l’estuaire de la Loire. Un week-end de mobilisations inter-luttes aura lieu aussi les 29 et 30 août prochains pour implanter la résistance au Carnet. Des rendez-vous/visites sont à prévoir du côté du Village du Peuple. Nous invitons les participant.es à Zadenvies à leur rendre visite aussi à ces occasions. Plus d’infos sur la lutte au Carnet : stopcarnet.fr Pour suivre le Village du Peuple à Donges

 :https://www.facebook.com/pages/category/Cause/Le-Village-du-peuple- 2090939627641088/ Camping sur place + cantine. Merci de prendre avec vous tentes, duvets, lampes frontales, masques et gel hydro-alcoolique.

Cette semaine intergalactique est l’occasion de s’informer, d’échanger de débattre avec l’appui de personnes investies ou ayant été investies sur différents fronts. Ce sera aussi un moment de rencontres informelles et diverses dans une atmosphère d’autogestion, pour continuer à se connaître et s’organiser pour les nombreux combats qui se préparent dès aujourd’hui…

Plus que jamais, Terre et Liberté !