[rennes] cortège radical et pride de nuit
Themes: Racisme
Places: Rennes
RDV à 13h30 au niveau des grands escaliers entre les Champs Libres et le 4 Bis RDV à 21h sur l’esplanade Charles de Gaulle
====== Appel à participer à un cortège radical à la pride en non mixité LGBTI =======
Il y a 50 ans, ont eu lieu les émeutes de Stonewall à New-York. Révolte de nos frères et sœurs les plus marginalisé·e·s (trans, travailleuses du sexe, noires et latinas). La pride d’aujourd’hui en est la suite historique.
C’est pourquoi nous ; trans, gouines, pédés, bi·e·s, qui ne nous connaissions pas il y a quelques semaines, nous sommes réuni·e·s autour d’une même envie de former un cortège alternatif dans lequel nos slogans couvriraient le bruit des chars.
Chaque année, les prides sont de plus en plus reprises par les politiques institutionnelles et les entreprises qui profitent de nos luttes et de nos identités pour entretenir le racisme et le capitalisme (pinkwashing).
Pendant ce temps, la situation pour les LGBTI n’avance pas. Entre les mutilations des personnes intersexes, la psychIatrisation des parcours de transition, le report systématique de la PMA, l’expulsion des sans-papiers, la criminalisation du travail du sexe (harcèlement policier et incarcération des travailleuses du sexe), il est temps de leur faire comprendre que nous somme encore là, toujours déterminé·e·s.
Nous soutenons les initiatives des associations et collectifs militants LGBTI qui font du travail à l’année sur Rennes et nous avons choisi de proposer à l’intérieur de cette pride une alternative garantie sans goodies pour commémorer Stonewall. Rendez-vous pour un cortège de tête entre TPBGI*. Et si la Noz Pride c’est pas ton truc, ou que t’as pas les tunes, viens faire durer le plaisir en participant à la pride de nuit.
RDV à 13h30 au niveau des grands escaliers entre les Champs Libres et le 4 Bis
RDV à 21h sur l’esplanade Charles de Gaulle
Après Nantes la semaine dernière, c’est au tour de Rennes ce samedi huit juin de revêtir ses plus beaux habits arc-en-ciel pour célébrer le Pride month. Evénement LGBTI incontournable, les défilés de la Pride sont pour nombre de personnes une occasion festive, une occasion de réjouissances et de visibilités. Cependant, à l’heure où nos droits sont loin d’être acquis, à l’heure où d’autres sont menacés, à l’heure où les personnes LGBTI et notamment les plus précaires (trans, racisé•es, intersexes…) subissent toujours plus de discriminations et d’agressions, il nous apparaît comme essentiel de rappeler un fait historique : la première Pride était une émeute. Il y a tout juste cinquante ans, à Stonewall, éclatait une émeute queer menée par des personnes racisées, trans, et travailleuses du sexe … Il y’a cinquante ans, si la première Pride dansait, c’était au son des briques lancées sur la Police new-yorkaise. Parce que nous en avions assez de voir les luttes LGBTI trop absentes dans la gauche indépendantiste bretonne, comme nous en avions assez de voir les luttes bretonnes dénigrées dans les mouvements militants queers, il y’a un an nous avons fondé le Strollad LGBTI-breizhek dispac’hel (Collectif LGBTI-breton révolutionnaire). Viscéralement queer, féministe, antifasciste, antiraciste, anticapitaliste et indépendantiste, ce collectif a pour but (entre autre) de lier la gauche indépendantiste bretonne et les luttes LGBTI face à son ennemi commun : l’Etat Français et ses milices.
Parce que nous n’envisageons pas la libération bretonne sans la libération de toutes les minorités, nous voyons nombre de convergences entre les luttes de Bretagne et les luttes queer, ne serait-ce qu’a commencer par le droit de décider : la Bretagne doit pouvoir décider pour elle, comme les LGBTI doivent pouvoir décider, sans les entraves racistes, patriarcales, colonialistes et capitalistes imposées par la France. Pour beaucoup, notamment côté français, nos luttes seraient incompatibles. Incompatibles car l’indépendantisme serait symptomatique d’un souhait de retour en arrière, quand la libération queer est par définition progressiste et ne peut donc exister que dans un universalisme français. Peut-être conviendrait-il de rappeler que l’indépendantisme en Bretagne, ce n’est pas forcement restaurer la monarchie, fermer les frontières et jouer du biniou, ou encore que l’universalisme est un impérialisme. Pour d’autres, plutôt du côté breton, les luttes queer seraient secondaires. Pourtant, comment peut-on envisager la libération d’une minorité sans envisager celle de toutes les autres ? Comment envisager une Bretagne libre, qui répéterait les mêmes schémas français que nous rejetons ensemble aujourd’hui ? Dans son hommage à Yann-Fañch Kemener il y’a quelques semaines, Bèrtran Ôbrée le disait très bien : combien de jeunes LGBTI en Bretagne ont fini par rompre avec leur culture, avec leur langue, en partant s’installer dans de grandes villes que ce soit en Bretagne ou en France, pour vivre plus librement ? Ce n’est pas ce que nous voulons, et c’est d’ailleurs un des héritages que nous laisse Yann-Fañch, « les langues et cultures de nos aïeux nous appartiennent à nous aussi, nous pouvons contribuer à leur vitalité. Nous aussi, nous pouvons nous y exprimer ». Nous sommes trans, nous sommes PD, nous sommes gouines, nous sommes breton•nes… Nos identités sont multiples et nous refusons de devoir en laisser ne serait-ce qu’une de côté.
En cette année où se célèbrent tant les cinquante ans des émeutes de Stonewall que la mort d’un monument LGBTI de la culture bretonne, nous appelons à former un cortège de tête militant, à la Pride de Rennes, ainsi qu’un défilé nocturne le soir venu. Plus que jamais, soyons fier•es et libres, faisons entendre nos voix, dans toutes nos langues et nos diversités. Nous vous laissons ci-dessous notre appel. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nos suivre sur Twitter (@LobbyLGBTBreton) où vous trouverez notamment un autre appel, rédigé cette fois avec d’autres collectifs et individu•es de Rennes pour ces projets de cortège de tête et de Pride de nuit.
http://www.bretagne-info.org/2019/06/05/strollad-lgbti-breizhek-dispachel-la-premiere-pride-etait-une-emeute/
@SLGBTIBD
Bravat prezegenn, fei’ !
Pa glasker lakaat war-wel perzhioù dibar popl ha sevenadur Breizh avat ez eo gwelloc’h a-galz en ober e yezh(où) hom bro ! Anez ‘zo ‘giz blaz ar pozioù toull gan’ ho re, me gav din !
Ha ne gredan ket ‘vijen bet dislavaret gant Yann-Fañch war ar poent-se, hag eñ ken tomm yezh e gavell d’e galon. Dleet ‘oa deoc’h bout embannet ho kemennenadenn e brezhoneg de gentañ (pe/hag e gallaoueg ma ‘p eus c’hoant), gant un diverradur gallek da heul. Nemet ha c’hoant ho pefe lakaat yezh ar gall da ofisiel en ho pro dieub ? Me ho ped da’m sederaat war ar poent diwezhañ-mañ, evelkent !