[rennes] coordination nationale de lutte à rennes 2 (17 et 18 mars)
Themes: Luttes étudiantes/lycéennesLuttes salarialesMouvement
Places: Rennes
Hall B - Rennes 2
Suite à l’Assemblée Générale de Rennes II du 13 mars nous confirmons la tenue de la CNL à Rennes. La CNL est un espace qui est conçus pour que les participants puissent ramener leurs interrogations et leurs réflexions, c’est un espace qui invite travailleurs, étudiants syndicalistes et autres à se rencontrer pour faire émerger des propositions de dates et de modes de mobilisation pour le printemps. Les sujets que nous pensons d’ors et déjà adopté vont de la présence des flics sur les campus au travail précaire, de l’organisation lycéenne à l’organisation étudiante et de la grève des postiers à celle de la sncf. Pour que la CNL se passe bien matériellement nous donnons rendez vous à 10h30 le Samedi devant le Hall B. Il est possible de venir dès Vendredi. Quoi qu’il en soit si vous souhaitez venir contactez nous par MP ou sur l’adresse riseup notamment pour les questions d’hébergement.
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Depuis déjà 2 mois, étudiant-e-s et lycéen.ne.s ont engagé la lutte contre la nouvelle vague de réformes menées par Macron à l’encontre du monde de l’éducation. Loi Vidal, sélection à l’université, réforme du bac, il s’agit évidemment de continuer le processus de Bologne et de produire une jeunesse docile et facilement intégrable dans un marché du travail de plus en plus précarisé. En soumettant l’organisation de la formation aux exigences des entreprises, ces réformes sont la suite logique de la Loi Travail.
La multiplication des AG, manifestations et blocages de ces dernières semaines est due au travail de mobilisation effectué localement, ville par ville. À Rennes, nous nous sommes organisé.e.s dans une assemblée large, qui a toujours eu le souci d’intégrer en son sein, outre les étudiant.e.s et lycéen.ne.s, de nombreuses personnes en lutte (chômeur.euse.s, postier.e.s en grève, précaires, etc…). La politique anti-sociale de Macron touche des couches toujours plus larges de la population, et nous tenons à rester en lien avec les luttes en cours, afin de pouvoir construire une contre-offensive massive et déterminée. La question qui s’offre à nous est celle des outils à mettre en place pour créer et accentuer le rapport de force et pour gagner contre le gouvernement.
Si de nombreuses universités sont mobilisées, nous constatons toutefois un véritable manque d’outils de coordination entre celles-ci, rendant difficile d’émettre des mots d’ordre repris nationalement et de poser un calendrier de mobilisation commun. Si une Coordination Nationale de l’Éducation s’est bien tenue à Paris, l’AG de Rennes 2 a refusé de la cautionner en y envoyant des délégués, estimant cette dernière déconnectée de la mobilisation réellement existante, et aux mains d’organisations politiques et syndicales tentant de recupérer le mouvement en imposant par le haut leurs propres objectifs politiques.
Le 15 et le 22 mars se tiendront deux moments de manifestation importants pour la suite du mouvement étudiant Si le 15 mars est centré sur les questions universitaires et lycéennes, le 22 mars sera l’occasion pour toute la fonction publique de manifester son opposition aux mesures d’austérité imposées par le gouvernement Macron. Nous souhaitons saisir cette opportunité de faire grossir le mouvement et de le rendre plus visible en proposant l’organisation du Coordination Nationale de Lutte à Rennes 2 le week-end du 17 et 18 mars, afin de pouvoir déterminer une visée et des propositions stratégiques communes.
Parce que nous souhaitons laisser aux Assemblées locales le maximum d’autonomie décisionnelle, pouvoir intégrer des secteurs de la lutte qui ne sont que peu organisés en assemblées formelles (comme les lycéen.ne.s) et éviter la récupération bureaucratique par les spécialistes de la “démocratie” étudiante, nous voulons faire de ce temps un moment de réflexion et de proposition plus que de décision. Ainsi, nous proposons à qui le souhaite de nous rejoindre, sans nécessairement qu’il s’agisse de délégué.e.s élu.e.s et titulaires de mandat. En revanche, nous incitons à ce que chaque Assemblée représentée ait prévu de se réunir le lundi ou le mardi suivant la CNL pour débattre de ces propositions et les adopter le cas échéant.
Le programme précis de cette rencontre est encore à affiner, et nous en présenterons une version plus aboutie prochainement, mais nous avons déjà dégagé un canevas général. Le samedi matin sera consacré à un retour sur les mobilisations, localement et nationalement. En première partie d’après-midi, il s’agira de réfléchir collectivement aux implications de la réforme de l’université et à son insertion dans un programme de précarisation généralisée, tandis que la fin de journée pourra être l’occasion de divers ateliers sur les différentes stratégies à adopter, notamment pour la manifestation du 22 mars (réflexion sur les mutations du syndicalisme en milieu étudiant, retour sur les expériences d’occupation de locaux universitaires avec des migrant.e.s, propositions pour les suites de la mobilisation,…). Le dimanche permettra de synthétiser et de formaliser un ensemble de propositions à faire valider par les Assemblées locales, tant sur une plateforme de revendications communes que de dates de mobilisation coordonnées ou de propositions de moyens d’action.
Si ces dates nous semblent idéales dans un calendrier strictement étudiant, nous n’en avons pas moins conscience que cette proposition de CNL se fait en même temps que la Marche des Solidarités qui aura lieu le 17 mars à Paris. Nous ne souhaitons pas faire concurrence à ce moment, auquel nous appelons à aller par ailleurs. Nous demandons ainsi à chaque ville et assemblée de bien évaluer ses forces et de les répartir judicieusement entre ces deux événements.
P.-S.
Pour faciliter l’organisation de ce moment, nous demandons aux personnes ayant l’intention de nous
rejoindre de nous prévenir par mail : cnl-rennes(at)riseup.net
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