Création d’un comité de soutien à Bure à l’initiative des comités NDDL de Sud Vilaine, Guérande, St Nazaire, Pays de Retz et Redon.

Nous évoquerons aussi l’action GPII évoqué à la dernière réunion inter-comité à la zad : https://nantes.indymedia.org/events/38783

mais aussi l’opposition à l’EPR de Flamanville.

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Après les perquisitions, l’A.G. du mouvement appelle à créer des comités Bure partout !

Ce 23 septembre, nous étions une soixantaine de personnes, issues de toutes les composantes de la lutte, à l’assemblée du mouvement contre la poubelle nucléaire et son monde, pour réagir aux perquisitions qui nous ont frappées trois jours plus tôt. Ce qui a été fouillé de fond en comble par les gendarmes ce jour-là, ce n’est pas juste deux lieux collectifs et trois logements de militant-e-s. Ce sont nos vies, nos intimités, nos amitiés. C’est tout un mouvement dans la diversité de celles et ceux qui le font vivre, depuis quelques mois ou depuis 25 ans. Voir et entendre des gendarmes fracasser des portes et entrer dans des dortoirs en tenue anti-émeute, les armes à la main, était un choc : il a fallu toute la solidarité entre nous et les soutiens immédiats de l’extérieur, des habitant-e-s et des militant-e-s, pour le dépasser.

C’est pourquoi nous avons été très ému-e-s par les rassemblements qui se sont organisés partout dès ce jour-là. Emu-e-s aussi par le fait que des personnes souhaitent former des comités de soutien ou de lutte. Cette perquisition se retourne contre ceux qui l’ont organisée, car ce déferlement de soutiens et de dons nous a unies et a redonné du courage pour affronter le pouvoir gigantesque de l’industrie nucléaire.

Notre lutte ne veut pas simplement sauver un territoire rural de l’enterrement de première classe que lui offre le nucléaire. Elle concerne tout le monde. Le projet Cigéo en Meuse est le dernier espoir pour l’État de gagner du temps face à l’inexorable accumulation des déchets radioactifs. En le bloquant, nous remettons en question l’existence de toute la filière, depuis l’extraction de l’uranium au Niger, au Gabon…, jusqu’aux centrales, jusqu’à la poubelle finale. Et nous questionnons aussi plus généralement la violence de l’État envers tout ce qui vit.

Toutes les personnes qui se sentent touchées peuvent rejoindre la lutte depuis leurs lieux de vie, en créant si ielles le souhaitent des comités locaux, pour former un réseau de soutien mutuel. Pour que les intérêts de l’institution nucléaire soient attaqués partout où elles ont pignon sur rue, et qu’il y ait partout des des soirées de soutien, des info-tours, des actions contre les nucléocrates et leurs sous-traitants (Vinci, Eiffage, EDF, Areva, Biotope…). Libérez votre imaginaire !

Nous vous invitons dès le week-end du 21 et 22 octobre à venir à Bure : samedi 21, pour se rencontrer entre comités et dimanche 22, pour construire une cabane d’accueil dans la forêt libérée ! Pour affronter l’hiver, les matériaux de construction, d’étanchéité et d’isolation sont les bienvenus. D’autres rencontres suivront.

Si vous voulez relayer la lutte ou créer un comité de lutte chez vous, envoyez un contact (et éventuellement un petit texte si le coeur vous en dit!) à la liste burepartout@riseup.net, et inscrivez-vous sur la liste bure-intercomites@lists.riseup.net

Vous pouvez aussi venir nous voir, deux jours ou un an, renforcer la lutte locale et l’occupation de la forêt. Et partout, créons des espaces communs, reprenons nos vies volées !

On ne nous atomisera jamais !

L’Assemblée de lutte de Bure du 23 septembre.

https://vmc.camp/2017/09/24/apres-les-perquisitions-la-g-du-mouvement-appelle-a-creer-des-comites-bure-partout/