Le 2 février, Théo 22 ans, est interpellé par 4 agents de la BST.
L’un d’entre eux viole Théo avec sa matraque télescopique, mais ce dernier se fait aussi frapper et insulter.
Tout de suite, l’IGPN est saisi et parle d’un accident :
«son pantalon aurait glissé tout seul. »

Étonnamment c’est ce qui a été dit pour Alexandre, en 2015, également violé par la police.
Tout de suite, les médias s’emparent de l’affaire:
la famille de Théo aurait détourné de l’argent, il aurait empêché l’interpellation d’un dealer…
Comme si cela excusait un viol.

Ce n’est pas sans rappeler Adama Traoré, mort lors de son interpellation. On parle au début d’une maladie cardiaque, puis finalement on découvre qu’il est mort d’asphyxie.
Un acharnement judiciaire sur la famille: les deux frères sont arrêtés par la police.
Aujourd’hui Bagui Traoré est en prison et a entamé une grève de la faim.
La famille demande encore justice.

Il suffit de regarder le nombre de personnes tuées par la police pour se rendre compte de deux choses: ce sont, la plupart du temps, des personnes issues de quartiers populaires qui sont touchées par les violences policières. Ce sont les policiers qui ne finissent jamais en prison et peuvent tuer impunément.
Et c’est lorsqu’unE jeune fait un croche-patte à un policier qu’ il y a accusation de tentative d’homicide.
Jeudi dernier, à Nantes, des lycéenNEs deter ont essayé de bloquer leurs lycées en solidarité avec Théo :
la Colinière, la Joliverie, Clémenceau, Jean Perrin.
La plupart des blocus ont été avortés par la police.

Depuis maintenant un mois des réactions fleurissent dans toute la France que ce soit à Paris, Lille, Montpellier ou encore Rouen.
Dans chaque ville, c’est une répression sans borne qui s’abat sur celleux qui osent s’opposer à ces injustices.
L’objectif est donc de ne pas abandonner malgré la répression policière mais de s’unir et de s’allier sur un ou deux lycées prochainement, de faire des liens entre étudiantEs, lycéenNEs et toutEs celleux qui se soulèvent.
A De se retrouver jeudi 9 mars, à 11h, Bouffay, contre les violences d’État, contre les violences policières, et leurs impunités.
Nous sommes de la génération qui avait l’âge de Zyed et Bouna en 2005. L’âge de Rémi en 2014
L’âge d’Adama en 2016.
Une génération prise en étau entre les attentats, le harcèlement des flics et des rêves beaucoup trop grands.
Celle qui ne vote pas mais subit de plein fouet les attaques des puissants.
La génération qui relève la tête, alors que celle de ses parents a accepté tous les reniements sans broncher.
Celle qui ne veut pas de retour à la normale, et qui compte retourner dans les rues. La génération qui a pris conscience de sa force et qui défie l’avenir.

Pour Théo, Zyed, Bouna, Adama et tous les autres, nous demandons justice

LycéenNEs et EtudiantEs