Nous ne pouvons rester immobiles face aux nouvelles exactions policières commises à Aulnay-sous-Bois. Nous ne nous laisserons pas abuser par l’émoi médiatique et politicien affiché à la suite de cette énième « bavure » policière. En revanche, ce que nous voyons très clairement, c’est la réponse sécuritaire de l’Etat : occupation militaire du quartier, armes de guerre déployées, balles réelles tirées sur les habitant·es.

La nouveauté c’est que la troupe tire de nouveau sur la foule. On sait avec la généralisation du flash-ball que la police s’est habituée à prendre la population pour cible. Cet été les gendarmes ont sorti les fusils d’assaut HK G36 à Beaumont-sur-Oise pour maintenir l’ordre dans le quartier où ils avaient préalablement tué Adama Traoré. Cette fois ils s’en sont servi. Nous sommes entrés dans l’ère de la guerre civile véritable.

L’Etat gère les révoltes avec des armes de guerre. Il ne dépend que de nous de laisser faire ce nouveau glissement sécuritaire. Personne ne réagira à notre place; seule la rue peut enrayer cette sordide mécanique. Faisons obstacle au déploiement de la logique policière et militaire… Ils réclament l’impunité et un armement sans limite, mettons-les hors de nuire !

Rassemblons-nous et manifestons dans toutes nos villes pour contester la toute-puissance policière, ne les laissons pas terroriser les quartiers populaires, ramenons-les en ville, dispersons leurs forces, que personne ne puisse plus ignorer le vrai visage de leur « paix sociale ».

A RENNES, RASSEMBLONS-NOUS DEMAIN SOIR,
MERCREDI 8 FEVRIER A 20h PLACE SAINT-ANNE.
ET ON CONTINUERA SANS NOUS LAISSER INTIMIDER.