Combien de temps tout ceci va encore durer 

Déjà deux mois que l’on défile dans la rue et que des actions sont tentées, ici ou là, victorieuses ou non, contre le projet de loi travail d’El Khomri pour certain-e-s, contre l’état capitalo-blablabla d’une manière plus globale pour d’autres. Et jamais le niveau de répression n’a été si important.

Il est temps que cela cesse

Prétextant une « minorité de blocage », Valls dégaine à nouveau le 49-3 pour faire adopter la loi travail. Macron, El Khomri, même combat. À compter du 26 mai, le gouvernement s’apprête à reconduire une troisième fois l’état d’urgence. Allez, on rempile pour 2 mois. L’état d’urgence se banalise, la répression aussi. Alliance, syndicat majoritaire des keufs, appelle quant à lui à une mobilisation « stop à la haine anti-flic » le mercredi 18 mai. On aimerait en rire, mais leur capacité à se placer dans une position de victime laisse plutôt un goût amer au vu des événements des dernières semaines. Matraquages, gazages, tirs de flash-ball, grenades… Des centaines de blessé-e-s du côté des manifestant-e-s ou de simples passant-es, de l’hématome à l’éborgnement. Et ils osent « [s’indigner] de cet acharnement irresponsable à vouloir faire croire que les policiers sont des brutes sauvages qui frappent aveuglément sur la jeunesse » .

Mais qu’est-ce qu’on attend pour ne plus suivre les règles du jeu ?

« Nobel Sport Sécurité fabrique et commercialise une large gamme de produits pour le maintien de l’ordre. Cette division de Nobel Sport équipe les forces de police, de gendarmerie, et de l’armée en fRance et à l’étranger » Leur usine de Pont-de-Buis, dans le Finistère, fabrique des grenades lacrymogènes et des munitions de flashball. Le site étant classé SEVESO 3, la simple présence de manifestant-e-s devant les grilles, comme ce fut le cas à plusieurs reprises ces dernières années, permet de stopper la production.

Notre tour est venu, à nous de jeter les dés

Parce que scander des « tout le monde déteste la police » en manif ne suffira pas à la désarmer, il nous faut désormais passer à l’action. Si bloquer la production de l’usine, ne serait-ce qu’une journée, n’inversera pas le rapport de force, ça permettra au moins d’apporter du soutien aux camarades des autres villes qui subissent les violences policières à chaque rassemblement. Et, soyons téméraires, créer une dynamique plus offensive ?

Unissons-nous pour incinérer ce système

Rendez-vous est donc donné le mercredi 18 mai à 11h, devant la gare de Pont-de-Buis (29). Nous nous dirigerons ensuite tou-te-s ensemble vers le site de Nobel Sport, une cantine (vegan) à prix libre y est prévue. Et après ? Toutes initiatives sont les bienvenues pour occuper l’après-midi, musique, peinture et compagnie !

Collectif brestois contre la loi travail – p2b4ever@riseup.net