Depuis le 9 mars, un mouvement massif, populaire et déterminé monte à Nantes et dans toute la France.

Nous étions plus de 500 000 au début du mois de mars, dont 20 000 à Nantes contre la loi travail et son monde. Depuis, la jeunesse a pris la rue : lycées bloqués, étudiants mobilisés, actions, occupations, affrontements … Jeudi17 et 24 mars, à chaque fois, plus de 10 000 personnes défilaient à Nantes dans des manifestations survoltées.

Le 31 mars : journée historique. Plus d’un million de manifestants en France. Un palier est franchi. A Nantes, cette journée du 31 mars est hors norme. Pendant près de 20 heures, la ville est incontrôlable : manifestation monstre de 30 000 personnes, innombrables actions, barricades, occupation … Une génération entière de lycéens, d’étudiants, de chômeurs et de précaires prend conscience de sa force. Mardi 5 avril, malgré les vacances, 5000 personnes défilent à nouveau dans les rues de Nantes, dans une ambiance électrique jusqu’à la tombée de la nuit ! Quelques jours plus tard, le 9 avril, 15 000 personnes manifestent ensemble. Syndicalistes, lycéens, étudiants, ZADistes ont tenu la rue, unis face à la police.

En parallèle, le mouvement Nuit Debout œuvre à la convergence des colères, et réuni des milliers de personnes sur les places des villes de toute la France. A Nantes, on y réfléchit et on agit aux façons de résister aux répressions, au partage des richesses, à l’auto-organisation, à l’anti-racisme. Le mouvement va bien au delà de la seule « loi travail ».

Les médias, empêtrés dans leurs mensonges et le gouvernement, au fond du gouffre, n’ont toujours pas compris qu’un épisode historique était peut-être en train de naître. La seule réponse du gouvernement socialiste est une répression féroce qui s’abat sur la jeunesse à Paris, Nantes, Rennes, Dijon et ailleurs. Les 14 et 20 avril, la polie a blessé des dizaines de manifestants à Nantes, allant jusqu’à enfermer des milliers de personnes sur l’ile de Nantes, sous les tirs de gaz et de balles en caoutchouc. La répression ne nous fera pas taire !

Nous sommes à la croisée des chemins. La journée de mobilisation du jeudi 28 avril sera décisive : des appels à tout bloquer se multiplient, les syndicats appellent à la grève, la jeunesse reste déterminée. Le 28 avril est donc crucial : cette journée peut inaugurer un mois de mai de révolte qui fera reculer le gouvernement. Soyons innombrables dans les rues jeudi prochain … et les jours suivants !

Pour un printemps de lutte ! Jusqu’à la victoire !