Rassemblement de soutien aux Goodyear :

RDV à Nantes – 11h30 devant le palais de Justice
à Saint Nazaire – 14h00 devant la sous préfecture

Le mardi 12 janvier 2016, le Tribunal d’Amiens a rendu son jugement concernant nos huit camarades « ex Goodyear » poursuivis par le Procureur de la République pour « séquestration ».

Le Procureur de la République a décidé de poursuivre nos huit camarades, alors même que l’entreprise avait abandonné toutes les plaintes.

Le juge vient de prendre la décision de suivre le Procureur de la République en condamnant huit représentants des salariés de Goodyear à vingt-quatre mois de prison dont neuf mois fermes ! Avec cinq années de mise à l’épreuve.

C’est un véritable scandale et une atteinte grave aux libertés syndicales !

Cette condamnation s’inscrit dans un mouvement sans répit de criminalisation
de l’action syndicale, qui s’accentue jour après jour.

Après Les affaires judiciaires des « Cinq de Roanne », des « Cinq d’EDF-GDF », l’Inspectrice du Travail à Annecy poursuivie par Téfal et condamnée, de
Chartres, du Havre, de Villefranche-sur-Saône, de la Caisse d’épargne de l’Ile de France, des salariés d’Air France mis en garde à vue, une nouvelle étape a été franchie avec ceux de Goodyear.

Le gouvernement porte une forte responsabilité dans la criminalisation de l’action syndicale. Cela confirme nos craintes depuis la promulgation de l’état d’urgence, sur le respect des libertés individuelles et collectives fondamentales.
Ce sont les fondements mêmes de notre démocratie qui sont atteints lorsque les libertés syndicales sont attaquées avec une telle violence.

Les problèmes sociaux et sociétaux portés par la crise ont été abandonnés au jeu des tensions, des rapports de force. Dans ce contexte, un grand nombre d’acteurs de la société civile mobilisés pour la justice et la défense des droits, sont victimes d’une stratégie de criminalisation de leur engagement.

Certains sont sanctionnés pour avoir manifesté dans la rue. Certains sont
poursuivis pour des raisons de pure opportunité, d’autres enfin sont sanctionnés
pour avoir exprimé une colère sociale accumulée à force d’injustices et
de déni de leurs droits à vivre dignement notamment en voulant préserver leur
emploi.

Ces femmes, ces hommes, se voient aujourd’hui jugés, condamnés, stigmatisés, alors même que l’action collective, l’engagement citoyen est plus que jamais nécessaire pour défendre notre contrat républicain, l’égalité des droits et l’intérêt général.

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