Contre les guerres et leur état d’urgence, solidarité entre les peuples

Les attentats du 13 Novembre ont été un choc pour la population. Cet évènement est pourtant finalement la matérialisation de guerres jusqu’ici lointaines sur le sol même de pays occidentaux.
Au délà des discours visant à transformer leurs auteurs en monstres sanguinaires sans humanité, la responsabilité de l’Etat français et de ses alliés dans cet évènement ne peut pas être oculté, sous peine de continuer à subir une propagande binaire qui ne permettra pas de sortir du cercle infernal dans lequel les parties prenantes, Daesch comme la France, veulent nous voire sombrer.

Le simple fait que cet état d’urgence qui fut ré-activé suite à ces attentats trouve ses racines dans la guerre d’Algérie montre en soit qu’on ne peut déconnecter la situation actuelle de la question des guerres coloniales qui ont lieu au Moyen Orient et plus globalement dans le Tiers Monde.

Le processus de déstabilisation de ces régions que les pays occidentaux mettent en oeuvre, pour continuer à spolier les richesses de ce qu’on peut difficilement appeler « anciennes » colonies s’est vu récemment encore accélérer.
Syrie, Irak, Mali, Sahel, Centrafrique, Côte d’ivoire, Mauritanie, Burkina Faso, Niger, Tchad, Golfe de Guinée, Liban, Sénégal, Gabon, Ethiopie… La liste est longue des pays où la France intervient pour protéger ses intérêts, sous couvert de missions de pacification.

Sarkozy avait commencé en Lybie, mais depuis l’arrivée de Hollande au pouvoir, les interventions de la France dans ces régions se multiplient. Elles participent à plonger les populations locales dans la plus grande précarité, pour le bonheur des entreprises occidentales. Mais l’une des conséquences est aussi de faire de nous une nouvelle cible de choix dans ces guerres.

De cette situation, le gouvernement de la gauche coloniale entend bien tirer tous les partis possibles. La logique de guerre a toujours été une technique de choix pour tenter de faire adhérer la population à une unité nationale derrière des gouvernants que personne ne soutient plus. D’autant plus que la crise en cours amène une intensification des conflits sociaux comme celui d’Air France l’a encore prouvé dernièrement.

Mais derrière cette prétendue union, se cache aussi une logique de « guerre des civilisations », voulues par tous les participants, de Daesch à la France. Ils voudraient nous voire diviser pour mieux nous contrôler et nous enrôler, et entretiennent une peur mutuelle, continuant leur politique raciste qui est au coeur même de la constitution de la République. L’aubaine est énorme pour en profiter devant l’afflux d’immigréEs provoquées par ces guerres, le pillage des ressources et le réchauffement climatique.

Cette politique de guerre contre son propre peuple s’accompagne de moyens toujours plus énormes sous couvert de lutte anti-terroriste, pour assurer l’intensification de l’exploitation sur le territoire. Il n’y aura comme on le voit bientôt plus besoin d’état d’urgence, puisque toutes les mesures qui l’accompagnent seront entrées dans le droit commun, à coup de lois de surveillance et autres lois anti-terroristes, préparant le terrain à la répression de nos luttes.

Ces guerres ne sont pas les notres mais ce sont bien malgrès tout les peuples qui en payent chèrement le prix. Face à une situation qui ne peut que dégénérer au vu de la politique raciste entretenues par le gouvernement, la meilleure façon de résister au terrorisme des Etats, islamiques ou républicains mais tous fascisants, est encore d’exiger le retrait des troupes françaises, pour montrer que la solidarité entre les peuples n’est pas un vain mot, et d’exiger le retrait des lois scélérates qu’ils veulent mettre en place.

C’est pourquoi nous appelons à se retrouver Samedi 16 janvier à 14H00 à Bouffay.

L’AG contre l’état d’urgence et son monde