Le 13 novembre 2015 au soir, quelques heures après les attentats de Paris, le gouvernement décrète l’état d’urgence sur tout le territoire. Les libertés sont « suspendues » et un pouvoir total est ofert aux préfets. Ce dispositif a été crée en 1955, et appliqué pendant la guerre d’Algérie pour enrayer la résistance des colonisé-e-s. Depuis, cette loi a été utilisée en Nouvelle-Calédonie en 1984 et en 2005 dans 25 départements pour mater les révoltes des quartiers populaires. 

Profitant de la confusion générale, le gouvernement annonce immédiatement une batterie de mesures d’exception qui viennent renforcer le tout sécuritaire développé ces dernière décennies. On peut citer notamment :

  • la simplification administrative des perquisitions et assignations à résidence
  • la multiplicaton des contrôles
  • la volonté de renforcer l’armement de la police
  • la fermeture des frontières
  • le durcissement des politiques migratoires
  • la déchéance de nationalité
  • la possibilité de l’interdiction des rassemblements, des manifestations et des évènements culturels

Les jours qui suivent, la police perquisitionne, arme à la main en défonçant les portes de plusieurs milliers de foyers, squats, restaurants, et mosquées. Dans l’écrasante majorité des cas, ces interventions ne s’inscrivent pas dans la lutte anti-terroriste. En première ligne, ce sont les musulman-e-s ou supposé-e-s tels, les descendant-e-s des colonisé-e-s, les habitant-e-s des quartiers populaires qui subissent des descentes de police à toute heure, mais aussi des attaques de lieux e cultes, les agressions dans la rue, les insultes ou les prises à partie.

Ce climat d’état d’urgence et d' »unité nationale » vient renforcr le racisme ambiant et les amalgames, notamment sa forme de plus en plus banalisée qu’est l’islamophobie.

Leur objectif est clair, mettre la population sous contrôle, écraser toutes contestations, décourager toutes possibilités de solidarités et de résistance. Face à cette volonté de diviser, ne restons pas isolé-e-s.

Rassemblons nous pour se rencontrer, échanger, s’organiser.

Samedi 12 décembre à 15h place Bouffay

Samedi 19 décembre à 14h place Bouffay

Contre la politique sécuritaire, raciste, islamophobe : solidarité!